Rétro - Cédric Pioline seul finaliste bleu de l'ère open à Wimbledon

Le gazon de Wimbledon ne réussit pas forcément aux Français. Depuis le début de l'ère Open, soit 1968, un seul Français a atteint la finale du Grand Chelem londonien chez les messieurs : Cédric Pioline en 1997. Un moment important du tennis français qui n'a pas été égalé depuis 23 ans. Ce 6 juillet 1997, Pete Sampras s'offrait son quatrième Majeur sur le gazon londonien mais n'enlevait rien au grand Wimbledon de Cédric Pioline. 

Vidéo - Il y a 23 ans - Pioline s'inclinait en finale de Wimbledon

Pioline, déjà finaliste de l'US Open en 1993

Avant Wimbledon 1997, le natif de Neuilly-sur-Seine n'avait remporté que deux titres, le premier en indoor à Copenhague en 96 et le second pendant la saison de terre battue à Prague. Top 10 pour la première fois en 1993 et finaliste de l'US Open cette même année, Pioline n'arrive pas dans la forme de sa vie à Wimbledon 97. Retombé 44e mondial, le Français n'est donc pas tête de série à Londres. Un exploit semble donc peu imaginable. Mais, les planètes vont s'aligner...

Un tirage favorable pour démarrer

Pour son entrée en lice, le joueur de 28 ans trouve sur son chemin Marcelo Charpentier, 115e à l'ATP. Sur le papier, le Tricolore est largement favori. Sur le court, malgré un premier set perdu, Pioline fait preuve d'autorité et file au deuxième tour en s'imposant 5-7, 6-3, 7-5, 6-2. Direction le 2e tour et un premier coup de pouce du destin. Normalement opposé à Javier Frana, le Tricolore profite ensuite du forfait de l'Argentin pour filer directement au 3e tour. Se dresse face à lui le Sud-Africain Wayne Ferreira, 22e mondial. Pioline monte d'un cran. Très solide, le Français étouffe Ferreira et s'impose en trois petits sets 6-4, 6-3, 6-3. Une victoire qui permet d'engranger beaucoup de confiance avant d'entamer la deuxième semaine. 

Brett Steven au lieu de Goran Ivanisevic en huitième

La réussite est là. Alors que Goran Ivanisevic était très attendu et aurait dû être l'adversaire du Français en huitième de finale, c'est finalement Brett Steven, 104e mondial, qui se présente face à Cédric Pioline. Une opportunité en or que le Tricolore va saisir. Malgré la perte du premier set encore une fois, Pioline prend le dessus sur son adversaire et parvient à le dominer 3-6, 6-3, 6-4, 7-5 pour filer en quarts de finale. Pioline atteint déjà pour la 3e fois ce stade de la compétition après 93 et 95, lui qui a également été en finale de grand chelem à l'US Open, en 93. 

Pioline on fire contre Rusedski et Stich

Greg Rusedski, 22e mondial et futur 4e à l'ATP se retrouve sur la route de Pioline. Pour un quart de finale, le duel semble abordable sur le papier. Sur le court, le combat est intense. Les deux hommes se rendent coup pour coup dans les deux premières manches. Mais, le Français prend le dessus physiquement dans les 3e et 4e manches et s'impose 6-4, 4-6, 6-4, 6-3. Direction le dernier carré ! Michael Stich s'annonce. L'Allemand n'est plus aussi fringant qu'il ne l'a été. Ancien top 10, Stich est retombé au 88e rang mondial. Il reste tout de même un sacré morceau pour Pioline. Le combat est âpre. Les deux hommes ne lâchent rien et ne peuvent éviter un 5e set. En grande confiance, le Tricolore fait le dos rond et parvient finalement à s'imposer 6-7, 6-2, 6-1, 5-7, 6-4. Il tient sa 2e finale de grand chelem. 

Comme en 93, Sampras est bien trop fort...

En finale, se dresse une machine de guerre : Pete Sampras. Déjà tombeur du Frenchie en finale de l'US en 93. Logiquement Pioline tombe face à l'Américain en trois manches, 6-4, 6-2, 6-4. Sampras est imprenable mais le Wimbledon de Pioline est déjà magnifique. Cédric est le seul Français de l'ère Open à avoir atteint ce stade de la compétition à Wimbledon. Depuis maintenant 23 ans, tout le monde attend qu'un Français égale au moins la perf' de Pioline, voire même remporter le plus prestigieux des grands chelems. Sébastien Grosjean, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga ont joué une demi mais le vendredi leur a été fatal.