Tennis. ATP - Indians Wells - Mannarino : "Les initiatives ont payé"
Par Christophe de JERPHANION le 15/03/2015 à 12:43
Adrian Mannarino est le seul des trois Français en lice ce samedi à Indian Wells à avoir gagné. Une belle victoire sur un Fabio Fognini toujours sur courant alternatif. Et la satisfaction de gagner en régularité, dans les matches, dans les tournois. Avant d'affronter un autre joueur fantasque, Ernests Gulbis, rencontre avec un gaucher serein et conscient de ses progrès, mais aussi de ce qu'il reste encore à accomplir...
Une nouvelle victoire sur Fabio Fognini, et une nouvelle fois, vous avez pris le dessus mentalement...
C'était un match difficile, mais j'ai bien réussi à tenir la baraque. C'était consistant du début à la fin. Lui a eu un peu plus de hauts et de bas mais moi, j'ai réussi à tenir un niveau de jeu assez haut pendant tout le match. Je suis très satisfait du contenu de ce match.
Le tournant du match, ce sont ces cinq balles de set que vous sauvez au premier set...
C'était un peu étonnant, parce que, quand j'étais à égalité, je vendengeais le point et, une fois que j'étais derrière au score, je me lâchais, je prenais un peu plus d'initiative et ça marchait. Je me souviens d'une balle de set où je pars en revers long de ligne
en suivant à la volée... J'ai pris le jeu à mon compte et je suis assez fier de moi à ce niveau-là. Je n'ai pas joué petit bras, je n'ai pas retenu, pour une fois et c'est encourageant quand il y a des progrès comme ça.
Dans le deuxième set, c'est vous qui menez largement, puis il revient de 5-0 à 5-3. A ce moment, vous vous dites que ça peut tourner ?
A ce moment-là, il y a plein de choses qui se passent dans ma tête. A 5-0, il se plaint à l'arbitre qu'il est blessé et qu'il ne peut plus jouer. A 7-6, 5-0, tu te dis que c'est bientôt terminé, et ensuite, je prends pas mal de coups gagnants. Ce qui est un peu dur
à gérer, parce que, quand ça défile comme ça, je ne peux pas faire grand-chose. Quand est-ce que ça va s'arrêter ? A 5-3, j'ai réussi à passer des premières balles au bon moment, à 15-40, je vais chercher un point, encore une fois, j'ai pris pas mal d'initiatives et ça a payé, même si on a toujours les jambes lourdes à la fin.
Encore un joueur atypique, au prochain tour, avec Ernests Gumbis, qui a enfin gagné un match cette saison...
A mon avis, il était un peu dans le trou en arrivant ici. Quand les défaites s'enchaînent, c'est toujours super difficile. Mais, quand, au fond d'une période comme ça, on arrive à en gagner un, ça décuple la confiance. Il va retrouver des repères, ça va lui faire beaucoup de bien mais moi, de mon côté, j'ai prouvé que j'avais un bon niveau aussi. Ce sera un bon match à jouer et je suis prêt. Ce sera encore un bon test pour moi, qui essaye de gagner en régularité pendant les matches. J'arrive souvent à avoir un bon niveau, mais j'ai aussi des coups de mou. C'est là-dessus que je travaille en ce moment.
Cela fait quand même un moment que vous y parvenez, non ?
Ah non, les plombs ont sauté à Acapulco, lors de mon dernier tournoi, donc, ça ne fait pas si longtemps ! (rires) Parfois, on disjoncte un coup et, ensuite, on n'est tellement pas fier de soi que ça met un coup de pied au cul (sic) pour repartir. Je pense que certaines défaites m'ont fait beaucoup de bien, malgré tout. Il faut un peu de courage, être un peu plus mature sur le court. On aura beau avoir 15 préparateurs mentaux, si on n'a pas de volonté, on pètera les plombs tout le temps. Je pense que j'ai passer l'âge de "fissurer", comme on dit dans le jargon. A moi de me prendre en main et de me montrer que je progresse pour être fier de moi.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.

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