Interclubs Pro A (F) - Le TCP veut repasser sur les Lorraines
Par Jules HÉRODE le 07/12/2019 à 10:37
Insubmersibles, indéboulonnables. Pour la quatrième fois en six ans, les filles du TC Paris dispute la finale du championnat de France Pro A. Une appellation opportune car elles ont fait preuve d’un grand professionnalisme et d’un appétit féroce pour aller chercher le succès (4-2) dimanche dernier face à Saint-Dié lors d’une véritable demi-finale. « Ce n’est pas une délivrance parce qu’on espérait bien gagner ce match. Mais je retiens qu’on a un début de compétition difficile. Après deux journées, on était loin de la finale. Mais chez ces filles, il y a de l’engagement et de la volonté », soulignait Jeanne Clérin.
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A 13h30, les « Técépistes » avaient déjà trois points en poche. Placée en n°4, Mandy Minella a montré la voie. Tatjana Maria a martyrisé Chloé Paquet. Quant à Pauline Parmentier, elle a balayé 6-2, 6-2 la n°1 vosgienne, la Roumaine Mihaela Buzarnescu, qui l’avait battue l’an dernier sur ce même court. « Je craignais ce match ça fait plaisir d’avoir imposé un jeu agressif », notait Pauline Parmentier. Seule Stefanie Voegele a été déstabilisée par la Roumaine Irina Bara. Durant la pause, on sortait les calculettes mais la victoire de Krystina Pliskova à Thionville officialisait la « qualif ».
En anglais, ça s’appelle back to back (NDLR : doublé en français) et ce sera l’objectif samedi en Gironde face à l’ASPTT Metz. Un succès permettrait de se rapprocher des légendaires filles du triplé (1988-89-90). Mais il ne faudra pas être en grève de talent à Talence. Cette année, la FFT a revu sa copie et va organiser les finales femmes et hommes en même temps. Un seul match lancé à la fois. D’où un coup d’envoi matinal à 9h30. Un horaire inhabituel mais qui devrait amener une véritable ambiance de fête. Car les spectateurs pourront basculer d’un match à l’autre.
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Un adversaire redoutable
Pour la troisième année consécutive, l’ASPTT Metz s’est donc qualifiée pour la finale du championnat de France. Sacrées à Lannion en décembre 2017, les Lorraines avaient « galvaudé » la finale l’an passé en présentant deux filles à -15. Une méthode peu appréciée par la FFT et qui a peu de chances de se reproduire. Sur le papier, c’est une équipe redoutable puisque les Lorraines ont joué la phase de poule avec les Russes Ekaterina Alexandrova (42e) et Natalia Vikhlyantseva - 112e et recrutée à l’inter-saison -, la Belge Ysaline Bonaventure, la Roumaine Alexandra Cadantu (268e) ainsi que la Polonaise Katarzyna Piter. « L’an passé, c’était un peu tristoune, admet Amandine Hesse. Samedi, on espère qu’il y ait un peu plus de suspense mais pas trop quand même… »
Les garçons ont fini en trombe
En fond de classement après deux journées, les garçons du TCP sont venus arracher la deuxième place de la poule A grâce à un succès 5-1 face à Strasbourg, qui a officialisé sa relégation. Les Alsaciens ont entretenu un maigre suspense en remportant un simple. Dan Added s’étant montré audacieux face à Mathias Bourgue. Mais Corentin Denolly, Tristan Lamasine et Gilles Simon voulaient finir cette campagne en beauté. « Gilou » a dû serrer le jeu face au géant alsacien Albano Olivetti dont les premières balles étaient redoutées par les ramasseurs de balle, heureusement briefés par Olivier Frappat, qui avait choisi des « grands » pour ce match des numéro 1.
