FFT - Giudicelli : "Jamais Roland-Garros n'a cédé devant l'adversité"

Le choix de reporter Roland-Garros et de donner au même moment de nouvelles dates, une semaine après l'US Open, du 20 septembre au 4 octobre, a été vivement critiqué par de nombreux joueurs. Bien entendu, avec les conditions sanitaires actuelles, le report du tournoi parisien était obligatoire, mais c'est surtout le manque de communication avec les joueurs et les tournois qui a dérangé.

Vidéo - Il n'était pas question de ne pas avoir de Roland en 2020 !

Pour justifier ce choix, Bernard Giudicelli a réalisé un petite vidéo sur le site de la Fédération Française de Tennis : "Quatre raisons ont guidé cette décision : la santé des acteurs tout d'abord. Laisser les employés, les ouvriers travailler. C'eut été exposer des vies humaines inutilement. Notre histoire. Il n'était pas question de ne pas avoir de Roland-Garros en 2020. Jamais le tournoi n'a cédé devant l'adversité durant son histoire. Seule l'occupation nazie l'avait arrêté. Son poids dans le tennis mondial avec un prize money maintenu en direction de la communauté des joueurs et joueuses professionnelles. Mais aussi pour le tennis national car toutes les marges de notre tournoi vont au tennis amateur. Comment pouvions-nous nous priver de cela ? La suspension du deuxième Grand Chelem de la saison n'était pas envisageable car un tournoi sans dates c'est un navire sans port d'attache. Parmi des dates compliquées, nous avons choisi la quinzaine qui impacterait le moins les autres évènements, aucun Grand Chelem, aucun Masters 1000 n'étaient touchés, assurant ainsi un jeu de qualité pour le reste de la saison." a-t-il expliqué. 

Bernard Giudicelli : À cette période, ce sera l'été indien"

Souvenez-vous, le 17 mars dernier ! Les organisateurs de Roland-Garros ont estomaqué le monde du tennis en déplaçant les Internationaux de France du 20 septembre au 4 octobre. Lors d'une conférence call avec des journalistes, Bernard Giudicelli a confié que cette décision avait été prise à l'issue d'une cellule de crise. D'abord parce qu'avec la situation sanitaire due au coronavirus, le site, en plein travaux, était incapable d'accueillir l'événement aux dates habituelles. Ensuite, il semble que le président de la FFT ait ciblé la date la moins gênante pour imposer son choix. A la Fédération Internatioanale, aux comité du Grand Chelem et, en dernier lieu, à l'ATP puis à la WTA. 

"Il y a eu une réaction de surprise de la part de l’ATP, a convenu Bernard Giudicelli. Il fallait prendre cette décision au nom de l’intérêt supérieur du tournoi. On ne pouvait pas balayer la saison de terre battue. A cette période, ce sera l'été indien. Nous aurons des atouts supplémentaires avec le toit sur le court Philippe-Chatrier et des éclairages sur les trois autres courts principaux. On a déjà organisé des rencontres de coupe Davis fin septembre, ce sera l'été indien, les températures sont douces."

Reste à attendre le communiqué de l'ATP et de la WTA car des tournois 250 sont rayés de la carte. On pense notamment au Moselle Open, programmé du 21 septembre au 27 septembre. Il faudra guetter aussi la réaction de Roger Federer qui voit "sa" Laver Cup à Boston - dont la promotion a commencé il y a peu - en plein carambolage avec un French 2020 historique...