Tennis. Eco - Nike absent des demi-finales masculines à Melbourne

L'Open d'Australie 2015, premier tournoi du Grand Chelem de la saison a rendu son verdict sportif dimanche dernier. Désormais, ce sont les bilans économiques qui sont tirés. Avec, une particularité : dans le tableau masculin, pour la première fois depuis l'édition 2004 de Roland-Garros, aucun des quatre demi-finalistes n'est sous contrat avec Nike, pourtant équipementier leader mondial sur le marché du tennis ces trois dernières décennies.

Mais Nike n'est pas le seul perdant : toutes les marques emblématiques (Adidas, Lacoste, Reebok...) ont été submergées par de nouveaux et ambitieux concurrents tel que Uniqlo (Novak Djokovic), Under Armour (Andy Murray), Yonex (Stan Wawrinka) et même H&M (Tomas Berdych), qui n'est pourtant pas une marque de sport.

Il est vrai que les défaites précoces de Roger Federer et Rafael Nadal, têtes de gondole de la marque à la virgule chez les hommes, n'ont pas aidé et les stars montantes sur lesquelles mise la marque américaine (Grigor Dimitrov, Nick Kyrgios,
Borna Coric, sans même parler de Thanasi Kokkinakis ou Alexander Zverev...) sont encore loin du niveau requis.

Nike, qui a déjà redéployé un certain nombre de ses activités et même abandonné carrément certains marchés, comme le cyclisme, peut-elle craindre pour son leadership ? C'est sans doute trop tôt pour le dire, car la marque a pris des paris sur l'avenir en misant sur un bon nombre des meilleurs espoirs du circuit masculin.

Et puis, chez les femmes, Nike a connu plus de succès, avec trois de ses joueuses en demi-finales (Serena Williams, Maria Sharapova et Madison Keys), et deux en finales, seule Ekaterina Makarova venant briser l'hégémonie.