Tennis. Corruption/Paris - Simone Bolelli devant le procureur
Par Christophe de JERPHANION le 06/12/2014 à 12:29
Nouvelle étape dans l'enquête sur les matches truqués qui secoue le tennis italien. Ce vendredi, le procureur Roberto Di Martino, en charge du dossier et qui a déjà dans le collimateur Daniele Bracciali, Potito Starace ou encore Mara Santangelo, avait convoqué Simone Bolelli, actuellement 55e mondial, pour interrogatoire.
Selon le quotidien sportif italien, la Gazzetta dello Sport, le natif de Bologne a été entendu pendant plusieurs heures pour éclaircir certains points, son nom étant apparu dans des chats et des conversations tenus par des protagonistes impliqués dans l'affaire. Dans l'une d'elle, Manlio Bruni, déjà à l'origine des fameuses conversations sur Skype à l'origine de l'affaire, aurait demandé à Daniele Bracciali de "recruter" Simone Bolelli.
Ce dernier, lors de cet entretien, a tout nié en bloc et il semblerait qu'il n'ait effectivement jamais été au courant de cette discussion, tenue en 2007, pas plus que son entourage. Le 55e mondial a également affirmé qu'il n'avait jamais parié, pas plus sur le tennis, que sur d'autres sports, y compris par le biais de plateformes légales. Tout indique que, sauf éléments contraires, Simone Bolelli devrait être blanchi dans ce dossier.
Un dossier qui, désormais, pourrait se tourner vers l'étranger. En effet, le nom de l'ancien joueur suédois Tomas Nydahl étant souvent apparu au cours de ses investigations, le procueur Roberto Di Martino pourrait lancer des commissions rogatoires itnernationales pour pouvoir l'interroger lui aussi.
Lors des conversations incriminées, Tomas Nydahl, 46 ans, ancien 72e joueur mondial, est souvent surnommé "le professeur", en raison de sa capacité à "deviner" à l'avance le résultat des matches... Interroger Tomas Nydahl pourrait être une dernière marche avant la clôture d'un dossier d'instruction qui prend tournure.
Mais, le procureur Roberto di Martino a plusieurs fers au feu. Le volet "football" de cette affaire pourrait arriver devant la justice au printemps prochains et il pourrait demander de nouvelles expertises sur le fameux ordinateur qui a permis de mettre à jour les conversations impliquant des joueurs de tennis.