Rublev : "Pas inquiet de voir d'autres sanctions arriver"

Depuis ce mercredi, les réactions fusent quant à l'annonce de Wimbledon. Les responsables du Grand Chelem londonien ayant tout simplement décidé d'interdir aux joueurs Russes et Biélorusses de participer à leur tournoi en raison de l'invasion en Ukraine, de nombreux soutiens vont venus à ces derniers. L'ATP et la WTA ont immédiatement réagi pour faire savoir leur désaccord. Derrière, de nombreux joueurs, avec en tête de liste les n°1 et n°3 mondiaux Novak Djokovic et Alexander Zverev, ont également notifié leur opposition à cette décision. Durant sa semaine conclue par un 11e titre à Belgrade, Andrey Rublev, 8e joueur mondial, a pu s'exprimer sur la situation en qualifiant notamment cette exclusion de "totalement discriminatoire".

"Les raisons qu'ils nous ont données n'avaient aucun sens, elles n'étaient pas logiques"

"Je suis sous pression, il n’y a pas de bonne réponse. Quoi que je dise, ce sera faux. Ce que je dirai viendra du cœur. Tout d’abord, je suis apolitique, je ne lis pas les nouvelles de ce monde, je travaille dur pour jouer au tennis. Hier (mercredi), nous avons eu une conversation avec Wimbledon et plusieurs joueurs pour essayer de trouver une solution. Les raisons qu'ils nous ont données n'avaient, comment dire, aucun sens, elles n'étaient pas logiques. Ce qui se passe actuellement est totalement discriminatoire à notre encontre. Cela ne va rien changer. Donner les dotations du tournoi à l'aide humanitaire, aux familles qui souffrent, aux enfants qui souffrent, ça, c'est quelque chose qui aurait un peu d'impact. Dans ce cas, le tennis serait le seul sport à donner un tel montant, et ce serait grâce à Wimbledon, qui en tirerait toute la gloire. Je suis Russe, je suis né en Russie, j’y ai vécu toute ma vie, je veux juste montrer que nous sommes un bon peuple. Ils ne peuvent pas nous mettre dans le même panier."

"Je ne suis pas inquiet de voir d’autres sanctions arriver"

Avant sa finale contre Novak Djokovic, le Russe était revenu une nouvelle fois sur cette affaire, plus brièvement cette fois. "Je ne suis pas ici pour prouver quelque chose, je suis ici pour la paix. Que nous jouions ou non ne changera rien à la situation. Je ne suis pas inquiet de voir d’autres sanctions arriver. Espérons qu’une bonne solution pourra être trouvée pour tout le monde." Selon les dernières rumeurs, le Masters 1000 de Rome pourrait en effet suivre la même voie que Wimbledon.

Djokovic : "Je ne peux soutenir la décision de Wimbledon. Ce n'est pas la faute des athlètes"

Mercredi soir, en conférence d'après-match à Belgrade, Novak Djokovic avait également réagi à la décision de Wimbledon de ne pas accepter la présence des Russes et des Bélarusses. Et le Serbe n'avait pas été tendre avec les membres du Championships. Voici sa réaction, traduite par le journaliste serbe Sasa Ozmo: "J'ai toujours été le premier à condamner la guerre. J'ai connu ça enfant et je sais quels traumatismes elle laisse. Nous avons eu une guerre en Serbie en 1999. Ceci dit, je ne peux soutenir la décision de Wimbledon. Ce n'est pas la faute des athlètes. Quand les politiques s'en mêlent, ce n'est jamais bon."