ATP - Tsitsipas : "Le plus dur ? Pas d'être top 10 mais de le rester "
Par Anais DABBADIE le 17/03/2020 à 20:34
Stefanos Tsitsipas est sans doute, avec Sascha Zverev et Dominic Thiem, le représentant le plus prometteur de la NextGen. 6e mondial à 21 ans, le Grec a déjà remporté 4 titres sur le circuit, dont le prestigieux Masters de fin d'année en 2019. Malgré tout, le Big 3 composé de Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer continue de tout rafler en Grand Chelem, où la meilleure performance du Grec reste une demi-finale. C'était à l'Open d'Australie en 2019. Plus en retrait dans les Majeurs depuis, Tsitsipas a pris le temps de revenir sur sa carrière en marge du tournoi de Dubaï. De son entrée dans l'élite du tennis mondial à l'influence des réseaux sociaux sur son mental, en passant par le rôle de son père dans sa carrière, le Grec n'a rien oublié. Et s'est même pris à rêver d'une médaille aux Jeux Olympiques de Tokyo. Des propos recueillis pour le site Times Sportal.
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"Le plus dur n'est pas d'accéder à l'élite, mais d'y rester"
Le Grec est d'abord revenu sur son entrée dans l'élite du tennis depuis début 2019, et comment il s'est ajusté à ce nouveau statut, expliquant : "J'ai réalisé de grandes choses jusqu'à aujourd'hui, mais je dois rester humble, continuer à travailler. Je me souviens encore très bien du moment où j'ai intégré le top 10, après avoir battu Gaël Monfils ici à Dubaï. C'était un grand moment pour moi (...). Aujourd'hui, je suis 6e mondial. C'est bien, parce que le plus dur n'est pas d'accéder à l'élite, mais d'y rester. D'un autre côté, je ne suis pas reconnu dans beaucoup d'endroits où je vais. Ca me donne envie de travailler plus dur, d'aller encore plus loin, pour toucher les fans du monde entier. C'est ce surplus de travail et de concentration qui va déterminer mon avenir. Mais je reste humble, car je sais que la route est encore longue."
Don’t expect a goddamn thing from anyone. Work for it. pic.twitter.com/Nnm8XKw3tV
— Stefanos Tsitsipas (@StefTsitsipas) February 3, 2020
"Je suis très critiqué sur les réseaux sociaux"
Le Grec a ensuite été interrogé sur les réseaux sociaux et l'influence qu'ils peuvent avoir sur les jeunes athlètes : "Certaines personnes n'ont aucun problème avec les réseaux sociaux. Mais ils n'ont peut-être pas la même exposition que moi. De mon côté, je trouve que ça peut devenir très vexant. A part Youtube, j'essaie d'éviter les réseaux, car j'y suis très critiqué. Beaucoup de personnes y écrivent des choses qui m'affectent, qui changent mon état d'esprit ou qui me font douter de moi-même. Je ne les consulte pas en périodes de tournois ou durant des semaines importantes, et je me concentre sur les personnes qui m'entourent qui, elles, savent ce que je traverse."
Replace your social media followers with real people. Your followers are invisible and far away and they can not really teach you anything.
— Stefanos Tsitsipas (@StefTsitsipas) March 10, 2020
"Une médaille olympique, le rêve de chaque athlète"
Le 6e mondial a ensuite été interrogé sur une éventuelle médaille aux Jeux Olympiques de Tokyo : "J'en ai rêvé, j'adorerais voir un Grec médaillé olympique. Les JO ont beaucoup d'importance pour nous, c'est en Grèce qu'ils sont nés. J'aurai les larmes aux yeux si je pars de Tokyo avec une médaille. C'est le rêve de chaque athlète, et c'est aussi un accomplissement incroyable. Ces deux semaines à Tokyo seront sans doute parmi les plus belles de ma vie".
"Mon père n'est pas mon seul coach"
Interrogé sur le fait qu'il soit coaché par son père Apostolos, Tsitsipas a tenu a rectifié le tir : "J'ai toute une équipe autour de moi, et bizarrement personne ne s'en rend compte. Ils sont avec moi plusieurs semaines par an, sur les Grands Chelems et les Masters 1000. Mon père n'est pas mon seul coach. Je travaille aussi avec Kerei Abakar, qui est un grand entraîneur et qui s'occupe de moi à l'académie Mouratoglou. Et puis, il y a Patrick Mouratoglou lui-même, qui est l'un des meilleurs coaches au monde. Je lui fais confiance à 100%. J'ai une super équipe, et je ne pense pas avoir besoin d'autre chose à ce moment de ma carrière. J'essaie aussi d'apprendre des autres joueurs. J'ai par exemple beaucoup discuté avec Leander Paes, qui est un très bon mentor." Questionné sur l'éventuelle autorisation du coaching depuis les gradins sur le circuit ATP, Tsitsipas a donné une réponse catégorique : "J'aime le tennis tel qu'il se joue actuellemement. Je crois que c'est au joueur de trouver des solutions. Si certains peuvent se payer de meilleurs coaches, avec ce système de coaching, ce sera donc une bataille des coaches et non plus des joueurs".
We are the...#Tsitsipinhos 👨👦👦 pic.twitter.com/4FK2AfBR0V
— Stefanos Tsitsipas (@StefTsitsipas) March 9, 2020
"21 victoires d'affilée ? Je peux le faire !"
Enfin, le Grec a été invité à réagir sur la série de 21 victoires d'affilée du Serbe Novak Djokovic : "Bien sûr que c'est possible, et je ne suis pas surpris qu'il y soit arrivé. Je veux y arriver aussi. Je pense que c'est un équilibre à trouver dans la récupération d'un match à l'autre, le régime alimentaire que vous suivez, et votre état d'esprit. J'ai moi-même bien joué récemment, et même si je n'ai pas atteint ce record -là, je pense que je peux le faire."