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Stefanos Tsitsipas : "Plus jeune, je ne jouais que sur terre"

Roland-Garros
Mis à jour le par Antoine GUILLOU
Stefanos Tsitsipas : «Plus jeune, je ne jouais que sur terre»

La dernière fois que Stefanos Tsitsipas a manqué la deuxième semaine de Roland-Garros, c'était en 2018. Autant dire que le Grec n'a pas pour habitude de trembler dès son entrée en lice, Porte d'Auteuil. Cela n'a encore une fois pas été le cas ce lundi, face à Tomas Martin Etcheverry, pourtant bon sur terre battue (7-5, 6-3, 6-4). Le match a tout de même plus accroché qu'à Monte-Carlo en 2024 (6-1, 6-0). Un prochain tour léger l'attend face au qualifié italien Matteo Gigante

Stefanos Tsitsipas, qualifié avec brio pour le 2e tour

 

Retrouvez ICI le tableau simple messieurs de Roland-Garros 2025 

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"Je ne me suis amélioré sur dur que vers 14-15 ans"

Félicitations Stefanos. ça n'était pas un premier tour facile mais qu'est-ce qui vous a le plus donné satisfaction aujourd'hui ?

En entrant sur le court, je savais que mon adversaire était quelqu'un de valeureux, en tout cas c'est sa réputation sur le circuit. Je considère, en effet, que c'était un premier tour difficile. Je m'attendais à ce que ce soit un combat. Nous avons déjà eu un affrontement aux Masters de Monte Carlo, ça pouvait sembler facile mais je savais que ça ne serait pas le cas, qu'il faudrait batailler sur le court, ici, à Paris.

J'étais assez alerte dès le début du match. Je savais qu'il se défendrait à un assez haut niveau et qu'il essayerait d'approcher ce match de façon différente. J'essayais de réagir de la meilleure façon à ce qu'il m'envoyait, de trouver de bonnes solutions. Je suis assez satisfait de la façon dont les choses se sont produites. C'est surtout le moment où j'ai réussi à bien verrouiller mon service, ça m'ouvrait le court assez bien. Ça a bien fonctionné et les choses ont tourné en ma faveur à ce moment-là.

 

Stefanos, bien joué aujourd'hui. Je voulais vous poser quelques questions sur les déplacements sur terre que je pose à beaucoup de joueurs. Il y a beaucoup qui ont du mal, les Américains ont du mal, mais toi, tu es bon sur cette surface. Il semble que tu te déplaces naturellement avec aisance. Comment est-ce qu'on développe cette capacité ? Est-ce que ça reste un défi ?

J'ai grandi à Glyfada, une région au sud d'Athènes, et nous n'avions dans mon club que 5 courts en terre battue. Donc, très jeune, j'ai développé mon tennis sur terre battue et je ne me suis pas rendu ailleurs pour aller sur les courts en dur. Je me suis donc amélioré sur dur plus tard dans ma vie, vers 14-15 ans, je dirais. C'est là que j'ai réussi à renforcer mon jeu et à obtenir de meilleurs résultats sur dur. Je pense que c'est lié à la façon dont j'ai commencé le tennis, à la façon j'ai été élevé.

La terre battue est une surface que j'avais toujours près de moi quand j’étais jeune, je suis à l'aise. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai grandi avec ou parce que j'aime cette surface. C'est peut-être une combinaison des deux qui donne de bons résultats. Je me souviens que mon entraîneur passait beaucoup de temps à travailler sur les déplacements et la façon dont on pouvait utiliser la terre pour se déplacer plus facilement en utilisant les pieds, et utiliser ces aspects sur lesquels on se concentre assez peu. Vous avez les pieds qui se déplacent d'une certaine façon sur les autres courts, vous devez y pensez, mais sur terre battue, vous pouvez le faire assez naturellement en glissant, vous pouvez utiliser vos jambes et cela n'a pas autant d'impact sur les jambes que lorsque vous vous déplacez sur des courts en dur. Peut-être que je me déplace plus facilement pour prendre la balle. Si vous savez déraper, cela vous donne un grand avantage et cela vous donne, c'est certain, une possibilité de fermer le court en quelque sorte.

 

"Je m'entraîne à déraper, à glisser sur terre"

Pour moi, j'ai l'impression que c'est assez difficile, que les meilleurs sur terre arrivent à bien déraper et que d'autres se contentent de ce qu'ils ont, et qu'ils essaient de sécuriser leurs déplacements mais lorsque vous dérapez vers la balle et qu'ensuite vous arrivez à vous repositionner, est-ce que vous travailler toujours à cela ou est-ce que c'est bon, vous savez le faire ?

C'est toujours un apprentissage, parce que quand je reviens sur terre, les premiers jours je ne suis plus habitué, donc il faut que je me réadapte à ce que les courts en terre battue ont à offrir. C’est beau. C’est sûr que quand vous pouvez déraper sur de longues distances et pendant longtemps, parce que toutes les surfaces ne le permettent pas.

Au cours des dernières décennies, on a vu des joueurs qui commençaient à déraper sur dur, ce qui était assez nouveau dans le tennis moderne mais ça a toujours été le cas sur terre battue, en revanche. J'ai le sentiment que cela permet de défendre sur des coups qui n'auraient pas été possibles sur d'autres surfaces, parce que cela vous met dans des positions qui sont parfois très difficiles et la terre battue vous permet de vous recalibrer, de vous remettre dans un rallye même si vous êtes en train de vous défendre et les dérapages, de ce point de vue-là, aident beaucoup. C'est différent sur dur parce que le court est propre, il n'y a pas de marque alors que sur terre battue, vous pouvez voir les marques, voir où vous vous êtes positionné et cela vous permet d'en apprendre beaucoup et cela fait office de retour sur la façon dont vous avez joué. Je ne sais pas si les autres joueurs le font, mais j'essaie d'analyser ces éléments et je m'entraîne à déraper, à glisser. Je lui fais confiance et je pense que ça vient du fait que vous avez confiance en vos pieds, alors que si vous savez que vous pouvez avoir confiance en vos pieds, cela vient assez naturellement.

Publié le par Antoine GUILLOU

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