Danielle Collins : "Je suis plus libre que jamais..."

L'Américaine fait des ravages sous le soleil de Melbourne. Ce mercredi, Danielle Collins a dompté Alizé Cornet en quarts de finale de l'Open d'Australie, en deux sets (7-5, 6-1) et 1h28 minutes de jeu. L'Américaine retrouve donc, comme en 2019, les demies en Australie. Preuve de sa constance et de sa progression. Une belle victoire aussi car l'actuelle 30e mondiale, souffrant d'endométriose, avait dû passer par la case opération en avril dernier. Un choix payant pour améliorer son quotidien et repartir de l'avant dans sa carrière. Une belle leçon de combativité. Jeudi, Collins aura l'occasion de prolonger le rêve et d'aller chercher sa première finale de Grand Chelem. Il faudra faire chuter Iga Swiatek.

 

Retrouvez le tableau de l'Open d'Australie Dames 2022 ici 

 

"Je me sens libérée de ne plus avoir à faire face à ces symptômes du passé, un problème permanent qui me limitait au quotidien"

En conférence de presse, Collins a évoqué justement son endométriose et le chemin parcouru durant ces années. "Il y a eu un moment, avant de recevoir le diagnostic et de faire face à la chirurgie, où tout empirait progressivement. Puis tout est allé petit à petit, le corps s'y est lentement habitué. Toute ma vie, on m'a dit que c'était normal, que les cycles menstruels étaient douloureux, que je devais prendre des anti-inflammatoires et c'est tout, donc c'était comme si je devais faire face. Mais il est arrivé un moment où je n'en pouvais plus, alors j'ai cherché un diagnostic plus correct. Cela m'a aidé d'un point de vue physique et mental. Je me sens plus libre que jamais, même si j'ai toujours su trouver des solutions pour gérer mes problèmes. Je me sens libérée de ne plus avoir à faire face à ces symptômes du passé, un problème permanent qui me limitait au quotidien et qui ne me permettait pas de donner régulièrement ma meilleure version, ni en tant qu'athlète ni en tant que personne", a-t-elle raconté. Un message qui inspirera peut-être d'autres jeunes femmes. 

 

 

"La dernière fois que j'étais ici en demi-finale, je n'avais rien vécu de tel"

L'Américaine est également revenue sur sa belle progression depuis 4 ans. Battue en demi-finale à Melbourne par Petra Kvitova en 2019, Collins a pris de la maturité depuis. "En dehors de la chirurgie, je pense que je suis aussi devenu une joueuse plus forte physiquement ces dernières années. Ma force, mon conditionnement et ma forme physique ont été les domaines sur lesquels je me suis le plus concentrée à l'entraînement. Ensuite, cela s'est transféré à mon tennis, la façon dont je joue, mon service est également devenu plus puissant. Cela a amélioré mon endurance sur le court, ma puissance, ma vitesse, tout s'est amélioré." 

 

"C'est la plus grande différence par rapport à la demi-finale que j'ai faite en 2019. J'ai aussi atteint les quarts de finale de Roland Garros, bien sûr ces expériences peuvent m'aider à mieux résister aux moments de pression sur le terrain, je peux les utiliser à mon avantage. La dernière fois que j'étais ici en demi-finale, je n'avais rien vécu de tel, donc j'espère transférer cette confiance acquise au cours des deux dernières années", a-t-elle confié. Rendez-vous jeudi contre Swiatek.