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Naomi Osaka : "Les tests antidopage... cela me fait peur"

Roland-Garros
Mis à jour le par Sebastien CLAUDE
Naomi Osaka : «Les tests antidopage... cela me fait peur»

Pour son huitième Roland-Garros, Naomi Osaka va tenter de rejoindre la deuxième semaine pour la première fois de sa carrière. 49e, la Japonaise ne profite pas du statut de tête de série et aura fort à faire dès son entrée en lice. Face à elle, Paula Badosa, tête de série 10. Il s'agira du premier duel entre les deux femmes sur le circuit principal. Une rencontre qui aurait déjà dû avoir lieu à l'occasion du WTA 1000 de Rome, mais Paula Badosa avait dû se retirer avant la rencontre, blessée au dos. Présente en conférence de presse, Naomi Osaka a notamment abordé son niveau actuel sur terre battue, mais aussi la question des tests anti-dopage. 

Naomi Osaka avant de débuter son Roland-Garros !

 

Retrouvez ICI le tableau complet du simple hommes de Roland-Garros 2025

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"Patrick m'a dit de le faire et il a eu raison"

Bienvenue à Paris. Peux-tu nous parler de ton ressenti sur le court ? Comment tu te prépares pour ton entrée en lice ?

C'est sympa d'être de retour. Je me sens bien sur la terre battue. Je suis ravie de faire mon premier match bientôt.

 

Question sur la terre battue. Tu sembles en bonne forme. Je voudrais parler de tes déplacements, de ton évolution sur cette surface. Quelle est ton approche ? Comment a-t-elle évolué ? Qu'est-ce qui représente un défi, ou est-ce plutôt une source de plaisir pour toi ?

Je ne sais pas si je suis en mesure de répondre spécifiquement sur les déplacements qui sont les miens sur la terre battue. Je dirais que mes déplacements en général, quelle que soit la surface, se sont améliorés. Oui, sur la terre battue, j'aime beaucoup glisser, notamment aussi les amorties. C'est amusant. C'est frustrant de glisser, mais c'est amusant. Le fait d'utiliser à la fois de la puissance, de la vitesse sur cette surface, c'est une bonne source d'apprentissage.

 

Je voudrais parler du WTA 125 en France que tu as joué récemment. Quel est ton ressenti ? Tu es descendues d'un échelon de tournoi. Est-ce pour engranger des matchs avant ce tournoi ?

Ce n'est pas ce que j'ai décidé tout de suite. Patrick m'a dit de le faire et il a eu raison. C'est peut-être mieux pour moi d'engranger des tournois, plutôt que de m'entraîner. Je suis ravie d'y être allée. Cela a pu me permettre d'explorer la ville, qui est magnifique. La décision en soi a été difficile quelque part, parce qu'on a un peu de fierté quand même. Je ne sais pas. Je suis ravie d'y être allée. Chaque adversaire s'efforce de bien jouer contre moi également. Je suis ravie d'y être allée, c'était une décision difficile.

 

"J'ai eu des ecchymoses pendant quelques temps"

Tu pourrais expliquer un peu ton expérience ? Apparemment, tu t'es levée à 5 heures du matin pour faire un test antidopage. Tu pourrais parler de cette expérience, notamment d'autres joueurs qui ont dû vivre ce genre de choses, ou qui vivent des expériences différentes ?

Je ne connais pas vraiment les règles en matière de violation de confidentialité ou pas. Cela me fait peur quand même. Je ne sais pas si j'ai le droit d'en parler. Les tests antidopage, je n'ai pas une bonne relation avec ces entités. Ils vous prélèvent du sang, ils vous prennent aussi des échantillons d'urine. Mes veines sont difficiles à trouver. C'est du domaine public. On m'a dit que c'était un truc japonais, je ne sais pas si c'est vrai. Ils m'ont levée à 5 heures et ils ont essayé de me prélever du sang à plusieurs reprises. Ils n'arrivaient pas à trouver mes veines. Ils ont dû faire trois tentatives avant d'y parvenir. « Je vais essayer ce bras, je vais essayer ce bras ». Je dois toujours leur dire le bras que j'affectionne le plus, « attention, attention avec le bras avec lequel je joue ». Ils sont venus à nouveau à 5 heures. La dame n'a pas pu trouver ma veine à nouveau. J'ai eu des ecchymoses pendant quelque temps. Heureusement, ce n'était pas la même personne. Je ne veux pas dire du mal à son sujet, mais aujourd'hui, cela a été un succès. J'allais en fait aux toilettes au moment où ils m'ont réveillée, donc tout va bien.

 

Quand tu as dit que tu as été réveillée à 5 heures, c'était aléatoire ou à un moment où tu devais dire où tu étais ?

Non, c'est toujours entre 5 heures et 6 heures. Quand j'étais plus jeune, deux fois, j'ai loupé les créneaux parce que j'allais en entraînement. Ils m'appelaient. Il fallait que je retourne à l'hôtel. J'ai toujours su qu'à 5 heures ou 6 heures, je ne peux pas m'entraîner ou être en trajet pour aller sur un site d'entraînement. Parfois, il m'arrive de voyager pour être à l'entraînement à 8 heures ou 9 heures. Je suis toujours choquée quand ils viennent un jour avant un Grand Chelem. Cela me décontenance beaucoup mais bon.


"Maintenant, je savoure davantage le temps sur le court"

Comment fais-tu lorsque tu contractes une blessure et que tu dois jouer ? Tu joues coûte que coûte ? Quelles sont les pressions internes ou externes que tu subis, que tu ressens, même si tu n'es pas 100 % sur le court ?

Cela dépend de la gravité de la blessure. Pour ce qui me concerne, je ne peux pas compter le nombre de fois où j'ai vraiment senti que j'étais parfaite sur le court. Néanmoins, je suis le type de personne qui, si j'ai contracté une blessure, je peux jouer pratiquement mieux, pas physiquement, mais mentalement. Je sais que quelque chose me taraude, m'embête, mais je fais quand même ressortir toute mon énergie pour y parvenir. Une fois, j'ai gagné deux Grands Chelems alors que j'étais blessée, tout cela parce qu'il fallait que je verrouille rapidement chaque match. Cela dépend de chacun.

 

Je ne sais pas si je peux rebondir sur cette question. Est-ce que vous vous dites : il faut que j'y aille quoi qu'il arrive même si je n'ai pas forcément cette obligation ?

Pas vraiment pour moi. Au début de ma carrière peut-être. Maintenant, je savoure davantage le temps sur le court. J'aime voir ces nouvelles joueuses qui arrivent sur le circuit. C'est un peu comme le cercle de la vie, si vous voulez. La boucle est bouclée. Moi, je choisis de jouer, d'être loin de ma fille. À partir du moment où je suis loin de ma fille, il faut que j'exploite au maximum chaque opportunité qui m'est donnée, sinon cela ne serait pas pertinent.

Publié le par Sebastien CLAUDE

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