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Medvedev : "Le gamin en moi, il a cessé de rêver !"

Open d'Australie
Publié le par Augustin PITRÉ

Surprenant et touchant Daniil Medvedev au tout début de sa conférence de presse, dimanche, après sa défaite émérite contre Rafael Nadal, en finale de l'Open d'Australie 2022, en 5 sets et après 5h24 de jeu 2-6, 6-7(5), 6-4, 6-4, 7-5. Si Daniil peut avoir des regrets - même s'il a dit qu'il n'en avait pas - Medvedev a avoué ce qui était surtout dur à encaisser pour celui qui participait à sa 4e finale en Grand Chelem : le manque de soutien populaire, de la part du public, de la part des médias aussi... au point de remettre en question ses rêves d'enfant et son amour pour le tennis. Medvedev aura pourtant régalé le public tout au long de cette quinzaine à Melbourne et ce dernier ne lui a pas rendu et a souvent été irrespectueux avec le Russe. Daniil Medvedev touché et - on peut le dire - triste de ce désamour tout en racontant son cheminement qui l'a fait devenir le champion qu'il est aujourd'hui, au préambule de sa conférence de presse d'après finale. Bref, un monologue de plus de 4 minutes touchant où Daniil Medvedev se confie comme il l'avait rarement voire jamais fait. Daniil, sombre, triste... et pas seulement suite à sa défaite en finale !

Les états d'âme de Daniil Medvedev après sa finale perdue !


Retrouvez ici le tableau Messieurs de l'Open d'Australie 2022

 

"Vous rêvez d'y être"

Daniil en avait gros sur le cœur après ce match de titans. Le Russe est donc arrivé en conférence de presse dans le but de conter son histoire, son parcours : "J'ai pris une raquette pour la première fois à l'âge de six ans, le temps passe vite. Quand j'avais 12 ans, je m'entraînais, je jouais quelques tournois russes, et bien sûr je regardais les Grands Chelems à la télé, les grandes stars, les supporters. Vous rêvez d'y être. J'ai commencé à jouer quelques tournois de tennis en Europe. Ensuite, je pense que le grand défi pour chaque junior est de jouer dans les Grand Chelem juniors. C'est là que tu peux voir les pros. C'est le moment où vous vous dites, "Wow, je veux être là dans ce Grand Chelem à jouer contre les meilleures joueurs du monde."

 

"Le gamin en moi se demandait s'il devait continuer à rêver en grand"

"Après c'est beaucoup de futures, beaucoup de challengers, essayer de gravir les échelons. Tu commences à jouer les plus grands tournois. Il y a des moments dans ma carrière où je pense que ce gamin se demandait s'il devait continuer à rêver de ces grandes choses ou pas. Je me souviens d'un de ces moments. J'ai perdu deux matchs très difficiles à Roland Garros. A cet âge, j'étais peut-être dans le top 50 ou quelque chose comme ça, ce qui n'est pas mal. Surtout que nous avions une énorme génération, comme vous pouvez le voir en ce moment. Je me souviens que j'ai perdu contre Benjamin Bonzi, qui est dans le top 100 maintenant. Il y avait, si je ne me trompe pas, un seul journaliste russe dans la salle. Je me suis dit : "Vraiment ? C'est un Grand Chelem. Je pense que j'étais proche du top 50 et vraiment jeune. J'étais comme "Ok, c'est surprenant." Je pense que le journaliste était russe, alors nous avons parlé pendant cinq minutes. J'aime parler aux journalistes."

 

"Je me souviens aussi d'une défaite contre Pierre-Hugues Herbert. Je menais 2-0 dans les sets. Un match incroyable. Il a joué extraordinairement bien. J'étais sur le point d'entrer dans le top 10. Je suis venu à la conférence de presse. J'étais un peu frustré avec les fans et tout. C'est drôle parce que je voulais faire court, donc je voulais répondre en deux mots. Il y avait un journaliste. Italien, je crois, il m'a demandé quelque chose et j'ai répondu en deux mots, pas d'autres questions. Il y avait des Russes, ils m'ont demandé des choses. Encore une fois, ce gamin se demandait s'il devait continuer à rêver en grand."

Publié le par Augustin PITRÉ

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