Tennis. Réaction - Nadal : "Murray, un candidat à la victoire"

En difficulté après la perte du premier set face à David Ferrer, Rafael Nadal a su hausser son niveau de jeu pour prendre la mesure de son adversaire et obtenir une victoire en 4 manches lors des quarts de finale du tournoi de Roland-Garros. Le numéro 1 mondial a déploré ses fautes en revers lors du premier acte mais il était heureux de la façon dont il a réagi. Loin de se sentir arrivé, le taureau de Manacor redoute Andy Murray, son futur adversaire, qu'il considère comme un candidat à la victoire finale.

Rafa, le match a complètement changé après les deux premiers sets. Comment avez vous vécu cela, et qu'est ce qui a fait tourné le match de cette façon ?

Je pense qu'au début, David Ferrer jouait avec beaucoup plus d'intensité que moi. J'ai bien joué sur les deux premiers points mais après, j'ai fait beaucoup d'erreurs sur mon revers. Le nombre de fautes que j'ai faites sur mon revers est assez incroyable. J'ai du mal à le comprendre car ces deux derniers jours je me suis vraiment bien entraîné sur mon coup droit et mon revers et j'avais de très bonnes sensations que je n'ai pas eues depuis longtemps. Je suis arrivé sur le court détendu, pas dans le sens où j'étais sûr de gagner mais détendu et sûr de ma force. Donc je ne sais pas, peut-être le vent et j'étais un peu bloqué mentalement sur mon revers, c'était difficile de changer cette dynamique. Je n'étais pas capable de le faire dans le premier set, j'ai eu du mal à mettre David loin de la balle. Le premier set était assez compliqué mentalement. Dans le second set j'ai essayé d'attaquer plus sur mes jeux de retour et j'ai réussi je pense, c'est ce qui a changé le cours des choses. Même si c'était serré dans le second set et qu'il a eu des balles de break, je savais que ça allait mieux pour moi et que le match était en train de tourner. Après le second set, David a fait beaucoup plus d'erreurs et de mon côté, j'étais plus relax côté revers, j'ai donc commis moins de faute et c'était important.

Vous avez gagné 10 jeux d'affilée. Le fait que le ciel s'assombrissait à cause de la nuit vous a-t-il poussé à vous dépêcher de finir en étant plus aggressif afin d'éviter une fin de match demain ?

Cela serait très arrogant de ma part si je vous disais que oui. Quand vous jouez un quart de finale à Roland contre un joueur comme David Ferrer, vous prenez les points les uns après les autres en essayant d'en gagner le maximum. Gagner vite pour ne pas rejouer le lendemain, vous pouvez y penser quand vous menez 4-1 dans le quatrième mais pas quand vous êtes à 2-0 dans le troisième set, surtout quand vous savez à quel point il est difficile de jouer contre David. Il est important de prendre son temps.

Votre prochain adversaire, Andy Murray a fait forte impression à Mats Wilander. Êtes-vous surpris par la façon dont il joue actuellement sur terre ?

Non, je ne suis pas impressionné. Je ne dis pas ça d'une façon négative. Je pense juste qu'il peut bien jouer sur n'importe quelle surface. Le fait qu'il puisse bien jouer sur terre-battue est loin d'être nouveau. J'ai toujours dit qu'il pouvait être bon sur toutes les surfaces s'il le souhaite. La preuve, ce n'est pas la première fois qu'il est en demi-finale à Roland-Garros. Je me rappelle d'une demi-finale en 2011 où Murray avait très bien joué contre Novak Djokovic qui jouait un tennis fantastique et c'était sur terre-battue. Donc non je ne suis pas surpris de voir Andy en demies, il est un candidat à la victoire finale.

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu