Tennis. Roland-Garros - Monfils: "Gasquet, Tsonga, Simon... c'est tentant de les rejoindre"
Comme toujours, Gaël Monfils a mis toutes ses forces dans la bataille à Roland-Garros. Programmé en night session ce jeudi, le Parisien a buté sur un excellent Jack Draper, 5e mondial et l’un des trois joueurs les plus en forme de l’année. Percutant, le Britannique a dompté Monfils en quatre manches, 6-3, 4-6, 6-3, 7-5. Le Français a enflammé le Central mais ça n'a pas suffi pour dérégler Draper. En conférence, il s'est exprimé sur la retraite de Richard Gasquet et sur son avenir dans le tennis.
Vidéo - Gaël Monfils, éliminé au 2e tour à Roland-Garros 2025
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"J'ai réussi à bien le titiller"
Gaël, tu sors de ce match, en te disant : mince, à 5‑3, ça peut encore basculer, dans la nuit la plus folle, ou tu sors de ce match en te disant : c'est encore une belle nuit que j'ai vécue ici, à Roland‑Garros ?
Une belle nuit. Honnêtement, à 5‑3, même 30‑0, vraiment, tout est loin, vraiment, chaque point est dur. Pas de point facile, il retournait extrêmement bien. Il a bien joué son jeu, il a vraiment bien joué son jeu. Franchement, je peux… Je ne peux pas faire grand‑chose. Je suis allé, moi aussi, sur mon coup droit long de ligne. Il est sorti. Lui, il l'a bien joué derrière. Honnêtement, une belle nuit, une belle rencontre. Et surtout, j'étais content, parce qu'il a beau être bien en confiance, j'ai réussi quand même à bien le titiller. J'étais vraiment content pour cela.
"C'est tentant pour moi d'aller les rejoindre"
Gaël, Richie a bâché aujourd'hui, Gillou et Jo l'avaient fait avant. Est‑ce que tu te sens un peu orphelin, et un peu seul ?
Cela fait un peu de temps maintenant que je le savais, entre guillemets. Comme je le dis à chaque fois, c'est différent. Je ne l'ai pas du tout vu, pratiquement, Richard, cette année, en vrai. Cela fait un peu de temps que je me suis un peu habitué à ne pas voir les gars, à ne pas aller en Grand Chelem, dîner avec eux, les voir s'entraîner. On s'entraînait toujours ensemble, plein de petites choses. Forcément, c'est différent. C'est une page qui se tourne, et qui se tourne, simplement que l'on se retrouve à faire d'autres choses. On se revoit beaucoup en dehors.
C'est marrant aussi, c'est cool. J'avoue que c'est même beaucoup plus tentant pour moi d'aller les rejoindre plus vite, parce qu'en vrai, le tennis c'est cool, mais avec Jo, on habite quand même à côté. Quand on se voit avec les enfants, c'est cool. On s'assoie, on voit nos enfants qui jouent ensemble. C'est la vraie vie. Franchement, on est fier de tout ce que l'on a fait, c'est sûr, mais on est comme deux vieux potes, la vraie vie, avec nos enfants, nos femmes. On est plus qu'heureux. Ces moments‑là, cela n'a pas de prix.
Tout à l'heure, sur le court, Arthur Fils, après sa victoire, a dit qu'au début du cinquième, il avait pensé à toi, il avait pensé à tes remontada à Roland‑Garros. Jack, ce soir aussi, t'a rendu hommage. Qu'est‑ce que ça représente pour toi d'inspirer comme ça les nouvelles générations, les jeunes que tu as marqué durant toute ta carrière ?
Je suis honoré, honnêtement je suis honoré. Je me dis que je suis hyper content de pouvoir jouer avec, je pense, peut‑être la dernière génération avec qui je vais jouer. J'ai eu la chance de jouer avec beaucoup de générations. Celle‑ci est vraiment cool, elle est marrante, elle est différente. Ils sont quand même beaucoup plus jeunes que moi. J'ai quasiment le double d'eux ! Forcément, je ne peux qu'être honoré. Je prends un plaisir de dingue de les voir, d'échanger avec eux. S'ils ont des mots comme cela, c'est juste un honneur.
"Peut‑être qu'en fin d'année, je vais vous dire que c'est fini !"
Est‑ce que tu te poses la question aujourd'hui, d'un éventuel dernier Roland ? Est‑ce que tu vas te poser, et prendre le temps de la réflexion, par rapport à la saison prochaine ? Est‑ce que c'est une réflexion que tu as déjà entamée ?
Écoute... L'année prochaine, je sais que je jouerai quoi qu'il arrive. Je l'ai dit. C'est une évidence. Honnêtement, sincèrement, comme je me sens physiquement, pour l'instant, je ne dirais pas que c'est mon dernier Roland. C'est plus dans la tête, ce que j'ai envie de faire, plus avec moi‑même. Ce sera en fonction forcément de mes envies, des sacrifices que je fais. Honnêtement, aujourd'hui, encore une fois, je produis quand même un gros match contre le cinquième mondial.
Il gagne des Masters 1000, il fait des finales. Je trouve que je suis quand même à la mano à la mano avec lui. Je ne vais pas te dire que physiquement, si je travaille, je pense que ça ira. C'est plus qu'est‑ce que j'ai envie de faire vraiment, en vrai, dans ma vie. Peut‑être, en vrai, si ça se trouve, en fin d'année, je vais vous dire que c'est fini ! (Rires.) Je n'en sais rien, en fait.
"Samedi... ma femme veut que je reste si elle gagne"
Bonsoir Gaël, est‑ce que le programme de samedi est bouclé ou pas ?
En vrai, il est bouclé. En fait, tout le monde croit que je vais à Munich. Déjà, en un, normalement, demain, j'avais une grande journée : trampoline de ma fille ! (Rires). Que je vais manquer, parce que ma femme veut que je reste. C'est ballot... (Sourires). Et Munich, oui, je sais très bien. Je sais que samedi, quoi qu'il arrivait, je savais, je sais où je suis, entre guillemets. Là, il y a plusieurs endroits, parce que je vais vous dire que ma femme voulait que je reste quand même, donc si elle gagne... J'ai l'impression que je sais où je serai...! (Rires).