Moretton : "Osaka porte un préjudice à sa discipline"

À peine arrivée sur la terre de Roland-Garros que Naomi se distingue déjà... avec une décision qui fait bien parler Porte d'Auteuil ! Mercredi soir aux alentours de 23h, Naomi Osaka a annoncé qu'elle ne participerait à aucune conférence de presse lors de Roland-Garros. Pourquoi ? Dans le but de préserver sa santé mentale, de ne pas entendre plusieurs fois les mêmes questions et de ne pas être enfoncée par les questions des journalistes dans les moments compliqués. La Japonaise a également précisé que les amendes ne changeraient rien pour elle. Une décision que les médias ne vont pas apprécier. Espérons pour les fans et les médias que la numéro 2 mondiale n'ouvre pas une brèche... La réaction de Gilles Moretton, le Président de la Fédération Française de Tennis, sur ce que l'on peut appeler "l'affaire Naomi Osaka", n'a pas tardée alors que ce Roland-Garros 2021 n'a pas encore commencé. Il s'en explique dans la vidéo ci-dessous.

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"C'est le tennis qui est pénalisé..."

Gilles Moretton donne son sentiment sur le cas Osaka : "Moi, je pense d'abord à la presse, aux journalistes et effectivement c'est dommageable et regrettable. C'est aussi le signe que la gouvernance du tennis international a besoin d'une autorité. Aujourd'hui, on travaille avec l'ATP, la WTA, l'ITF et les quatre tournois du Grand Chelem sur la gouvernance et la compréhension de notre jeu. Nous respecteront donc le code de conduite établi et celui des amendes. C'est le tennis qui est pénalisé par ce choix. Elle atteint d'abord sa propre notoriété même si on parle d'elle ce qui représente un intérêt marketing. Mais elle porte un préjudice à sa discipline et à l'ensemble des joueuses et des joueurs. C'est la porte ouverte à des sportifs qui ne s'expriment plus devant la presse."

Osaka : "Je ne vais me soumettre à des gens qui doutent de moi"

La Japonaise a expliqué les raisons de ce choix : "J'espère que vous allez bien. Je vous écris pour vous dire que je ne ferai aucune conférence de presse pendant Roland-Garros. J'ai souvent ressenti que les gens n'ont pas de considération pour la santé mentale des athlètes, et cela se confirme quand je vois une conférence ou lorsque j'y participe. Je me suis souvent retrouvé à répondre à des questions qui ont déjà été posées plusieurs fois, ou des questions qui sèment le trouble dans nos esprits, et je ne vais me soumettre à des gens qui doutent de moi. Ne pas participer aux conférences n'a rien de personnel envers le tournoi, et quelques journalistes m'ont interviewé depuis que je suis jeune, et j'ai une relation amicale avec la plupart d'entre eux. Cependant, si les organisateurs pensent qu'ils peuvent continuer à dire 'participez ou vous recevrez une amende', et continuent à ignorer la santé mentale des athlètes qui sont la pièce centrale de cette coopération, alors laissez-moi rire. Bref, j'espère que le montant considérable des amendes que je paierai ira à un organisme de charité pour la santé mentale", a-t-elle écrit sur les réseaux.