Tennis. Rolex Paris Masters - Corentin Moutet testé positif au Covid-19 !

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— ATP Media Info (@ATPMediaInfo) November 3, 2020

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"C'est sympa de jouer dans une ambiance plus intimiste, c'est nouveau et sympa"

En conférence de presse après son 1er tour, le 75e joueur mondial avait évoqué le public ou plutôt son absence. Si les Français ont l'habitude de se nourrir de l'énergie de Bercy, Moutet appréciait quant à lui ces nouvelles conditions. "Peu de personnes sont bienveillantes autour de moi. Je me sers de ces personnes-là. Il y a mon cercle, je m'en sers quand il y a le public : dans un spectacle, on doit les amuser, on est les acteurs. Vu qu'il n'y a personne, c'est sympa, ça fait intimiste. On se retrouve avec les personnes qu'on apprécie et qu'on aime. Il y a, au final, moins de choses superficielles, même s'il y en a toujours. C'est sympa de jouer dans une ambiance plus intimiste, c'est nouveau et sympa", a-t-il déclaré. 

"Cela se transforme un peu en télé-réalité, c'est marrant "

Si le Parisien s'habitue aussi bien à ces conditions, c'est aussi parce qu'il avoue être habitué à ce monde si particulier et notamment la seule présence des caméras. "On est constamment dans un monde parallèle. Ce n'est pas nouveau. Les caméras ont toujours été présentes. Elles sont là de manière différente, mais non, je ne joue pas pour les caméras de toute façon. Sinon, ce serait la même histoire aujourd'hui parce que les caméras sont toujours aussi présentes. Il y a encore plus de caméras car plus de téléspectateurs. Cela se transforme un peu en télé-réalité, c'est marrant !", a-t-il expliqué. 

Bonjour Corentin. Félicitations pour votre victoire. Vous avez déjà connu la joie de jouer sur le Central l'année dernière, mais cette année, c'est vide. Qu'est-ce que cela change pour vous de jouer Bercy à huis clos comme ça ?

Ça change qu'il n'y a pas de spectateur. Donc c'est différent. Les personnes sont derrière les écrans plutôt que d'être là, en face. C'est un peu différent. Après, on a l'habitude. Il y a souvent des téléspectateurs qui regardent les matches à travers les réseaux sociaux. Beaucoup ont l'habitude de le regarder derrière l'écran. Le plus triste, c’est pour ceux qui aiment venir regarder le tournoi, pour les habitués des tournois.

Pour rebondir, n'y a-t-il pas de la frustration de se dire « je joue pour qui ? Je joue pour quoi ? » et d'être devant une caméra pour faire cette conférence de presse ? Tu n'as pas l'impression d'être dans un monde un peu parallèle ?

On est constamment dans un monde parallèle. Ce n'est pas nouveau. Les caméras ont toujours été présentes. Elles sont là de manière différente, mais non, je ne joue pas pour les caméras de toute façon. Sinon, ce serait la même histoire aujourd'hui parce que les caméras sont toujours aussi présentes. Il y a encore plus de caméras car plus de téléspectateurs. Cela se transforme un peu en télé-réalité, c'est marrant !

Bonjour Corentin. Félicitations. Je veux prolonger sur le côté huis clos. Quand il n’y a personne dans le public, il n'y a pas des proches, j'ai vu que tu allais chercher beaucoup le soutien du regard de ton coach. C'est le seul pilier sur lequel tu peux te reposer dans un huis clos, en plus de te reposer sur toi-même.

C'est une des personnes sur laquelle je me repose le plus souvent, même quand il y a du public. Peu de personnes sont bienveillantes autour de moi. Je me sers de ces personnes-là. Il y a mon cercle, je m'en sers quand il y a le public : dans un spectacle, on doit les amuser, on est les acteurs. Vu qu'il n'y a personne, c'est sympa, ça fait intimiste. On se retrouve avec les personnes qu'on apprécie et qu'on aime. Il y a, au final, moins de choses superficielles, même s'il y en a toujours. C'est sympa de jouer dans une ambiance plus intimiste, c'est nouveau et sympa.

Bonjour. Vous êtes Français. On est à Bercy. Vous décrochez votre première victoire dans ce tournoi. N'auriez-vous pas aimé la partager avec le public, sentir cette communion ?

C'était sympa l'année dernière quand j'ai gagné mon premier match à Bercy et de le partager avec le public. Gagner dans ce tournoi pour mon deuxième match est compliqué car différent. Je ne peux pas le célébrer avec le public, lever ma main à la fin du match. J'ai vécu les deux expériences. C'est différent. Il y a du bon à prendre dans chacune des deux expériences.

Bonjour Corentin. J'aimerais savoir : pensez-vous que vous pourrez un jour rentrer dans le match en vous entendant sur votre musique ?

Je ne pense pas que ce soit idéal. La musique, c'est trop précieux pour l’allier à toutes les choses d'une entrée sur un terrain. Je pense que c'est trop précieux à mes yeux la musique pour le mélanger à tout ça. Mais peut-être que des personnes le choisiront à ma place. Ce n'est pas mon objectif.

Cela vous aide à vous concentrer dans ce cas avant des matches comme ça, à huis clos, où il manque peut-être la ferveur ?

D'écouter de la musique avant ?

Oui

Oui, ça m'aide à huis clos, comme pas à huis clos. J'aime écouter de la musique avant de rentrer sur les matches, parce que je ne pense pas que cela ait un impact pour le tennis. J'aime en écouter. C'est au aussi une bonne manière de se concentrer et d'être à l'abri des personnes extérieures parce que, quand on écoute de la musique, on ne vient pas nous déranger souvent. Je pense que c'est bien pour ça avant un match.

Salut Corentin. Tu as dit dans une réponse « je ne sens pas beaucoup de personnes bienveillantes autour de moi ».

C'est quoi la question ?

Est-ce que tu sens beaucoup de critiques autour de toi ? Tu te sens dans le viseur ? Je voulais comprendre cette réponse.

Ce n'est pas visé du tout. Cela fait bizarre de toujours devoir expliquer ce qui se passe dans sa tête à autant de personnes. Cela fait un peu bizarre de devoir toujours exprimer et montrer un peu tout ce que l'on pense et de devoir tout dire alors que sur un terrain, on a le droit de rien dire. Quand je sors du terrain, je dois tout expliquer à tout le monde, expliquer le pourquoi et le comment. Cela fait bizarre de devoir se justifier ou expliquer ce qui s'est passé dans un match. C'est ma sensation. Je disais, c'est sympa parfois de se retrouver avec les gens proches pour ne pas parler forcément de tennis, d'avoir un avis plus personnel que médiatique.

Justement, c'était un peu pour avoir une explication. En fin de second set, tu étais près du court, tu dis : « Je suis dans un cauchemar, il va falloir que je me réveille ». Tu peux nous expliquer les deux parties du match, celle où tu as l'impression de dormir et ce tie-break où tu te réveilles ?

Non, désolé !

Au prochain tour, vous pourriez affronter Felix Auger-Aliassime, un joueur qui arrive sur le circuit, qui est assez récent, même s'il est déjà bien classé. Pourriez-vous nous parler de sa personnalité et son jeu, si vous appréciez ce joueur ?

C'est un très bon joueur. Il l'a prouvé en gagnant beaucoup de bons matches. La dernière fois que je l'ai joué, il a été bien meilleur que moi. S'il est amené à gagner -je ne sais pas contre qui-, ce sera un match très difficile. C'est un joueur très sérieux, très élégant. C'est un bon exemple pour la jeunesse et toutes les personnes qui se mettent au tennis, c'est exemple de sérieux, de maturité.