Les « Técépistes » ont remporté les deux doubles. Jonathan Eysseric a eu l’honneur et le bonheur d’évoluer au côté de « maître » Nicolas Mahut. « C’est la première fois qu’on gagne ensemble, se réjouissait Jonathan. J’avais le souvenir une défaite à s’Hertogenbosch en 2017 et je pensais que « Nico » ne m’offrirait plus une chance de jouer avec lui. » Comme quoi, les Interclubs ont une utilité qu’on ne soupçonne parfois pas… ! Très contents de l’unité de groupe, Jérôme Haehnel et Olivier Ramos sont convaincus que la campagne 2020 sera fructueuse. Et comme il y aura trois rencontres à la maison…
LA PHRASE DU JOUR
« Parce qu’il y a de l’amour, parce qu’on s’adore. » D’Amandine Hesse, à qui on demandait le secret de la réussite des filles du TCP
LE CHIFFRE DU JOUR
7. Le nombre de filles qui ont apporté au moins un point lors de cette campagne. Preuve que le TCP possède un effectif exceptionnel.
LA FEUILLE DE MATCH DAMES
Dernière journée
TC Paris-Saint-Dié : 4-2
Pauline Parmentier (TCP/n°1) b. Mihaela Buzarnescu (n°6) 6-2 ; 6-2 ; Tatjana Maria (TCP/n°5) b. Chloé Paquet (n°6) 6-3, 6-0 ; Irina Bara (n°7) b. Stefanie Voegele (TCP/n°6) 6-4, 6-4 ; Mandy Minella (TCP/n°6) b. Elitsa Kostova (n°9) 6-1, 6-2.
Doubles : Buzarnescu/Bara b. Amandine Hesse/Tatjana Maria 6-3, 7-6 ; Lou Brouleau/Margot Yerolymos b. Muntean/Kostova 4-6, 6-2, 12-10.
Thionville-Clermont : 2-4
CLASSEMENT FINAL : 1. TC Paris 10 pts ; 2. Stade Clermontois 9 pts ; 3. Saint-Dié 8 pts ; 4. Thionville 7 pts ; 5. ASPTT Montpellier 6 pts.
LA FEUILLE DE MATCH DES GARCONS
Dernière journée
TC Paris-TC Strasbourg : 5-1
Simples : Gilles Simon (TCP/n°1) b. Albano Olivetti (n°53) 7-5, 7-6 ; Dan Added (n°54) b. Mathias Bourgue (TCP/n°21) 6-4, 6-2; Tristan Lamasine (TCP/n°23) b. Michal Konecny (n°58) 6-2, 7-6 ; Corentin Denolly (n°38) b. Kristijan Mesaros (-15) 6-1, 6-2.
Doubles : Mahut/Eysseric b. Added/Olivetti 7-6, 6-2; Simon/Hemery b. Konecny/Mesaros 6-1, 7-5.
TCBB-CT Clermontois : 3-3
Blagnac-Villa Primrose : 3-3
Classement final : 1. Villa Primrose 13 pts ; 2. TC Paris 11 pts ; 3. CT Clermont 10 pts ; 4. Blagnac 10 pts ; 5. TCBB 9 pts ; 6. Strasbourg 7 pts.
ECHOS
Le professionnalisme selon Gilles Simon. Frustré par ses défaites lors des deux premières rencontres, le n°1 du TCP a mis les bouchées doubles à l’entraînement. Résultat : il a enquillé trois victoires. Et samedi, il a tenu à jouer le double avant de filer à Roissy pour des vacances bien méritées.
Pauline Parmentier a la chance de participer aux Etoiles du Sport, un événement qui se déroule à Tignes. La « Técépiste » - marraine de Clara Burel - va faire le plein de globules blancs avant la finale de Talence.
Quand les capitaines disent que chaque point compte, il faut les croire. La troisième place de la poule B s’est jouée… à la différence de jeux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Clermont et Blagnac, ex-aequo avec 10 points, possèdent le même match-average et la même différence de sets ! C’est Clermont qui a devancé Blagnac à la différence de jeux. Un détail qui a son importance car les Picards auront trois matches à la maison l’an prochain.
