Serena : "Osaka, j'aimerais la prendre dans mes bras"
Roland-GarrosMenacée d'exclusion par le tournoi, quelque peu dépassé finalement, la n°2 mondiale, Naomi Osaka a annoncé lundi qu'elle préférait déclarer forfait afin que "tout le monde puisse se reconcentrer sur le tennis". Elle a aussi tenu à présenter ses excuses au tournoi : "le timing n'était pas idéal... " Tout ça parce que mercredi dernier, Naomi Osaka avait annoncé sur ses réseaux sociaux qu'elle ne participerait à aucune conférence de presse lors de Roland-Garros. Pourquoi ? Dans le but de préserver sa santé mentale, de ne pas entendre plusieurs fois les mêmes questions et de ne pas être enfoncée par les questions des journalistes dans les moments compliqués. La Japonaise ne s'est pas présentée devant la presse avant son premier tour. Ce dimanche, le juge-arbitre du tournoi avait décidé de sévir avec une première amende de 15 000$. Naomi Osaka a donc quitté Roland-Garros. Serena Williams, qui s'est qualifiée en nocturne et à huis clos pour le 2e tour de Roland, a appris la nouvelle en arrivant... en conférence de presse après sa victoire contre Irina Camelia-Begu (7-6, 6-2). Voilà sa réaction en vidéo. "J'aimerais la prendre dans mes bras parce que je suis passée par là aussi" a expliqué Serena tout en rassurant sur son état de santé : "Je me suis assez reposée depuis 16 mois. Je pense que je suis tout à fait prête pour affronter tout cela."
Serena Williams et toute sa compassion pour Naomi Osaka !
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On parle beaucoup de Naomi Osaka, cela fait la Une de la presse. J'aime bien ce que tu as dit et je sais que tu viens juste d'apprendre qu'elle se retire mais, maintenant, quand tu vois tout ce qui est paru dans la presse, que penses-tu de tout ce qui est paru dans la presse pendant les 2 premiers jours ? Cela n'aurait pas dû avoir lieu ? Qu'en penses-tu ?
Je suis proche d'elle. J'aimerais la prendre dans mes bras parce que, comme je l'ai dit, je suis passée par là aussi. Elle et moi, nous n'avons pas la même personnalité et de toute façon, il n'y a pas une personne qui se ressemble et moi je suis costaude, j'ai la peau dure, d'autres ont la peau plus sensible. Chacun est différent, chacune est différente et gère ce qui vient différemment. Laissez-la gérer au mieux pour elle comme elle pense pouvoir le faire au mieux. C'est tout ce que je peux dire pour elle. Je crois qu'elle fait au mieux.
Naomi a parlé d'inquiétude, d'anxiété ; elle souffre depuis quelques années. Est-ce que tu penses que la WTA et les Grands Chelems font assez pour aider les joueuses du c�'té santé mentale lorsque vous n'êtes pas sur les terrains ?
Je pense qu'il y a beaucoup d'articles qui ont été écrits. Je crois qu'il faut faire des efforts. C'est partout pareil. Il faut faire des efforts pour dire : moi j'ai besoin d'aide, ici, ou là; j'ai besoin de parler à quelqu'un. J'ai besoin qu'on m'écoute, que ce soit à la WTA ou quelqu'un dans sa vie, ou quelqu'un qu'on voit toutes les semaines. Je ne sais pas. Moi aussi je suis passée par là et j'ai eu la chance de pouvoir parler à des personnes à ce moment-là. Et cela m'a permis de me soulager. Je n'aurais pas pu parler obligatoirement à des gens de ma famille, des gens que je connais. Ce qui compte pour moi, c'est d'être sensibilisée à ces questions.
Tu as beaucoup coopéré avec la presse depuis quelques années. Quand tu étais très jeune, tu étais très timide. Est-ce que cela a été difficile pour toi de t'adapter justement à ce r�'le, surtout lorsque tu as commencé à être connue ? Est-ce qu'avant une conférence de presse, tu étais très inquiète ou préoccupée ?
Oui, bien sûr, Peter et tu le sais ; tu le sais très bien. Cela m'est arrivé souvent. Parfois, c'est très difficile de rentrer dans la salle, de se préparer à ce moment-là. Mais c'est cela qui m'a renforcée.
Publié le par Tennis Actu