Tennis. ATP - Anvers - Puelinckx : "Analysons en temps voulu, restons calme"
Par Alexandre HERCHEUX le 16/03/2020 à 09:50
Les mots de Kristoff Puelinckx résonnent comme un appel au calme dans une période où le monde avance dans l'inconnue. Avec la propagation du nouveau Coronavirus, appelé COVID-19, le monde du tennis est quelque peu perdu. Après l'annulation du tournoi d'Indian Wells et les huis-clos décrétés à Barcelone et dans tous les tournois espagnols jusqu'à la fin du mois d'avril, on imagine que les directeurs de tournois sont plutôt inquiets. Kristoff Puelinckx, organisateur de l’European Open d’Anvers, prévu en octobre prochain, s'est montré très calme et lucide dans une interview réalisée par notre confrère Yves Simon du Groupe Sud Presse. Une sérénité qui fait du bien dans ce moment si particulier.
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"Notre chance, c’est que notre épreuve est encore loin au niveau de la date"
Si Kristoff Puelinckx est calme, c'est avant tout car son tournoi d'Anvers n'est prévu que le 18 octobre prochain. Bien malin celui qui peut prédire quelle sera la situation dans 5 mois. Pour l'instant, le Belge observe avec attention les évènements et les décisions prises par les organisateurs sur le circuit. "Analysons la situation en temps voulu et restons calmes…Notre chance, c’est que notre épreuve est encore loin au niveau de la date. Comme tout le monde, on suit ça de très près évidemment. Je serais nettement plus inquiet si elle devait se jouer dans les deux mois, ici… Mais au-delà de ça, qui peut aujourd’hui savoir avec certitudes quelle sera la situation dans six mois ? Dans notre position, on doit certainement attendre l’été avant d’envisager des adaptations ou pas…" a-t-il déclaré.
Le huis-clos "peut-être plus supportable pour les plus petits tournois"
Dans une telle situation, on comprend aisément les doutes des organisateurs entre annuler et jouer à huis-clos. Une fois la billetterie enlevée, certaines recettes pourraient fortement diminuées et transformer un tournoi en gouffre financier. "On sera peut-être vite fixé… Ce que je constate, c’est que le huis clos est bien plus difficile à supporter pour un tournoi de tennis qui se déroule sur une ou deux semaines que pour un club de football qui se produit tous les 15 jours à domicile sur une saison. Et puis, il faut voir de quel type de tournois on parle. Indian Wells draine pratiquement 500.000 spectateurs, l’an dernier à Anvers, on s’est approché des 30.000 en une semaine… Chez nous, les revenus ticketing ne dépassent pas les 15 % du budget total. C’est peut-être plus supportable pour les plus petits tournois, et on va voir ce qui va se passer prochainement." a-t-il confié. A l'instar du Gantois, beaucoup d'organisateurs de tournois situés en fin de saison vont suivre de très près la situation lors des prochaines semaines et prendront sans doute une première décision en fin d'été.