Tennis. ATP - Carlos Moya : "Non, Rafa Nadal n'était pas esclave du tennis..."
Récemment, Carlos Alcaraz a dévoilé au grand public une partie de son intimité, dans un documentaire sorti sur Netflix retraçant sa saison 2024. Une interrogation ressort de cette mini-série : l'Espagnol peut-il devenir le meilleur de tous les temps, tout en profitant des plaisirs simples de la vie ? C'est ce qu'il souhaite. Les sacrifices qui mènent à devenir une légende sont-ils incompatibles avec une vie faite d'amusement et de sorties ? L'expression "esclave du tennis" questionne notamment. Ancien entraîneur de Rafael Nadal, Carlos Moya a donné son avis sur la carrière de Carlos Alcaraz, et ce sens du sacrifice. "Rafa a profité de son temps libre et n'était pas esclave du tennis."
Vidéo - Carlos Alcaraz avait évoqué la carrière de Nadal à Monaco
Lire la suite de l'article
"Est-ce que c'est viable à long terme ? C'est difficile"
"Il est impossible de gagner ce qu'il (Alcaraz) a gagné sans discipline, sans travail" a commenté l'ancien numéro 1 mondial. "Il a 21 ans et a le droit de vivre ce qu'il dit. Il ne fait de mal à personne et il continue à gagner. Est-ce que c'est viable à long terme ? C'est difficile, mais il a déjà son équipe, qui le conseille, qui le dirige et qui lui dit les choses telles qu'elle les pense." Avant d'évoquer son ancien protégé. "Rafa a eu une vie bien remplie en dehors du tennis, peut-être un peu moins en assistant à des événements, comme la Formule 1, la moto, mais il a eu une vie bien remplie en dehors du court. Je le connais bien et je sais qu'il avait ses hobbies et qu'il appréciait son temps libre. Rafa n'était pas esclave du tennis."
VÍDEO | ¿Puede ser Carlos Alcaraz el mejor de la historia?
— EFE Deportes (@EFEdeportes) May 5, 2025
?️ Carlos Moyá: "Difícil de esa manera" pic.twitter.com/MAIHU5hPb4
"Personne n'est proche de la perfection à 21 ans"
"Sur les trois qui sont parvenus à devenir des légendes, personne ne l'a fait comme il le dit, mais peut-être qu'il est un gourou ou un pionnier et qu'il l'a compris (rires). D'un autre côté, c'est ce qu'il pense aujourd'hui, à 21 ans. Peut-être que dans deux ans, il sera un peu fatigué de ce qu'il dit sur la vie. Il vit le moment présent et il en a le droit, il l'a mérité. C'est un grand joueur, il a gagné quatre majeurs, on l'oublie parfois, mais il est incroyable. Il va s'améliorer, se stabiliser et il va se donner le temps de le faire. On ne peut pas accélérer certaines choses. Personne n'est proche de la perfection à 21 ans. C'est l'expérience et la vie, les situations du passé qui vous y conduisent. Même s'il a vécu et gagné, il a encore beaucoup à vivre, et c'est ce qui l'amènera à son plus haut niveau, quel qu'il soit. Il est en train de devenir un joueur unique et tout le monde prend plaisir à le regarder jouer."
Valentin Royer, de 209e à 57e en 2025 : "Si on m’avait proposé ça..."
