Tennis. Rolex Monte-Carlo - P-H Herbert : "J'ai envie de progresser"

"Je crois qu’on a fait un beau match. Je l’ai félicité et, en petit clin d’œil, je lui ai glissé que j’avais fait mieux que la dernière fois. Oui, ce fameux 6-0 6-0 à Prague en 2005. Bon, ce n’était pas compliqué… (rires) C’était déjà un exploit d’avoir fait mieux. Je ne partais pas favori vu le dernier match qu’on avait joué. Forcément, j’ai des regrets à certains moments. Dans l’ensemble, j’ai le sentiment d’avoir perdu contre plus fort que moi. Il y avait une petite fenêtre pour l’exploit ? Quand on mène 6-3, 1-0, forcément. Disons qu’il a un peu arrosé pendant un set. Même au premier jeu du second. Mais c’était un premier tour pour lui, sur terre qui plus est. Et il n’avait plus joué depuis Miami. Mais d’un coup, ça a peu changé. Il n’a plus du tout raté et il a commencé à me dominer. Lors de la troisième manche, ça ne se joue à pas grand-chose. Il est parvenu à me sortir des passings en fond de course qui sont un peu sa marque de fabrique. Il y en a un qui va me faire cauchemarder ! J’avais l’impression de bien jouer les points mais de les perdre ! Il a bien achevé le match à 5-4. Il a joué 5e mondial quoi. Si je veux aller titiller les meilleurs, il va falloir encore progresser. Mi-avril, vous atteignez déjà onze victoires sur le grand circuit. C’est d’ores et déjà votre record annuel. C’est un chiffre qui veut dire beaucoup de choses non ? Le simple a toujours été ma priorité, même si beaucoup de journalistes vont diront le contraire. Après, j’ai plutôt des meilleurs résultats en double très rapidement. Je viens d’avoir 27 ans et j’ai envie de progresser. Je sens que des choses se passent. Je suis plus complet, plus solide. J’aimerais bien faire une saison complète. 11 victoires c’est bien mais j’ai envie d’exploser ce record. Vous avez trouvé un équilibre avec la structure au Luxembourg et Fabrice Santoro ? Je suis très content des gens qui sont autour de moi. Je sens que le travail qui a été mis en place est en train de payer. Maintenant, plein d’autres choses ont joué... La finale de la coupe Davis m’a fait me rendre compte de certains choses. Yannick Noah a été bien inspiré de vous titulariser, il a eu du nez… Je ne sais pas (sourire). On apprend beaucoup en disputant cette compétition. C’est une épreuve où il faut gérer ses émotions. En tout cas, on commence l’année différemment. Je ne sais pas dans quel état j’aurais été si on avait perdu contre les Belges…"