Tennis. Roland-Garros - Janvier : "Si je veux réussir un jour... !"

C'est votre premier Grand Chelem, quelle a été votre réaction quand vous avez appris que vous alliez jouer contre Nishikori au premier tour ?

C'est vrai, premier Grand Chelem, mais j'avais déjà joué des qualifications. J'ai joué contre Nishikori, c'est un bon joueur mais c’est n'importe quel bon joueur, pas plus.

Vous avez un jeu très agressif. Avez-vous l'impression que vous jouez généralement dans l'attaque ?

Oui, je dois vraiment continuer à travailler ce type de jeu. J'espère qu'un jour ce sera payant, comme Nishikori. Il faut que ce soit un attaquant et que je joue agressif. Si je veux vraiment réussir un jour, c'est de cette manière qu'il faut que je joue.

Vous aviez 10 balles de break, vous n'avez pas réussi à faire le break. Est-ce à cause de la pression ? Que ressentez-vous quand vous perdez ces balles de break ?

Je crois que j'ai eu beaucoup plus de points de break que lui. J'ai bien joué sur ces balles de break, mais j'ai raté une ou deux fois. Lui était très solide. Aujourd'hui, cela n'a pas marché pour moi.

Qu'est-ce qui prédomine : la satisfaction d'avoir offert une bonne résistance à Kei, ou la frustration d'avoir manqué ces quelques occasions ?

Il n'y a pas de frustration particulière parce que j'ai donné mon maximum. J'ai exploité le potentiel que j’ai aujourd'hui. C'est plus un peu de déception, je sens que je progresse en termes de niveau de jeu, tous les jours. C'est bien mais j'aimerais que ce soit gratifiant. Quand tu travailles dur, il faut que ça paye. On continue à bosser. Quand tu bosses et que tu sens que tu progresses, mais que cela ne paie pas forcément, c'est plus dur et c'est plus de déception, j’espère que cela paiera. Mon rêve est de jouer ici mais pas que, c'est de bien figurer. C'est plus un mélange. Aucune frustration. J'ai exploité mon potentiel. En espérant qu'un jour cela paie.

Je sais que vous avez déjà répondu à la question à propos d'un jeu plutôt agressif. Pour être clair, vous ne pensez pas que vous avez joué plus agressivement que d'habitude aujourd'hui, dès le début ? Je sais que vous avez dit que c'est votre jeu normal. Il me paraît que vous avez aujourd'hui commencé d'une manière plus agressive qu'en général.

C'est vrai, effectivement, vous avez raison. Il y a des tournois où j'étais extrêmement agressif et d'autres où quand j'étais à 90 % en termes d'agressivité, cela suffisait, cela menait. Quand je suis vraiment agressif, c'est mon jeu, je développe à fond mon potentiel, j'utilise à fond ma puissance et je sens que c'est moi qui contrôle le match. Cela s'est passé contre un mec très fort comme lui. Aujourd'hui, comme j'ai fait d'autres matchs précédemment dans l'année, il faut que tous les jours, sur chaque entraînement et match que je fais, j'ai cette agressivité. C'est le seul moyen pour moi, je pense avec mon coach, pour que cela paie. C'est la seule chance que j'ai.

Sur ce match concrètement, qu'est-ce qui t'a manqué ? Qu'est-ce qui fait la différence ?

J'aimerais bien le savoir ! Votre collègue m'a dit que j'avais 10 balles de break. En termes de statistiques, je pense que je domine le match. Cela ne me sourit pas. Je prends les occasions. Je ne change pas.

Il y a un vrai regret à 3-2 dans le troisième où le coup droit est peut-être plus facile que sur les autres ?

Pas de regret, parce que contrairement à une autre, à 5-5, 30 A, il me semble, je fais un très bon retour. J'étais à 85 % et je l'ai ratée. Là, j'étais à 100 % et cela a boisé. C'est comme cela. J'ai fait un très bon retour. J'ai fait les mêmes retours qui m'ont procuré les balles de break. J'ai très bien retourné sur toutes les balles de break, il a réussi à bien contrer, tenir sa ligne et la remettre. Il m'a gêné un peu. Il n'y a pas eu de changement, au contraire. Je ne sais pas trop l'expliquer. J'aimerais que cela paie juste un jour. Je suis fier de moi. J'ai fait mon taff. Après voilà.