Joao Fonseca : "Les gens vont me comparer à d'autres..."

Joao Fonseca était très attendu pour ses débuts à Roland-Garros, il n'a pas déçu. Le jeune brésilien de 18 ans, star montante du circuit, était la cause d'une file d'attente gigantesque devant les portes du Court 7 en fin d'après-midi. Tout le monde voulait voir le Sud-Américain, vainqueur en trois petits sets d'une pointure en Grand Chelem, Hubert Hurkacz (6-2, 6-4, 6-2). "Un rêve devenu réalité d'accéder au 2e tour" a soufflé le jeune carioca en conférence de presse. Prochain adversaire et ce jeudi : Pierre-Hugues Herbert.

 

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"Guga Kuerten est une légende, pas seulement pour son tennis, mais pour son charisme"

Félicitations ! Est-ce que l'atmosphère t'a plu sur le court numéro 7 ?

Cela fait toujours plaisir de jouer devant le public brésilien. Je dirais que 80 % du public était brésilien, donc j'ai pu profiter de chaque instant, notamment pour mon premier jeu ici, à Roland-Garros. J'ai vraiment beaucoup apprécié. C'était un rêve, devenu réalité, d'être ici.

 

Félicitations pour cette victoire ! Est-ce que c'est spécial pour toi, d'avoir ta première victoire à Roland-Garros ? Quand on connaît le lien entre Roland-Garros et Gustavo Kuerten ?

Oui, bien entendu, on a Guga. On sait que c'est une légende du sport, et pas seulement pour son tennis, mais pour son charisme, quelqu'un qui parle aux gens, qui est connu pour la manière dont il mène aussi ses interviews. C'est un honneur, d'être ici, devant le public brésilien, en train de jouer, et d'avoir une super performance comme aujourd'hui.

 

"Je sais qu'un jour ou l'autre, il y aura la pression..."

Bonjour ! Beaucoup de spectateurs voulaient te voir jouer ce soir. Pour être honnête, je n'ai jamais vu une queue aussi longue à l'extérieur du court. Qu'est-ce que cela te fait ? Est-ce que tu es surpris d'être aussi bienvenu à Paris ?

Je savais qu'il y aurait beaucoup de Brésiliens. D'abord, à Paris, il y a beaucoup de Brésiliens qui vivent ici, et qui viennent, par tradition, en raison de Guga. J’ai vu qu’il y avait vraiment une longue queue, en allant sur le court, et que les gens, sur Philippe-Chatrier et le Suzanne-Lenglen, regardaient. J’avais une impression de déjà-vu, parce que j'avais joué sur ce court, contre Debru, en 2022. J'avais perdu le match. J'étais heureux de rejouer là encore une fois, et de faire ce spectacle devant le public

 

Félicitations ! Parce que ce n'était pas facile, de jouer contre lui. 6-2, 6-4, 6-2, cela a l'air presque facile. C'est vrai qu'il y a toujours beaucoup de public à Miami, en Australie, ici, derrière toi. Est-ce que cela devient un peu une habitude, est-ce que tu t'attends à trouver ce public partout, tout le temps ?

Les attentes sont toujours là. Les gens vont me comparer avec d'autres, avec des joueurs. Pour moi, c'est toujours un plaisir d'être avec des gens qui peuvent m'aider à garder le mental, à faire de mon mieux, pour améliorer ma routine. J'essaie de rester avec des gens qui me plaisent, de rester en bonne santé, et de ne pas trop suivre les attentes. Je sais qu'un jour ou l'autre, il y aura la pression, c'est normal. Il faudra que je la gère.

Je suis jeune… J'acquiers de l'expérience à chaque instant, j'apprends beaucoup de cet environnement, et du circuit, et des attentes que l'on a. Tout ce que je peux faire, c'est jouer de mon mieux, bien jouer, en me concentrant sur les retours, sur les services. Je savais qu'il y aurait beaucoup de bons services contre moi, qu'il fallait que je me concentre sur mon retour au service, et que je sois aussi agressif que possible, que je me concentre sur les opportunités, que je monte au filet, que je sois agressif à chaque fois que possible. Cela a été un super match. Je suis ravi de la manière dont mon jeu de service, aussi, s'est déroulé. Je pense que cela a été un super match.

 

"Les derniers tournois, quand j'ai senti la pression, ce n'était pas agréable"

À ce stade, à ton avis, quel est ton point le plus fort en tant que joueur de tennis ? Et à ton avis, qu'est-ce que tu peux améliorer le plus ?

Il y a encore beaucoup à améliorer. Je dirais peut-être que mon coup droit est un point fort, et mon mental aussi. C'est difficile de jouer dans ce type de tournoi, dans cet environnement, où il y a beaucoup d'attentes, quand on est jeune. Je pense que mon mental est bon. Je sais que la pression va arriver. Les derniers tournois, quand j'ai senti la pression, ce n'était pas agréable sur le court. Je me sens peut-être plus tendu, je profitais moins. Alors que là, je me sens à l'aise, je suis heureux sur le court. Quand je suis heureux, je joue bien. Quant aux améliorations, bien entendu, il faut que j'améliore mon revers, mon service, mes capacités au filet, aussi, mon jeu de filet. Mais cela va venir avec le temps, ma défense aussi, sur terre battue, il faut que je l'améliore. Un peu tout cela, c'est à peu près cela.

 

Quelle est la surface qui te plaît le plus, à l'heure actuelle, et qu'est-ce qui sera, à ton avis, ta meilleure surface à l'avenir ?

J'espère que ce sera le gazon, parce que j'aime beaucoup le gazon. Mais pour l'instant, je joue de mieux en mieux sur la terre battue. Je suis né sur la terre battue, comme tous les Brésiliens ! J'ai commencé à jouer sur terre battue quand j'avais 11 ou 12 ans. Donc la terre battue, c'est bien, pour moi.