Villa Maria (W25) - L'Anglaise Fran Jones en finale en Argentine

Révélée à Dubai lorsqu'elle avait franchi les qualifications pour l'Open d'Australie, Francesca Jones poursuit sa carrière de manière moins médiatique. Mais sa progression est réelle. L'Anglaise, 213e mondiale, s'est qualifiée ce samedi pour la finale du 25 000 $ de Villa Maria. Elle a dominé la Suissesse Susan Bandecchi 6-4, 6-2. Quoiqu'il arrive, elle est assurée de décrocher son best ranking lundi. En finale, elle se frottera à la Brésilienne Beatriz Haddad Maia.

Vidéo - Open d'Australie (Q) - Francesca Jones raconte son histoire

Pas inutile de rappeler sa particularité. Imaginez-vous jouer au tennis avec quatre doigts à chaque main, trois orteils au pied gauche et quatre au pied droit. A peine imaginable...

Super happy �'�

This will be Francesca Jones’ first trip to Australia 🇦🇺 #AusOpen | #AO2021 pic.twitter.com/12wEJTVY29

— #AusOpen (@AustralianOpen) January 13, 2021

Chez nos confrères de la BBC, l'héroïne britannique a reconnu qu'elle avait même perdu le compte de toutes les opérations qu'elle avait dû subir depuis sa naissance. Alors que personne ne croyait en elle, Jones a persévéré. 

"La façon dont je vois les choses, c'est que je joue juste au tennis avec un jeu de cartes différent. Mais cela ne signifie pas que ces cartes ne peuvent pas gagner la partie. Quand quelqu'un vous dit à huit ou neuf ans que vous ne pouvez pas faire quelque chose, je suppose que la plupart des gens auraient le cœur brisé, mais j'ai juste essayé de le prendre de front et de voir comment je pourrais prouver que cette personne a tort", a-t-elle expliqué dans un premier temps. 

Francesca Jones is about to play her first overseas Grand Slam qualifying draw. She was born with three fingers and a thumb on each hand, and just seven toes. She now stands at a career high ranking of 241: https://t.co/5UUHtjDbxy

— Russell Fuller (@russellcfuller) January 8, 2021

"J'ai vécu des expériences que de nombreuses personnes de mon âge n'auraient pas encore vécues et n'auraient peut-être jamais fait. Beaucoup de gens diraient que c'est un désavantage, alors que je ne suis pas d'accord : j'ai toujours l'impression que c'est un avantage. Je pense que cela me donne une longueur d'avance sur eux à bien des égards et j'ai appris à être indépendante et cela m'a beaucoup appris sur moi-même et sur la vie. Je dois travailler peut-être un peu plus physiquement que les autres joueurs, mais je suis d'accord avec ça. J'étais consciente de ce dans quoi je m'engageais, et j'aime les défis. Je pense que les gens ont peut-être essayé de m'intimider, mais j'ai une assez grande personnalité. S'ils veulent être désobligeants de quelque façon que ce soit, c'est bien. C'est leur problème, pas le mien", a-t-elle affirmé à nos confrères britanniques.