ITW - Pas de Top 15 pour Mylène Halemai, candidate à Miss France
Par Alexandre HERCHEUX le 22/12/2020 à 07:25
Même si elle n'est pas parvenue à rentrer dans le Top 15, Mylène Halemai a vécu une merveilleuse aventure humaine lors de l'élection de Miss France 2021. La jeune femme originaire de Wallis-et-Futuna s'est offert une parenthèse unique mais la concurrence était rude avec, notamment, Miss Normandie, élue devant Miss Provence. Joueuse de tennis professionnelle, la Française de 19 ans a notamment été championne de France 14 ans en 2015. 867e mondiale, Mylène a passé son confinement en métropole avant de finalement retourner chez elle à Wallis.
Vidéo - Entretien avec Mylène Halemai, du tennis au monde des Miss !
Loin du tennis, la jeune joueuse a donc décidé de s'inscrire à Miss Wallis-et-Futuna et a remporté le concours sans savoir encore qu'elle participerait bel et bien au concours Miss France. Une belle fierté car il n'y avait plus de Miss Wallis-et-Futuna à Miss France depuis 15 ans. Une semaine avant la cérémonie qui aura lieu au Puy du Fou, Mylène Halemai s'est confiée au micro de Tennis Actu sur la fierté d'être devenue miss, sur les points communs entre le tennis et l'univers des miss, les objectifs de sa carrière de joueuse et la promotion de son territoire.
"C’est plus convivial et sympathique entre les filles. Dans le tennis féminin, ce n’est pas toujours le cas"
Vous vivez un conte de fées en tant que miss Wallis-et-Futuna, ça a toujours été un rêve en parallèle d’une carrière de joueuse professionnelle ?
Pas complètement. J’étais à Wallis-et-Futuna pendant le confinement. J’ai décidé de participer à l’élection et 2 jours après avoir été élue on a été mis au courant du fait que je participerai à Miss France. Ce n’était pas du tout prévu.
Est-ce qu’il y a des points communs entre le tennis et le monde des Miss ?
Oui bien sûr, tout le côté gestion des médias, de la prestance. Il y a du stress aussi. Ce n’est pas le même genre mais ça se rejoint un peu. L’esprit de compétition un petit peu même si c’est plus convivial et sympathique entre les filles. Dans le tennis féminin, ce n’est pas toujours le cas.
On a toujours l’impression vu de l’extérieur, que les miss sont dans une sorte de « guéguerre » mais vous vous trouvez que ce rapport conflictuel est plus présent dans le tennis ?
C’est vrai que de l’extérieur on pourrait penser ça. Ce sont souvent les gens extérieurs qui créent des problèmes plutôt que les miss entre elles. C’est assez dommage car on s’entend toutes très bien et l’ambiance est très bonne.
"Ce sport a toujours été ma passion et le sera à jamais. Je finirai ma vie dans le tennis"
Depuis votre élection le 26 septembre, vous vous entrainez un peu ou votre carrière de joueuse est totalement entre parenthèse ?
J’ai pu m’entretenir physiquement. Ca a été difficile de maintenir le même programme que d’habitude mais j’essaie de me maintenir et de jouer le plus possible pour ne pas perdre mes sensations.
Vous n’avez plus joué sur le circuit depuis mars. Vous êtes 867e mondiale. Comment voyez-vous la suite ? Le tennis reste votre principal objectif ?
Oui quoiqu’il arrive. Cette aventure est extraordinaire, j’en aurais qu’une dans ma vie. C’est vraiment de passage et je mets l’accent sur le tennis. Ce sport a toujours été ma passion et ça le sera à jamais. Je finirai ma vie dans le tennis.
"J’étais dans une spirale négtive donc ça m’a permis de changer un peu d’air"
Est-ce à cause, ou d'ailleurs grâce au contexte actuel que vous avez tenté votre chance au concours de miss ?
Oui c’est un peu ça. Cette année est un peu sabbatique pour moi. En rentrant à Wallis, je ne pouvais pas trop voyager donc je savais que j’aurais du temps libre. J’étais dans une spirale négative donc ça m’a permis de changer un peu d’air.
Si vous êtes élue, vous ne pourrez plus jouer pendant un an ? Comment imaginez-vous ça ?
Je n’ai pas forcément préparé ça. Je pense que ce serait un très bon problème à avoir et je serai ravie de trouver une solution. Je pense que c’est assez difficile de jouer au tennis et ce n’est pas forcément très compatible.
En tant que joueuse, comment avez-vous vécu cette année 2020 ? Etait-ce difficile mentalement ? Ou avez-vous réussi à tenir le cap ?
Ça a été assez difficile. Je ne suis pas la plus positive, la plus confiante. Ça a été dur d’enchaîner les défaites, de ne pas pouvoir m’entrainer, de ne pas jouer de tournois. C’était difficile d’être confinée et de maintenir un physique correct. Ce n’était pas déprimant parce qu’il y a pire, je n’ai pas de quoi me plaindre mais ça a été difficile quand même.
Vous avez passé le confinement en métropole ou à Wallis ?
Le début de confinement, je l’ai passé en métropole, pendant 4 mois après le tout premier confinement, et ensuite je suis allée à Wallis.
Et comment ça se passe à Wallis ?
Nous ne sommes pas du tout touchés, on n'a aucun cas. On est vraiment épargnés et on vit sans masque et sans restriction.
"Ça fait vraiment du bien car depuis l’âge de 3 ans je suis un peu dans une routine"
Quel sera l’objectif en 2021 ? Si vous n’êtes pas élue bien sûr...
Je ne sais pas. C’est un peu tôt pour avoir des objectifs. Dans un premier temps, le but sera de me remettre bien physiquement et tennistiquement. Dans un futur proche, ce serait de développer ma carrière de double et ensuite je verrai.
Finalement, vous êtes privée de tennis mais le moral est là et vous vivez une belle histoire ?
Oui c’est vrai ! Ça me change vraiment. Ça fait vraiment du bien car depuis l’âge de 3 ans je suis un peu dans une routine, où je fais tout le temps la même chose. Répétitions, répétitions, répétitions… C’est vrai que ça change et j’adore vraiment l’état d’esprit. Je suis très joyeuse en ce moment et épanouie dans ce que je fais.
Tout ça vous a donné un bol d’air et du baume au coeur finalement ?
Ça me fait beaucoup de bien et ça peut me servir dans ma vie également. Je suis assez réservée donc ça m’aide à avoir plus confiance et mieux gérer les médias, mieux m’exprimer en public qui est vraiment un point faible pour moi.
"La plupart des candidates ne connaissaient même pas Wallis-et-Futuna (...) La promotion du territoire fait vraiment partie de cette expérience !"
Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour le 19 ? Avez-vous un objectif ?
Non du tout. Le plus important, c’est vraiment de profiter de l’expérience. Avoir un résultat serait super, mais le top 15 serait déjà top pour mon territoire et la promotion de Wallis-et-Futuna. La plupart des candidates ne connaissaient même pas Wallis-et-Futuna.
Finalement le message est là aussi. C’est une manière de mettre en avant votre territoire ?
Exactement. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis présentée à Miss Wallis-et-Futuna. J’avais beaucoup d’idée concernant le développement du territoire. On a une mentalité un peu en retard concernant le sport et la nutrition. La promotion du territoire fait vraiment partie de cette expérience !
