ATP - Paris - Gilles Simon : "C'était la semaine de trop"
Par Adrien BACHY le 30/10/2019 à 14:01
Quatre petits jeux et le coup dur. Opposé à Denis Shapovalov, Gilles Simon a été contraint d'abandonner. Touché à la cuisse sur une reprise d'appui, le Tricolore a semblé vouloir reprendre avant de finalement se résigner et quitter l'aventure parisienne prématurément. Déjà contraint d'abandonner au deuxième tour de l'US Open en août dernier, le Niçois doit de nouveau faire face à un problème physique en cette fin de saison. En conférence de presse, le Français a avoué que c'était peut-être la semaine de trop.
Vidéo - Gilles Simon après son abandon à Bercy
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Gilles, on a vu que tu t’étais arrêté brutalement sur un point. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Tu sais de quoi tu souffres ?
Brutalement, c'est le mot. J'ai pris deux décharges de suite sur les deux derniers appuis. A priori ce sera l'adducteur. Je ne sais pas encore. Je ferai des examens demain. C'est une douleur que je n'ai jamais ressentie. Quand tout d'un coup, tu prends deux pointes comme ça de suite, tu as trois minutes pour décider si tu dois essayer d’aller en prendre une troisième ou non. Ce n'est pas facile sur le terrain. On a parfois des douleurs qu'on connaît un peu mieux. J'ai fait une reprise d'appui sur celui d'avant et j'ai senti que cela n'allait pas. J'ai repris le même le deuxième coup puisqu’il retourne mon coup droit et là je me suis dit que ça n'allait pas du tout, du tout.
Que te dit le kiné quand il vient ? On sent que tu hésites, que tu ne sais pas. Vous discutez pas mal. Il sent que tu risques vraiment gros si tu continues ?
C’est le problème : il me conseille d'arrêter tout de suite. Parce qu'on ne sait pas. Je ne le sens pas non plus. C'est vraiment parce que tu ne sais pas. Si on pouvait dire : là tu peux ou tu as mal, tu vas grincer des dents. Mais si tu reprends de l’appui et que tu fais 10 cm et que tu arrêtes pendant six mois, tu as l’air bien con, en te disant « il y avait 2-2 40 A. C'est ce qui est très pénible : de devoir prendre une décision aussi rapide d'un coup, alors que tu ne sais pas. Tu aimerais déjà marcher, trottiner. Mais tu n'as pas le temps de faire tout ça. Il faut y aller progressif. Il n'y aura pas de progressif. Tu vas servir, tu vas faire une prise d'appui et tu peux tout arracher, donc... Sur ce tournoi, je ne l'avais pas… Je le sentais. J'avais de très bonnes jambes sur ces dernières semaines. Ici, c'était la semaine de trop. Je le sentais. Ce n'était pas une surprise non plus. Quand cela arrive aussi tôt dans le match, sur une douleur que tu ne connais pas et que tu ne maîtrise pas tu te dis : « je peux tout avoir ». C'est cela la discussion avec le kiné.
Quand tu dis que tu le sentais, c’est que tu avais déjà des douleurs avant ce match. Tu aurais compensé sur certains appuis ?
Non, c'est juste physiquement. C'est la fin de saison. C'est toujours délicat. C'est beaucoup de tournois que j'aime jouer. J’ai envie de faire beaucoup de tournois parce que j'aime les jouer. Finalement, même sans faire de très bons résultats, en n'en faisant pas non plus de mauvais, tu fais Anvers, tu arrives en quarts et tu joues vendredi, tu voyages samedi, tu joues lundi à Vienne, etc. Cela s'enchaîne. C'est juste en termes d'énergie et de mouvements. Quand j'étais sur Anvers, Vienne, je sentais que je bougeais très bien que j’allais vite et que cela venait vite, que dès que je m’échauffais ça bougeait, et depuis que je suis arrivé ici ça ne va pas, ça coincent, ça tire, ça met trois plombes pour s'échauffer. Pourtant, je me suis échauffé bien longtemps avant le match parce que je sentais. Je suis arrivé bien chaud. Tu te dis que ce n'est pas une surprise non plus. Les derniers jours étaient beaucoup moins fluides, à beaucoup de niveaux pour moi physiquement. Tu te dis que c'est Bercy et que tu vas donner tout ce qui te reste. Malheureusement... Enfin voilà...
Quel va être maintenant le programme de ta fin de saison. Comment tu l'imagines ?
Cela va dépendre de l'IRM de demain. Pour l'instant, je ne sais pas encore ce que j'ai. Je suis en en attente.