Tennis. Roland-Garros - Matteo Berrettini : "Pospisil n'a pas si mal joué"

Premier vainqueur de la journée, Matteo Berrettini n'a pas fait de cadeau au Canadien Vasek Pospisil. Le Transalpin s'est imposé 6-3, 6-1, 6-3 en 1h50 de jeu. Très solide, l'Italien n'a perdu que 15 points au service et a dicté sa loi du début à la fin de la rencontre. Jamais cité parmi les favoris, Berrettini reste un client et il faudra produire un très bon tennis pour aller le chercher. Au deuxième tour, le Transalpin sera grand favori contre Lloyd Harris. 

Vidéo - Roland-Garros 2020 - Les tableaux Dames et Hommes

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2020 en cliquant ICI

En conférence de presse, l'Italien a confirmé s'être bien senti sur le terrain, malgré des conditions très lourdes. D'ailleurs, comme Petra Kvitova hier, il a ajusté la tension de sa raquette pour être plus performant. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela a fonctionné. Il est également longuement revenu sur la densité de joueurs actuelle en Italie, qui est tout simplement impressionnante. Un plus pour lui sur le circuit.

Berrettini en puissance �'�

Matteo Berrettini domine au premier tour, l'emportant 6-3 6-1 6-3 face à Vasek Pospisil.#RolandGarros pic.twitter.com/GaAr2PIYI0

— Roland-Garros (@rolandgarros) September 29, 2020

 

Est-ce que tu veux parler de ton adversaire aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu penses de son match ? Est-ce que tu veux nous donner ton impression de Vasek aujourd'hui et comment il a joué ?

Je pense qu'il n'a pas si mal joué, je pense que je lui mettais la pression, je faisais de beaux retours. Quand on fait de bons retours pour tout le monde et surtout pour lui avec ces conditions, c'était difficile. Moi, je me déplaçais mieux, j’amenais plus de poids dans les échanges. Il a eu du mal à gagner des points.

 

Dans le troisième set, la première partie, c'était le plus compétitif. Comment es-tu resté concentré ? Comment tu as continué à dominer ?

Je sais que c'est difficile avec lui. S'il avait commencé à mieux servir, cela aurait été difficile pour moi. J'ai essayé de faire le break le plus tôt possible, mais je pense que lors du premier jeu 0-40, il a bien joué jusqu'à la fin du jeu. Ensuite, je me concentrais sur mes services. J'essayais de trouver l'occasion de faire un break. Le troisième set était le plus difficile, j'étais assez confiant, mais on ne sait jamais. Il faut être présent et concentré, parce que tout peut basculer d'un moment à l'autre.

 

Quelles sont tes idées sur les conditions, les nouvelles balles, le court ?

Comme je l'ai dit lors d'une interview après le match avec Fabrice SANTORO, les balles sont lourdes, il pleut, il fait froid. Si on prend tout cela ensemble, cela n'aide pas.

La chose principale, c'est que c'est très différent comparé à Rome. Je reviens de Rome, c'est très différent. Maintenant, je tends les cordes sur ma raquette avec 3 kilos de moins. Au début, j'ai commencé avec la tension normale, mais la balle ne rebondissait pas. Donc il faut s'habituer. Les autres joueurs ont aussi du mal à faire partir la balle. Je me suis bien senti sur le court aujourd'hui.

 

Quand on regarde les tirages, aujourd'hui il n'y a que des Italiens. C'est incroyable de voir combien il y a d’Italiens bien classés. Y a-t-il une raison à cela ou il s'agit d'un ensemble d'investissements d'infrastructures de tournoi ?

C'est tout pris ensemble comme tu dis, il n'y a pas une seule raison. Bien sûr, il faut avoir les hommes qui soient assez bons pour jouer le tennis à ce niveau. Je pense qu'en même temps ce sont les conséquences de ce qu'il s'est produit il y a deux ans avec Marco, ce que la Fédération a fait pour les plus jeunes, tels que moi, Lorenzo, ensuite le travail fantastique que font tous les entraîneurs avec les plus âgés tels que Caruso, Travaglia. Je suis très heureux pour la foule italienne, puisque quand il y a un joueur qui perd il y en a encore 5 ou 6 derrière. C'est une bonne chose, si on réfléchit à la Coupe Davis, pour moi même également, parce que cela m'a motivé de réussir de plus en plus. On s'entraide. Quand un est faible, l'autre gagne, et inversement.

 

Comment se fait-il que vous avez autant de tournois en Italie en ce moment ?

Je pense que nous sommes le deuxième, peut-être le premier pays challenger derrière les États-Unis, je n'en suis pas certain. Je sais qu'il y a beaucoup de challengers. La Fédération garantie des wild card pour les plus jeunes. C'est important, parce que si vous avez le classement pour jouer et que l'on n'a pas besoin de trop voyager, on peut rester en Italie, en Europe. C'est important puisqu'on est moins fatigué. Si on va en Chine, on y reste pour 2 mois, c'est une chose. Mais si on reste en Europe et en Italie pendant deux mois, c'est autre chose. C'est une bonne chose pour tout le monde, surtout pour les plus jeunes puisqu'ils ont l'occasion de jouer des adversaires dès le début.

 

Tu as déjà l'impression d'être parmi les joueurs les plus anciens, parce que Muzetti, par exemple, est incroyable.

Oui, c'est fou, jusqu'à l'année dernière, j'étais le plus jeune mais maintenant on a deux jeunes joueurs qui arrivent à grande vitesse. Ma carrière est très différente de la leur, ils ont commencé très jeune. Quand j'avais leur âge, je n'en étais qu'à mes débuts. Je suis plus âgé donc, mais je n'ai pas tant d'expérience. Ce n'est que mon troisième Roland-Garros. J'ai 24 ans. À 24 ans, ils auront déjà joué 6 Roland-Garros sans doute. Néanmoins, j'ai l'impression d'avoir plus d'expérience, parce que je suis sur le circuit depuis plus longtemps mais ces deux jeunes joueurs italiens sont jeunes et impressionnants.

 

Félicitations. Nous fêtons le 10^ème anniversaire du grand titre de Roland-Garros de Francesca Schiavone. Tu es un peu historien du tennis. Tu te rappelles de cette victoire ? As-tu des idées là-dessus ?

Oui, c'est fou, cela fait 10 ans. J'avais 14 ans. Cela remonte à il y a longtemps. Je me rappelle que c'était énorme pour nous en Italie, pour le sport en général. Francesca était une vraie combattante sur le court. Ensuite, elle nous a montré qu'elle continue à l'être. C'est une excellente chose que tu évoques Francesca. Elle a joué les finales l'année d'après, c'était impressionnant. La période que nous avons vécue il y a quelques années avec elle, Flavia, Sara, Roberta. Je pense que nous avons une excellente période pour les dames. Nous espérons maintenant rentrer dans le même genre de période pour les messieurs.

 

Pour revenir à la faute, comment est-il possible avec les centaines de bons services que tu as fait pendant le jeu et ensuite, il y a une faute de pied ?

Je n'y pense pas. Parfois je déplace mon pied gauche un peu, surtout quand le haut du corps n'est pas parfaitement positionné. Je n'ai pas pensé. Ils l'ont appelé une fois. La deuxième fois, je me focalisais à rentrer le service au bon endroit et non pas où je plaçais mon pied. Je ne me rappelle pas si c'était l'année dernière ou l'année d'avant. Ils appelaient les fautes de pied à Paris. Ils sont plus précis ou ils ont une meilleure vision. Ici, à Paris, il faut que je fasse attention à mes pieds.