ATP - Daniil Medvedev : "La France m'a donné énormément"

Ce vendredi, Daniil Medvedev était l'invité de We Are Tennis au cours d'une interview via un Live Instagram. Le joueur s'est exprimé comme à son habitude dans un français bluffant, et est revenu sur plusieurs aspects de sa carrière. Il a aussi évoqué sa relation spéciale avec la France, son deuxième pays.

Vidéo - Medvedev après sa défaite contre Nadal à l'US Open 2019

A propos de Gilles Cervara : "On a deux forts tempéraments"

L'actuel n°5 mondial a tout d'abord commenté sa relation avec son coach, le Tricolore Gilles Cervara. "Je m’entraîne avec lui en privé depuis trois ans, et sinon bien sûr je travaille avec lui au centre d'entraînement depuis six ans. On a une bonne relation, on peut dire qu'on est amis en privé. On passe beaucoup de temps ensemble, donc c’est normal d’avoir des disputes et des bons moments." Des disputes, comme ce moment marquant à l'Open 13, où Cervara avait quitté les tribunes alors que son protégé perdait le premier set de son premier tour. "Il y avait plusieurs raisons pour cela... Déjà, je n’étais pas du tout bien à ce moment là, même en privé. Et lui aussi avait quelques problèmes. Avec nos deux forts tempéraments, ça a donné ça. Je pense qu’on a exagéré, mais ça arrive."

"Si je devais avoir un deuxième pays, ce serait la France"

Medvedev est ensuite revenu sur sa relation avec la France et sa langue, qu'il maîtrise complètement. "J’ai l’accent du sud ou pas ? (rires) Bien sûr au début c’était dur, je ne parlais pas trop français. Je n’avais pas d’amis, il étaient tous à Moscou, je pouvais avoir des moments de tristesse ou de nostalgie. Mais maintenant, ça fait six ans que je suis en France, je parle français. Je suis plus Russe que français bien sûr, mais si je devais avoir un deuxième pays, ce serait la France. La France m’a donné énormément de choses, j’apprends beaucoup, et la langue me donne beaucoup de bons repères." Et il se plaît en effet bien dans le Sud de la France, lui qui s'entraîne à Cannes depuis 2014.

"Si on reprend à Roland-Garros, ce sera dur d'avoir un nouveau champion..."

Il a ensuite essayé de répondre à la question que tout le monde se pose : "Qui sera la premier de la NextGen a soulever un trophée du Grand Chelem ?" Une question qui suscite bien des débats... "Cela dépend de quand on reprend. Par exemple si on reprend pour Roland-Garros, on peut dire que ce sera très difficile d’avoir un nouveau champion. Après je peux pas parler pour les autres NextGen, mais moi mon but c’est de donner mon maximum, de gagner mes matches. En Grand Chelem tu dois gagner sept matches, c’est quand même difficile, surtout avec les trois qui sont toujours là-haut. Mais on fait nos matches, on essaie."

"Je ne dis pas ce que tout le monde veut entendre"

Il est enfin revenu sur sa défaite en finale du dernier US Open, face à Rafael Nadal, acceptée avec philosophie. "C’était un beau match, j’étais très déçu de ma défaite car je n’aime pas perdre. Beaucoup de gens m’ont contacté pour me complimenter, pour me dire que j’étais le vrai vainqueur, ce que je n’aime pas vraiment, car si c'était le cas j’aurais déjà un Grand Chelem. Mais cela ne m’arrive pas tellement d’être au fond du trou après une défaite. Il faut continuer à travailler pour être meilleur." Finalement, il a évoqué son discours de fin de match, qui en avait ému plus d'un. "C’était improvisé. J’essaie au maximum d’être moi-même, j’essaie de rester de moi et de ne pas forcément dire ce que le monde veut entendre. C’est plus facile comme ça."