Tennis. INTERVIEW - Mallaurie Noel : "La Roche-sur-Yon... j'ai tout donné pour ce club"
Ce samedi 6 décembre à Grenoble, le Tennis Entente Yonnaise Padel va peut-être vivre un grand moment : son premier titre de champion de France par équipe. Les filles de Mathieu Haincourt ont été intouchables cette année avec quatre succès en autant de matchs. Une domination qui les place comme favorites de la finale de Pro A contre Fontainebleau. Deux Françaises sont à l'honneur à La Roche-sur-Yon : Marine Partaud et Mallaurie Noël. Cette dernière, numéro 1 du classement CNGT 2025, est au club depuis 12 ans et va peut-être enfin être récompensée de ses efforts. Pour Tennis Actu, la joueuse de 31 ans, cousine de Pauline Parmentier, est revenue sur son attachement au club et a évoqué la finale à venir. INTERVIEW. "Ça fait douze ans que je suis au club et j’ai suivi toutes les étapes du club (...) j’ai tout donné pour ce club-là".
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"Ça fait douze ans que je suis au club et j’ai suivi toutes les étapes du club"
Mallaurie, la période est belle. Tu as été mise à l’honneur au Trophée du tennis féminin avec la première place au classement CNGT, et quelques jours plus tard, qualifiée en finale du Championnat de France par équipes. Sacrée semaine…
Oui, tout ça, ça résume mon année et je suis ravie d’avoir reçu ce trophée la semaine dernière. Et puis là, de conclure avec le Championnat de France, c’est vraiment inattendu. Donc voilà, je profite un maximum.
Raconte-nous un petit peu l’aventure avec le club de La Roche-sur-Yon, le Tennis Entente Yonnaise. Tu es licenciée depuis 2014. Tu as un lien particulier, si j’ai bien compris, avec l’équipe et avec le club.
Oui, c’est vrai. Ça fait douze ans que je suis au club et j’ai suivi toutes les étapes du club. J’ai commencé en équipe 2 au tout début, je n’avais pas encore ma place dans l’équipe 1. Et ensuite, Mathieu Haincourt, le capitaine, m’a fait confiance pendant une rencontre. J’ai gagné ce match-là et, après, j’ai gagné ma place dans l’équipe 1. Après, avec cette même équipe, on est redescendues une seule année en Pro B et ensuite on est directement remontées. Et puis voilà, c’est le résultat de toutes ces années en Pro A où on se maintient, et même on finit parfois meilleures deuxièmes. Donc on est proches de la première place.
Là, cette année, c’est vraiment super, on est ravies, et je suis ravie d’avoir participé à toutes ces années avec le club, c’est génial.
"J’ai tout donné pour ce club-là et maintenant on est récompensées, je suis récompensée"
C’est beau, cet attachement, cette fidélité. Finalement, quand on suit les interclubs, ce n’est pas si fréquent, il y a beaucoup de mouvements. Comment tu expliques ton attachement au club et cette fidélité ?
En fait, déjà, je suis issue de la Ligue des Pays de la Loire. Mon premier club, c’était le TC Sautron, où j’ai été formée par mon premier entraîneur pendant dix ans. Après, le TC Sautron n’évoluait qu’en régionale et moi je voulais un club qui jouait au niveau national, déjà pour commencer, avec le classement que j’avais à 18 ans, environ -15. Du coup, le premier club dans la région qui évoluait à ce niveau, c’était La Roche-sur-Yon, le Tennis Entente Yonnaise. Donc je suis allée directement là-bas, je m’y suis bien sentie et le club m’a fait confiance. Tout s’est enchaîné. Et puis, quand on est dans une équipe qui évolue au niveau national dans sa région, pourquoi changer, en fait ? Donc voilà, j’ai tout donné pour ce club-là et maintenant on est récompensées, donc je suis récompensée dans ces couleurs.
Avec Marine Partaud, vous êtes les seules Françaises dans les compositions cette saison. Comment ça se passe ? Est-ce que c’est difficile, ou au contraire tu ne vois pas du tout de difficulté ?
Non, ce n’est pas difficile, parce que le club a quand même eu des étrangères qui sont restées pendant des années, assez fidèles au club, et ça, c’est super important. On sait très bien que dans les Championnats de France, il y a énormément d’étrangères. Donc avoir cette politique-là, c’est bien, parce que ça permet de créer des affinités avec les étrangères. On a notamment une Belge, Magali Kempen, et une Suissesse, Ylena In Albon, qui parlent français aussi. Donc voilà, ça a vraiment créé des liens. Et nous, avec Marine, on est quand même très soudées, donc c’est plutôt facile, c’est plutôt bien, oui.
"Je finis numéro une des CNGT, donc au niveau national, si vraiment on a le titre, je pense que j’aurai fait la boucle nationale"
L’avantage, c’est que finalement, une crainte qu’on a parfois en interclubs, c’est le côté « mercenaires », des joueuses qui ne sont pas vraiment du club. Votre équipe, elle, n’est pas tombée dans ce piège.
Oui, elle n’est pas tombée dans ce piège. Et c’est surtout que, pendant des années, le club a voulu recruter beaucoup de Françaises, c’était vraiment leur politique. On a eu énormément de Françaises à un moment donné, on a même eu une équipe en Pro A où il n’y avait que des Françaises. Donc ça, c’était plutôt bien. Après, forcément, il y en a qui doivent partir pour d’autres projets, et on n’a pas le choix de recruter des étrangères pour se maintenir en Pro A. Mais vraiment, non, c’est plutôt une bonne politique dans le club.
On parle beaucoup, pour les joueuses de tennis, de classement WTA ou ITF, de jouer des Grands Chelems, de grands tournois. Mais les Championnats de France par équipes, c’est aussi particulier. Ça représente quoi pour toi, dans ta carrière de joueuse de tennis, d’être championne de France par équipes ?
Ça n’a jamais été un objectif quand je jouais l’international avant. On était plus focus sur l’international. Et là, maintenant que je me suis engagée sur le circuit national depuis deux-trois ans, voilà, ça s’enchaîne bien et je trouve que ça a vraiment sa place. En plus, je finis numéro une des CNGT, donc au niveau national, si vraiment on a le titre, je pense que j’aurai fait la boucle nationale, quoi. C’est cool, tout arrive au même moment et c’est bien, voilà.
La finale approche, on ne va pas se mentir : comment tu la vois ? Est-ce que tu entends un petit peu parler des supporters, des déplacements ? Est-ce que tu sens que l’ambiance va être chaude dès la mise en place ?
Oui, on va essayer de prendre un maximum de supporters de La Roche-sur-Yon. Après, le déplacement est bien évidemment compliqué, parce que pour nous c’est à l’autre bout de la France. Donc voilà, c’est un budget. Mais on va faire le maximum pour amener du monde, pour qu’il y ait une bonne ambiance et qu’on se sente soutenues aussi. Et voilà, on va tout donner et se faire plaisir, on l’espère, avec la victoire au bout.

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