Tennis. Rolex Paris Masters - Arthur Rinderknech : "Celle-ci, je dois la digérer..."
Par Alexandre HERCHEUX le 29/10/2025 à 15:58
Arthur Rinderknech a encore buté sur son cousin Valentin Vacherot. Comme en finale du Masters 1000 de Shanghai mi-octobre, le Français a été renversé par le Monégasque, 6-7(9), 6-3, 6-4. Le Français, qui a pourtant eu deux balles de break à 3-3 dans la dernière manche, a perdu une joute de 3h57. Dur à digérer. Petit lot de consolation, Rinderknech est virtuellement numéro 1 français et pourrait finir l'année avec ce statut honorifique. Si tel est le cas, il se présentera en numéro 1 Français au Final 8 de Coupe Davis. Une belle fierté. Notons tout de même que l'état physique du Français est à surveiller. Il avait dû déclarer forfait en double et boitait mardi. Le protégé de Lucas Pouille est censé s'aligner à Metz la semaine prochaine.
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"Même maladroitement, j'aurais dû y aller plus"
Selon toi, qu'est-ce qui manque aujourd'hui ? Physiquement, étais-tu aussi entamé qu'en fin de match à Shanghai ?
Différemment de Shanghai, c'est sûr. Le match est totalement différent de toute façon. Il n'a pas manqué grand-chose, un brin d'offensivité sur un ou deux points, un peu de réussite, et voilà. Val a été excellent, il mérite sa victoire.
En quoi tu juges que le match a été différent d'un point de vue tactique par rapport à Shanghai ?
Je pense que des deux côtés, il y avait quelques évolutions. Même si on a préparé le match avant Shanghai avec Lucas, il était avec moi aujourd'hui aussi, c'est déjà forcément différent. Je ne vais pas rentrer dans les détails tactiques, mais des choses étaient évidemment différentes. Les conditions étaient déjà différentes. On était en indoor, ce n'est pas pareil. Encore une fois, même si le match au niveau du scoring se ressemble, le match n'était pas le même.
On sent au début du troisième set que tu as les armes pour prendre le dessus, qu'est-ce qui fait qu'à ce moment, cela n'a pas marché ?
La même raison pour laquelle je n'ai pas réussi à gagner ce match, pourquoi Val l'a gagné, c'est-à-dire un ou deux points où j'ai manqué d'offensivité. Je n'y suis pas assez allé. Même maladroitement, j'aurais dû y aller plus, sûrement. Un brin ou deux de réussite. Il y a quelques points assez incroyables, où il prend des lets, il fait un bois sur la balle de break. Ce sont des choses que l'on ne peut pas contrôler. Peut-être demain on refait le même mach tout pareil et il met ce bois dans la tribune, je breake et cela fait 6-4 pour moi et vous me demanderez pourquoi j’ai gagné ce match et pas lui et je vous dirais la même chose. C'est le tennis. Il joue incroyablement bien, il suffit de regarder les résultats et les joueurs qu’il le bat. On a fait un très gros match. C'était hyper plaisant. J'ai été dans la bagarre ultime, du début à la fin avec ce que j'avais, et voilà. Cela ne m'a pas souri. Je suis aussi un joueur en confiance, il n'y a pas de problème là-dessus, mais il est en extrême confiance, extrême réussite. C'est tout à son mérite. C'est très fort, il l’entretient, il continue. Il y est allé sur les points importants, peut-être un poil plus que moi, c'est sûrement l'une des raisons.
"J'ai une énorme envie de bien faire avec l'équipe et de remettre la France là où on doit être"
Il est possible que tu finisses l'année numéro 1 Français, est-ce quelque chose d’important pour toi ou qui te passe par dessus la tête ?
Je ne dirais pas important, c'est plutôt une grande fierté. Je n'aime pas forcément parler du passé, mais quand on regarde cinq ou six mois en arrière où j’étais, plus que dans mes résultats ou de mon tennis, où j'étais mentalement, c'est une grande fierté. Celle-ci, je la digère. Je n'ai pas envie de faire éterniser cette conférence de presse. Il y a énormément de positif, il n'y a pas de problème là-dessus et je vais m'en réjouir. J'ai une chance incroyable d'avoir les personnes autour de moi que j'ai actuellement. Il y a la Coupe Davis qui arrive vite, j'ai la chance d'être sélectionné par Paulo. J'ai une énorme envie de bien faire avec l'équipe et de remettre la France là où on doit être. À côté de cela, personnellement, c'est sûr que ce sera une grande fierté de finir premier Français si je finis premier Français. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas très grave en soi non plus.

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