Tennis. Open d'Australie - Steve Darcis : "Il y a du positif"

Steve Darcis  oscille entre déception et optimiste. Défait en cinq sets alors qu'il semblait tenir dans sa main un Guido Pella qui commettait beaucoup de fautes, il a dû s'avouer vaincu. Pourtant, le Belge, membre de notre partenaire le Pro Team Hope and Spirit, a des motifs de réjouissance. Tenir ce bon niveau de jeu après une opération et cinq jours d'entraînement relevait en effet du défi, et il a bien relevé le gant. Il est revenu sur ce match et son état de santé à l'issue de sa défaite. Il a ensuite révélé son premier objectif de la saison : l'Open Sud de France à Montpellier. 

Quelles sont vos impressions après ce match ?

Là je suis déçu, car il y avait vraiment vraiment de la place, je jouais beaucoup mieux que lui. Maintenant, ce qui est positif, c'est que je n'ai pas eu mal au poignet. J'ai joué cinq heres depuis qu'on est arrivés ici. On a beau faire le physique qu'on veut, c'est sur le terrain qu'on travaille, c'est vraiment en ayant du rythme qu'on peut tenir la distance, et là j'avais 0 rythme, et 0 entraînement derrière moi, donc je savais que ça allait être difficile... Il fallait que ce soit pas trop long. Dommage parce que les deux premiers sets, ça se passait bien, le troisième set, j'ai pas d'occasions care je les crée pas, le quatrième, j'ai des occasions, je ne les ai pas saisies. Après, ça devenait dur parce que je n'étais pas prêt... Mais le poignet a tenu. Je suis quand même content malgré tout.

Que s'est-il passé ? Vous avez gagné ces deux premiers sets, on va dire les doigts dans le nez, et puis subitement, ça change. Il y a une explication ?

Eh bien oui, quand tu n'arrives pas à garder l'intensité que t'avais dans les deux premiers, l'autre, forcément, il en profite. Il a pris plus le rythme, ce qu'il n'avait pas au début... Et puis le match tourne... très très vite. Vous savez qu'en tennis, il y a des retournements de situations qui peuvent se passer sur deux ou trois points. C'est dommage que je n'aie pas du garder l'intensité, mais je n'étais pas à 200%. Mais c'est la vie. Et ça m'arrivera encore. J'essaye d'être positif car le poignet a tenu. Faire un match comme ça après 5 jours de tennis, c'est globalement pas si mal. J'ai eu un petit coups de chaud après le deuxième, car il fait quand même très chaud, et je me suis relâché [...] Si on m'avait dit que je pouvais signer un match comme ça dans ces conditions, j'aurais signé à deux mains.

Vous aviez dit que vous deviez faire des examens complémentaires en rentrant... Vous devez être plus optimiste qu'auparavant, non ? 

Beaucoup ! J'ai retapé le 10 et le 11, c'était la catastrophe ; je crevais de mal. J'avais l'impression que le poignet se relâchait petit à petit, avec les soins et les exercices, que, petit à petit, ça allait mieux. Je jouais une heure par jour, pas trois heures, sur l'heure que je jouais, ça allait bien. On a d'abord fait au panier, donc encore moins de rythme qu'avec des échanges, puis on a fait deux jours avec un peu plus de points. Mais ça restait une heure par jour... Ce n'était quand même pas énorme. Là, je ne suis pas sûr que je vais faire encore d'autres examens car ça s'est quand même plutôt bien passé globalement. Je vais juste voir le médecin comme je fais en rentrant de longs voyages, et après on verra ce qu'on fait. Mais je pense que ça va passer. 

Quel va être le programme à partir de maintenant ?

Là, je vais rentrer, essayer de bien m'entraîner, passer des heures et des heures sur le terrain, et je vais faire Montpellier, qualifications de Rotterdam, si je rentre, qualifications de Marseille si je rentre, et puis Coupe Davis... La priorité, c'est le poignet, bien faire ces soins, voir comment ça évolue après le match d'aujourd'hui, et puis être plus en forme à Montpellier.

Ces deux sets, vous avez dû vous dire "je me régale ici", vous avez dû être un peu étonné de votre niveau, non ? Après si peu de rythme.

Oui, c'est ça ! Ca revient vite. J'ai déjà vécu cette situation, pas mal de fois. C'est vrai que je jouais pas mal. C'était pas excepetionnel non plus, car au début, il n'était pas très bon, quand même ! Il me donnait beaucoup de point, on a fait peu d'échanges, après j'ai baissé d'intensité.  J'ai pris la balle moins tôt et joué moins vite. Les échanges se sont équilibrés, et ,dans ces cas-à, le match tourne. J'ai bien commencé, avec un match correct. Dommage, ce n'est pas passé loin. Aue set, j'ai essayé de raccourcir les points car je sentais  que ça pourrait pas durer. J'ai essayé de prendre plus de risques, et quand tu prends plus de risques et que tu es mal placé, tu fais des bêtes fautes. Même au début... J'ai pas essayé de limer comme un rat... J'ai essayé de prendre la balle tôt, de bien varier, de l'empêcher de me faire des gauches droites. Au début ça marchait bien; mais bon, il faisait aussi énormément de fautes ! Mais c'est vrai que je jouais pas trop mal au début.

Propos recueillis à Melbourne par la rédaction de Tennis Actu