Tennis. Roland-Garros - Iga Swiatek : "Je vais pleurer pendant l'hommage pour Rafa Nadal"
Le triage n'a pas fait de cadeau à la triple championne en titre Porte d’Auteuil. Iga Swiatek est ainsi dans la même partie de tableau que Jasmine Paolini, qu’elle pourrait donc affronter en quarts de ce Roland-Garros 2025. Mais avant ça, il faudra potentiellement se défaire de Jelena Ostapenko, véritable bête noire de la Polonaise, ou d’Elena Rybakina au troisième tour. L’ancienne numéro 1 mondiale pourrait aussi jouer Emma Raducanu dès le deuxième tour après avoir débuté contre Rebecca Sramkova. Dans le doute avant ce Roland-Garros avec aucun titre sur terre battue, la reine Iga, tombée 5e mondiale, est plus que jamais sous pression. Pas de quoi la faire manquer la cérémonie en l'honneur de Rafael Nadal ce dimanche après-midi.
Vidéo - Iga Swiatek en conférence de presse avant Roland-Garros
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"Je n'avais peut-être pas la bonne mentalité, l'état d'esprit"
Bienvenue. Tu as gagné l'année dernière, cela fait longtemps que tu n'es plus venue. Comment s'est passée ta préparation ?
Je suis venue plus tôt pour me préparer. J'adore cet endroit. Je suis ravie d'être de retour. Tout le monde sait que j’ai de bons souvenirs de l'année dernière. J'essaie de savourer.
Tu as mentionné les résultats en dents de scie, qui étaient les tiens. Quel a été ton état d'esprit ? Comment as-tu pu te remettre en selle après Rome notamment ?
Après Rome, j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir sur la manière dont j'ai joué, mon attitude. Je me suis concentrée sur des changements à adopter dans certains compartiments, sur l'intensité aussi parce que l'entame du match n’est peut-être pas bien au niveau. Je n'avais peut-être pas la bonne mentalité, l'état d'esprit, quand j'ai joué contre Danielle. C'est ce sur quoi chaque athlète doit travailler. Parfois, c'est plus facile. Parfois, c’est plus difficile. Après on arrive à un point où je savais qu'il fallait que j'opère des changements, avoir plus d'énergie dès le départ. Une fois que j'ai tiré cette conclusion, accepté, compris, cela a beaucoup aidé. Maintenant, c’est le travail que je dois effectuer sur le court pour changer la donne. Hors du court, je me sens bien. Mon tennis est de bonne qualité, comme vous le savez. Maintenant, il faut que je déroule pendant un match.
On a parlé de changement d'état d'esprit. Y a-t-il des changements tactiques, stratégiques, que tu voudrais adopter pour améliorer l'abord de ce tournoi ?
Ce n'est pas si compliqué du point de vue tactique, stratégique, on travaille avec soi-même. On a un plan de jeu mais bon, si je veux être plus positive par rapport à ce que je fais, il ne faut pas trop se concentrer sur les erreurs effectuées et tourner la page, être courageuse et nous verrons bien !
"Je me sens comme à la maison. J'ai mes repères, mes routines"
Quand tu reviens ici, qu'est-ce qui te vient à l'esprit ? Est-ce les sensations sur le court ? Quels sont les souvenirs ? Qu'est-ce qui t'inspire de la joie ici ?
Un peu tout. J'adore jouer au tennis ici. Je me sens bien tout simplement. Je me sens comme à la maison. J'ai mes repères, mes routines. C'est divertissant. J'aime tout. J'adore revenir ici.
On a parlé des conditions qui changent beaucoup par rapport à l'année dernière, par exemple c'était très humide sur le court. Toi, tu t’en es plutôt bien sortie, qu'il fasse froid ou chaud. Tu as trouvé un moyen de surmonter les problèmes.
Oui, au deuxième tour, ce n'était pas aussi facile que tu l’as décrit. J'ai le sentiment que je joue bien parce que j'arrive à m'ajuster. Je sais quoi faire. Peu importe les conditions, qu'il fasse chaud ou froid ou que ce soit humide. Cela dépend, au cas par cas. Il peut y avoir des hauts et des bas, il peut pleuvoir. Il faut réagir rapidement, il ne faut pas trop y réfléchir.
(Hors micro.)
C'est une question difficile parce que la première fois que j'ai gagné, il faisait plus froid, les balles étaient lourdes, il pleuvait tout le temps. Ces derniers temps, j'ai le sentiment également que mes effets étaient bons aussi quand il faisait chaud. Finalement, dans les deux cas, cela va bien. Il s'agit de s'ajuster, de s'adapter.
Après autant de succès, est-ce qu'il y a un endroit que tu préfères à Roland-Garros, qui déclenche en toi des souvenirs particulièrement heureux ?
C'est difficile d'en trouver un. Ce n'est pas que je peux arriver là et déambuler calmement, non. Le chemin vers Simonne-Mathieu et les courts, j'ai trouvé que c'était fantastique. Je suis tombée amoureuse de cet endroit. Je n’ai joué que deux matchs là, mais c'était super fun. Évidemment, ces jardins botaniques, c'est un endroit unique, il n’y en a aucun comme celui-ci.
Sur la cérémonie pour Rafa Nadal : "C'est sûr que je vais pleurer"
Je sais que tu as beaucoup à faire pour les deux semaines à venir. Tu vas quand même prendre le temps de voir la cérémonie de Rafa dimanche ? Si tu pouvais partager quelques opinions sur la présence de Rafa ici. Est-ce que tu as pu avoir l'opportunité d'apprendre à le connaître ? Tu peux nous parler un peu de tout cela ?
Oui, cela dépend du programme. Cela dépend si je joue lundi ou pas. C'est sûr que je vais pleurer. Il faut bien sûr que je fasse attention à bien m'organiser. J'aimerais être présente. J'aimerais beaucoup être présente à ses côtés, célébrer le départ de Rafa parce que c'est une source d'inspiration. Il a fait tellement pour le sport, et encore maintenant ! C'est très important pour moi. J'aimerais être présente. On verra, cela dépend du programme.
Tu as mentionné à plusieurs reprises pendant ce printemps l'importance d'être positive, de ne pas être perfectionniste. Peux-tu parler de ton expérience à ce sujet ? Fais-tu des progrès dans ce domaine ? Pourquoi est-ce important pour toi ?
C'est impossible de ne pas être perfectionniste, mais on peut contrôler cela. Quand je commets des erreurs sur le court, parfois j’ai tendance à m’appesantir sur le sujet et simplement les laisser derrière soi. Il faut que je le comprenne. Même si mon équipe me l'avait déjà dit. Quand cela arrive, je travaille dessus. C'est une manière d'aborder la question. Le perfectionnisme, oui, c'est difficile à surmonter, surtout ces dernières semaines. Ce n'est pas la première fois que cela arrive honnêtement. C'est peut-être la première fois que j'en parle autant parce que tout le monde me pose la question à ce sujet. J'essaie d'y travailler, c'est un processus constant sur lequel il faut travailler.