Tennis. Wimbledon - Carlos Alcaraz : "Cette rivalité avec Sinner est bonne pour le tennis"
Pour la toute première fois de sa jeune mais prolifique carrière, Carlos Alcaraz a perdu une finale de Grand Chelem, ce dimanche, battu par son meilleur rival Jannik Sinner (4-6, 6-4, 6-4, 6-4). Bien que l'Espagnol n'ait pas commis beaucoup de fautes, il a été irrégulier au service, passant de 7 aces dans la deuxième manche à un pourcentage de premières balles de 43% dans la suivante. Les encouragements de son clan n'ont pas suffi à inverser la donne. Le meilleur joueur sur le court était italien. Après deux titres glanés à Wimbledon en 2023 et 2024, à chaque fois contre Novak Djokovic, "Carlitos" rend sa couronne. Malgré la déception, il a gardé le sourire sur le court, et offert un beau discours de finaliste, avec fair-play.
Vidéo - Carlos Alcaraz après sa défaite en finale contre Sinner
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"J'ai quitté le court la tête haute parce que j'ai fait tout ce que je pouvais"
"C'est toujours un mauvais sentiment de perdre des matches. Je pense que c'est encore pire quand on perd en finale" a confié Carlos Alcaraz pour débuter sa conférence de presse. "Mais dans l'ensemble, je suis très fier de tout ce que j'ai fait ces quatre dernières semaines sur le gazon, ici à Londres. J'ai quitté le court la tête haute parce que j'ai fait tout ce que je pouvais aujourd'hui. J'ai joué contre quelqu'un qui a joué un jeu incroyable. Je suis un peu triste d'avoir perdu, mais je garde la tête haute. Mon pourcentage de premières balles était bas (53%) et j'ai joué contre l'un des meilleurs retourneurs du circuit donc..."
"Je ne me sens pas mal du tout. Je suis heureux et souriant d'avoir joué une finale de Grand Chelem"
Perdre en Grand Chelem, Alcaraz l'a découvert ce dimanche, mais il avait déjà été battu en finale des Jeux olympiques en 2024, par Novak Djokovic. "C'est un sentiment différent, pour être honnête. L'an passé, aux Jeux olympiques, je me sentais très mal sur le plan émotionnel après le match. C'était très dur d'accepter ce moment pour moi. Après cette année durant laquelle je suis passé par différentes émotions qui m'ont permis d'apprendre beaucoup, j'accepte tout ce qui m'arrive quand cela arrive. Cette défaite existe, mais je suis juste heureux d'avoir été en finale de Grand Chelem. Je veux garder les bons moments et oublier les mauvais. Je ne me sens pas mal du tout. Je suis heureux, souriant."
"Cette rivalité est bonne pour nous et pour le tennis"
Interrogé sur ce nouvel affrontement qui accentue la rivalité avec Jannik Sinner, l'Espagnol a partagé son ressenti. Il avait remporté les cinq derniers duels contre l'Italien."Tout d'abord, je suis très heureux d'avoir cette rivalité avec Jannik. Je pense que c'est bon pour nous et pour le tennis. Chaque fois que nous nous affrontons, je pense que notre niveau est très élevé. Nous ne voyons pas un tel niveau ailleurs, si je suis honnête avec vous. Je ne vois aucun joueur jouant contre un autre, avec le même niveau que nous avons lorsque nous nous affrontons. Cette rivalité ne cesse de s'améliorer. Nous sommes en train de construire une très grande rivalité, parce que nous jouons la finale d'un Grand Chelem, la finale d'un Masters... ce sont les meilleurs tournois du monde. Ce sera de mieux en mieux. J'en suis très reconnaissant. Cela me donne l'occasion de me donner à 100 % à chaque entraînement et chaque jour. C'est grâce à cela. Le niveau que je dois maintenir et élever si je veux battre Jannik est très élevé."
"Je savais qu'il ne referait pas les mêmes erreurs qu'à Roland-Garros"
La tête haute, Jannik Sinner n'a pas fait deux fois la même erreur de la finale de Roland-Garros, ce dont ne doutait pas une seule seconde son rival du jour. "Il ne m'a pas du tout surpris. C'est un super joueur et un grand champion. Les champions apprennent de leurs... pas échecs mais défaites. Je savais depuis le début qu'il allait apprendre de la finale de Roland-Garros, et qu'il ne referait pas les mêmes erreurs. Son niveau était très élevé, et je le savais. Il m'a poussé vers mes limites sur chaque point. Quand tu vois ton adversaire jouer à un tel niveau, à un moment donné, tu ne sais plus quoi faire. Du fond de court, je sentais qu'il était meilleur que moi et je ne pouvais rien y faire. La clé était mon deuxième service, et il le retournait bien. C'est difficile quand tu sens que tu ne fais que défendre."

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