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Garbine Muguruza : "J'ai ce qu'il faut pour gagner..."

Roland-Garros
Publié le par Anais DABBADIE

Garbiñe Muguruza s'est rassurée ce jeudi. Après un premier tour particulièrement disputé (victoire 8-6 au troisième set), l'Espagnole était satisfaite de sa nette victoire contre la Tchèque Krystina Pliskova. L'Espagnole, titrée ici en 2016, a évoqué les conditions particulières dans lesquelles se déroulait cette édition 2020, puis évoqué son prochain match, qu'elle disputera face à l'Américaine Danielle Collins. Mais Muguruza voit plus loin : elle l'assure, elle a tout ce qu'il faut pour remporter ce tournoi.

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Tu peux parler du match ? Comment tu as réussi à gagner aussi facilement ?

Je suis heureuse, parce que c'est la première gauchère que j'ai jouée cette année. C'était difficile également, elle a un très grand service, il est difficile de faire le break. J'ai dû me concentrer pour y arriver et rester solide sur la surface, trouver un moyen. J'étais heureuse de la manière dont j'ai joué. Le match était plus court que le premier.

 

À quel point cela a été une bataille lors du premier tour ? Comment gérer ton état physique sur les semaines à venir ? C'est un avantage de pouvoir sortir du court en moins de 70 minutes afin de pouvoir rester le plus frais possible au fur et à mesure du tournoi ?

Oui, après le premier tour, j'ai eu 2 journées qui ont été très positives après ce match difficile. J'étais bien préparée à ce match. Je savais que j'avais déjà joué de bons matchs en arrivant à ce tournoi. Donc, je suis contente de jouer encore des matchs ici. C'est un tournoi que j'adore. Cette année, c'est un peu particulier. Je suis très contente d'être sur le court en face de différentes adversaires.

 

 En tant que championne qui a déjà gagné à Paris, que faut-il pour gagner Roland-Garros ? Tu as l'impression d'être en posture de gagner à Roland-Garros cette année ?

Il faut rassembler pas mal d'éléments. C'est un tournoi lent. Quelques matches, on ne fait que survivre. D'autres matches, on joue mieux ou moins bien. C'est un long voyage que jouer autant de matchs dans ce type de tournoi.

Est-ce que j'ai ce qu'il faut cette année ? Je crois qu'oui. J'ai la certitude, du fait que j'ai pu déjà gagner ici. Cette année, c'est un mystère. Lors de chaque tournoi que je joue, je sais que je peux être championne. J'ai eu un match un peu effrayant lors du premier tour. Donc cela montre qu'il n'y a pas vraiment de favorite, puisque le niveau est tellement élevé. Si tu n'es pas à 100 % ce jour-là, tu ne gagneras pas. Il est difficile d'avoir les favorites ? Oui, il y a le classement, les titres, mais c'est un vrai défi.

 

On voit ton tennis sur le court, si c'est différent ou non, mais cette année par rapport à avant, c'est une chose. Mentalement, pour toi, en Australie, à Rome, ici, tu te sens différente en tant que joueuse de tennis en 2020 qu'en 2019 et 2018 ?

Je pense que mon jeu s'est amélioré. J'ai bien l'impression que mon tennis est bien là. Je suis mieux préparée mentalement. J'ai bien travaillé. J'ai pu résoudre certaines choses, voir les choses de manière plus lucide, avoir plus de recul. Combiné avec beaucoup de travail, cela a porté ses fruits. En 2020, je me suis dit : cette année, ce sera différent. Oui, je me sens différente sur le court. Je ne pense pas que je sois différente en tant que joueuse, mais j'ai l'impression d'être plus forte.

 

Tu as parlé du recul, c'est la question que je me posais, à quel point ta perspective est différente par rapport à ta carrière et ton tennis ?

J'essaie de résoudre les difficultés plus rapidement. Avant, peut-être que je restais coincée dans des mauvaises situations pendant trop longtemps. Honnêtement, il y a tellement de choses, je n'ai pas envie de trop partager parce que c'est très personnel. Un exemple, le fait de trouver des solutions rapidement, de connaître sa zone de confort. Des petites choses comme ça où il faut y aller peut-être un peu plus doucement et avoir un meilleur état d'esprit quand on ne se sent pas dans son assiette. Je pense que c'est le plus gros changement.

 

Tu nous as dit que les années précédentes, à Paris, que tu cuisinais, que tu faisais des gâteaux. Cette année, tu ne peux pas le faire. Comment c'est pour toi d'être ici, sans pouvoir faire des choses que tu aimes faire ? Comment tu te détends entre les tours ?

C'est difficile d'être sur site ou à l'hôtel tout le temps. J'ai l'impression que je suis à nouveau comme au début des tournois pour moi, où je passe beaucoup de temps dans la chambre d'hôtel. Je ne m'autorisais pas à me déconnecter du tournoi. Au fur et à mesure des années, on se rend compte que ce n'est pas comme cela qu'il faut faire. Cela me ramène à mes premières années où on ne peut pas faire grand-chose. On peut amener tous ses jouets, ses jeux vidéo, ses films, chacun son truc. Il faut se dire que c'est un événement qui va durer 2 semaines. Ce sera un gros effort, mais ce n'est que 15 jours de ta vie. Il faut se concentrer et après, tout le monde peut revenir et profiter d'une vie plus normale.

 

Cela signifie qu'il y a une pression mentale différente et il faut se concentrer sur ce nouveau mode de vie pendant le tournoi ?

Très honnêtement, je n'y réfléchis pas trop puisque je n'ai pas d'autres options. Analyser pourquoi on ne peut pas faire ci, pourquoi on n'aime pas ça, les conditions sont telles qu'elles sont. Je suis ici, je veux être ici, c'est mon choix. Si je ne veux pas le faire, je peux rentrer. Je suis très enthousiaste et j’ai l'opportunité de jouer un Grand Chelem. Il faut être humble et se dire que si on veut rester en bonne santé, il faut jouer comme ça.

 

Le prochain tour, tu vas jouer contre l'Américaine Collins. Tu peux parler de ton jeu contre elle ? Elle peut être difficile.

Oui, je pense qu'on a déjà joué sur terre battue l'année dernière. C'est une joueuse très agressive encore une fois, il faudra que je ressorte mon jeu agressif contre le sien, essayer de dominer. Pas grand-chose à dire. Je pense que ce sera un tour difficile. Il me reste une journée pour me préparer.

 

Publié le par Anais DABBADIE

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