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Iga Swiatek : "Ça va aller, ne vous inquiétez pas !"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Elle a 19 ans et une finale de Roland-Garros à venir ce samedi... et même pas peur ! Impressionnante tennistiquement depuis le début du tournoi, Iga Swiatek l'est aussi dans la gestion de ses émotions. Samedi, la Polonaise défiera Sofia Kenin pour tenter de remporter son tout premier grand chelem avant ses 20 ans. Si l'on pouvait craindre que la jeune joueuse soit dévorée par l'enjeu, elle semble avant coup parfaitement se préparer mentalement et particulièrement sereine. 

Iga Swiatek avant de jouer la finale de Roland-Garros

 

Retrouvez le Tableau Dames de Roland-Garros 2020 en cliquant ICI

 

Battue en demi-finale de double ce vendredi, Swiatek est revenue en conférence de presse sur sa finale en simple de samedi. "Oui, je pense que je suis prête. Mais je pense aussi que je ne suis pas obligée de gagner. Les 2 scénarios me conviennent. Bien sûr, je vais être triste si je perds alors que je suis si prête. Je serai triste. Mais je vais me concentrer sur le match en lui-même. Je pense que la pression n'est pas sur mes épaules. Pour l'instant, je savoure le fait que j'ai eu un parcours formidable en simple. Si je gagne, ça va être la folie ! Vraiment, ce sera énormément d'émotion pour moi. Mais comme je l'ai dit hier, même s'il y a beaucoup de chaos autour de moi, quand j'entre sur le court, j'ai l'esprit très clair. Je me concentre sur le jeu, je reviens aux fondamentaux. Ça va aller, ne vous inquiétez pas !", a-t-elle lâché avec beaucoup de sérénité. Bluffante jusqu'à maintenant et même dans l'approche de sa finale, la Polonaise devra réussir la dernière étape samedi, dompter Sofia Kenin, titrée à Melbourne en début d'année. En cas de succès, elle deviendra la joueuse la plus jeune à s'imposer à Roland depuis Monica Seles, titrée à 16 ans, 17 ans et 18 ans Porte d'Auteuil en 1990, 1991 et 1992.

Parle-nous du double aujourd'hui. Peux-tu nous parler un peu du match, tu avais l'air un peu frustrée sur le court, ce sera difficile d'avoir cette défaite derrière toi pour demain ?

Non, ce n'est pas vraiment important, les doubles, c'est comme un tournoi différent. Ça va aller très bien pour les simples. Je suis un peu plus frustrée en double, parce que je joue aussi pour ma partenaire. C'est donc une nouvelle pression pour moi, parce que je ne suis pas habituée à cela. J'ai ressenti que j'ai eu des opportunités et je les ai ratées. Cela ne m'a pas vraiment plu. Je n'ai pas été satisfaite de mon jeu parfois aujourd'hui. Ce match était très long. Je n'ai pas joué mal durant tout le match, mais je pense que j'aurais pu saisir toutes les opportunités que j'avais. C'est pourquoi j'étais un peu frustrée. Mais ça va aller pour les simples. Les simples, c'est tellement différent !

 

Tu as dit que les doubles, c'est différent. Bien sûr, ça l'est, mais est-ce que le fait d'avoir un match très relevé et disputé aujourd'hui peut t'aider pour demain ?

Oui, les doubles m'aident à rester dans le rythme. Évidemment, il faut que je récupère, et j'ai un match qui m'attend, mais mentalement, je serai parfaite pour les simples, parce que je me prépare chaque jour pour jouer mon meilleur tennis. Et je n'ai pas de jour de repos, cela m'aide à rester dans le rythme. Je pense que ce match, samedi, peut être vraiment long. C'est bien que j'aie joué des points sous pression aujourd'hui.

 

Tu travailles avec un coach très jeune, Piotr, comment est ta relation avec lui ? Quand as-tu travaillé avec lui ?

Nous travaillons ensemble depuis 2016. Ça fait donc déjà un certain temps. Il est très jeune, mais il est très ambitieux. Il a un bon œil. Même s'il est jeune, on apprend ensemble, et il me soutient de manière très efficace. Tout fonctionne très bien.

 

Quand on te parlait hier, on ne savait pas qui tu allais jouer en finale du simple. De quoi te rappelles-tu de Sofia, il y a 4 ans, en juniors ?

Je ne me rendais pas vraiment compte qu'elle jouait avec un classement WTA sur ce tournoi. Je n'ai pas regardé le tableau, je me fichais de savoir contre qui je jouais. C'était mon premier Grand Chelem, je profitais simplement du moment. Je me rappelle que j'avais joué un bon tennis, mais je ne me rappelle pas plus que ça, parce que c'était il y a déjà 4 ans. Demain, ce sera quelque chose de totalement différent.

 

Plus tôt dans le tournoi, tu as dit que si tu avais été en finale à Roland-Garros l'année dernière, tu n'aurais pas été prête pour cet événement. Cela aurait été trop d'émotions pour toi. Penses-tu être prête pour demain ?

Oui, je pense que je suis prête. Mais je pense aussi que je ne suis pas obligée de gagner. Les 2 scénarios me conviennent. Bien sûr, je vais être triste si je perds alors que je suis si prête. Je serai triste. Mais je vais me concentrer sur le match en lui-même. Je pense que la pression n'est pas sur mes épaules. Pour l'instant, je savoure le fait que j'ai eu un parcours formidable en simple. Si je gagne, ça va être la folie ! Vraiment, ce sera énormément d'émotion pour moi. Mais comme je l'ai dit hier, même s'il y a beaucoup de chaos autour de moi, quand j'entre sur le court, j'ai l'esprit très clair. Je me concentre sur le jeu, je reviens aux fondamentaux. Ça va aller, ne vous inquiétez pas !

 

La plupart des titres de Grand Chelem ces deux dernières années ont été remportés par de jeunes joueuses. Cela t'inspire-t-il ? Avec Naomi, Sofia , Ashleigh Barty qui ont gagné des titres, cela t'a-t-il fait penser que tu ne devais pas forcément avoir beaucoup d'expérience pour remporter ces titres ?

Oui, c'est vrai, je sais aussi que pour tous ces titres, on a des jeunes qui ont joué contre des joueuses expérimentées, c'étaient des jeunes qui arrivaient, des outsiders. Demain, je joue contre Sofia qui a 21 ou 22 ans. Je pense que nous allons toutes les deux jouer sans pression. On va vraiment jouer notre meilleur tennis, et donc c'est très ouvert.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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