Tennis. Rolex Paris Masters - Arthur Cazaux sur le chambrage d'Alejandro Davidovich Fokina
Arthur Cazaux a été porté par le public du Court 1 du Rolex Paris Masters. Mais ça n'a pas suffi pour faire tomber Alejandro Davidovich, qui a climatisé Paris La Defense Arena. L'Espagnol a su contenir Cazaux en deux sets serrés, 7-6(5), 6-4. Le Français a pu compter sur le soutien du public mais ça n'a pas suffi pour éteindre le récent finaliste de Bâle, remarquable en indoor. A la fin du match, Davidovich, sifflé par les spectateurs, n'a pas manqué de chambrer le public du court 1 avec une célébration à la Steph Curry. En conférence de presse, Cazaux a évoqué cette célébration.
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"Il a réagi comme ça. Je ne sais pas si j’aurais fait la même. Moi, j’ai juste à la fermer, parce qu’il a fait son match"
Bonsoir Arthur, on a vu un public très chambreur et que Davidovich y a beaucoup répondu. Comment as-tu pris la célébration à la fin ? Comment as-tu senti le public ?
Le public a répondu présent. La tribune bleue a répondu présente dans les gradins. Je m’y attendais. Il y a une super ambiance ici, à La Défense. C’était vraiment chouette. J’ai pris beaucoup de plaisir avec le public. C’est le jeu, il a fait sa petite célébration à la fin. Tout le monde réagit à sa manière, de toute façon. Ce n’est jamais évident d’avoir le public contre soi. Il a réagi comme ça. Je ne sais pas si j’aurais fait la même. Moi, j’ai juste à la fermer, parce qu’il a fait son match, il a été meilleur que moi. J’ai juste à dire bravo. C’est son problème si peu de Français sont pour lui sur les prochains tours, mais ça ne regarde que lui. On va retenir qu’il a été meilleur que moi aujourd’hui. Il a fait un super match. Bravo à lui.
Le match d’avant, il y avait eu deux tie-breaks très serrés. Là, ça se joue aussi d’abord dans le premier sur le tie-break. Tu peux nous donner ton analyse sur les tie-breaks et sur son match ?
Ça a été un premier set très, très serré. Je suis déçu, parce que mon service n’a pas été présent aujourd’hui. Je n’ai pas regardé les statistiques, mais mon pourcentage n’était pas très élevé. Je n’ai pas fait beaucoup de points gagnants avec. En indoor, c’est normalement une de mes armes. C’est dommage. C’est un bon retourneur, mais ça m’aurait un peu plus aidé de faire des points avec mon service. Après, ça s’est joué à rien, même avec ça. Au premier set, j’ai une volée à 3-2, à 3-1, pareil, j’ai un petit retour que je rate. Ça se joue à des détails. Je pense qu’il m’a fait un peu mal dans les pattes au premier set. Ça a été très serré, il y a eu beaucoup de jeux longs et d’échanges longs. J’ai essayé de faire de mon mieux avec mes sensations du jour et, malheureusement, je suis tombé sur un très bon joueur aujourd’hui. Il n’y a plus qu’à essayer d’être meilleur et à travailler. On verra bien sur les prochains tournois.
Bravo, malgré la défaite. On entend pas mal de débats en ce moment sur le calendrier. Les joueurs se plaignent. Ils disent qu’il y a trop de tournois. On entend dire qu’ils vont enlever des 250 ou même des 500. Toi, dans ce créneau de joueurs qui ont eu besoin de jouer beaucoup, qui ont été aidés par le fait qu’il y avait un 250 quasiment chaque semaine, comment tu vois ce débat ? Tu es d’accord avec eux ou tu te dis : « mince, s’ils en enlèvent, comment je vais faire ? » ?
Tant qu’ils ne m’enlèvent pas le 200 de Montpellier, je ne vais pas me plaindre. Trêve de plaisanterie, je ne suis personne pour donner mon avis. En plus, je n’ai pas vraiment d’avis, parce que, sur les deux dernières saisons, j’ai loupé trois mois à cause de blessures. Je ne peux vraiment pas ressentir ce que peuvent ressentir certains qui ont joué dix ou onze mois sur l’année, qui ont fait les gros tournois. J’ai été, à chaque fois, sur les dernières, coupé à cause de blessures. Je ne peux donc pas vraiment le dire. Je suis frais, je pourrais encore continuer. C’est pour ça que mon avis ne va pas être vraiment bon. Ça parle pas mal dans les vestiaires. On est un sport où on a très peu de vacances, on ne va pas se le cacher. Ce n’est pas évident. Ce n’est pas évident de programmer de grosses périodes d’entraînement. Je ne sais pas quel est le bon calendrier. Je suis à un niveau où j’ai besoin de jouer. J’ai eu pas mal de blessures. Continuer à jouer, ça ne me dérange pas. Il faut le demander à d’autres joueurs qui ont fait des saisons pleines, qui ont fait tous les gros tournois et qui sont peut-être à un niveau supérieur : ils ont leur mot à dire.

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