Moretton et le 0/29 : "On savait qu'on allait subir"

Ce vendredi à 16h30, le président de la Fédération Française de Tennis, Gilles Moretton, la directrice générale Amélie Oudéa Castéra, Nicolas Escudé, directeur technique national et Paul-Henri Mathieu, directeur du haut niveau, ont décidé de prendre la parole pour évoquer le fiasco des Bleus à Roland-Garros et le terrible 0/29. Pour la première fois de l'histoire du tournoi, il n'y a pas de Français au 3e tour du Grand Chelem parisien. Un bilan terrible qui a poussé les dirigeants de la FFT à réagir. 

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Moretton : "Un constat qui ne me fait pas plaisir mais qui n'est pas une surprise"

Gilles Moretton a tout d'abord rappelé que les résultats n'étaient pas surprenants et qu'il y avait actuellement une période de transition avec la fin d'une génération dorée, Gasquet, Monfils, Tsonga, Simon, et l'arrivée de très jeunes joueurs. "C'est un constat qui ne me fait pas plaisir amis qui n'est pas une surprise. Les joueurs français ont mis de l'envie et du travail pour être au mieux mais ce n'est pas que de cette année que l'on en parle. C'est sans doute pour cela que nous avons été élus. Depuis 3 mois environ, nous travaillons, notre objectif était Roland-Garros et nous savions que l'on allait subir. Les résultats ne sont pas bons. Il y a une bascule générationnelle. Nous avons eu une génération exceptionnelle et il faut le saluer même si les résultats n'ont pas été au niveau de nos attentes. Nos jeunes ne sont pas encore matures pour performer en Grand Chelem. Loin de moi l'idée de m'approprier des résultats ou de donner des leçons. On ne peut pas avoir une méthode, il faut s'adapter aux joueurs et trouver une alchimie compliquée. 

"Il y aura un changement de cap sur la politique sportive"

De son côté, le DTN, Nicolas Escudé, est revenu sur la politique à mettre en place et les changements qu'il souhaitait apporter aux structures actuelles : "Il y aura un changement de cap sur la politique sportive. L'approche auprès des jeunes sera différente. On va recadrer les choses car on ne peut pas ne penser qu'aux résultats chez les jeunes. On va regarder un potentiel, un état d'esprit... Ce changement de cap sur les jeunes est très important. On veut remettre les équipes techniques sur le terrain. Ce sont nos premiers yeux. Je vais être très regardant sur la technique, le physique, le médical et le mental. 4 axes forts. Rien de limitant. Il faut apprendre et faire comprendre. Il faudra les accompagner et s'aligner. Il faut que tout le monde ait le même discours. On a beau mettre ce cadre en place, il faudra sûrement en sortir pour des cas isolés. Le mental me tient particulièrement à coeur. On est en passe de trouver une personne qui va pouvoir jouer ce rôle-là", a-t-il expliqué.