Tennis. Rolex Paris Masters - Bonzi : "Ça se passe bien cette année à Paris !"

Paris réussit à Benjamin Bonzi en 2020. Seul Tricolore sorti des qualifs et présent au deuxième tour de à Roland-Garros, Ben Bonzi est également au deuxième tour du Rolex Paris Masters. Le Gardois a fait honneur à sa wild card en réalisant un match parfait contre le lucky loser Argentin Federico Coria, 6-2, 6-1. Une belle victoire qui lui permet de défier soit Karen Khachanov, soit Alejandro Davidovich Fokina.

Vidéo - Benjamin Bonzi au 2e tour du Rolex Paris Masters

Le tableau du Rolex Paris Masters ICI

Le Sudiste se sent très bien dans la capitale. Une bonne nouvelle financièrement mais surtout sportivement. "Cela se passe bien cette année à Paris. Ce sont les deux tournois les plus importants en France. J'ai réussi à me qualifier sur le Grand Chelem et passer un tour, avoir une invitation ici et repasser un tour. Donc c’est très bien. Je suis très content de ça. Le tournoi n'est pas fini. Il y a encore un ou plusieurs matches à jouer encore. Je vais essayer de me préparer au mieux", a-t-il expliqué. Grâce à sa bonne forme depuis le restart, le Tricolore a assuré son best ranking lundi. Au classement virtuel, Bonzi est 164e mondial. 

 

Clairement, ce n'est pas sa surface, et clairement, tu aimes bien toi cette surface ici.

C'est ça la question ?

 Oui.

Pardon ! Oui. J'aime bien l'indoor. Lui, ce n'est pas ce qui colle plus à son jeu, mais oui. Je ne sais pas quoi répondre d'autre à une telle question.

 

Je ne sais pas si tu t'attendais à rentrer aussi vite dans le vestiaire. Comment tu apprécies ce gain de temps, de matches, d'argent et de points ?

D'abord, je suis très content. Peu importe le fait que ce soit sa surface ou non, cela reste un joueur Top 100 et je ne suis que 180e. J'ai eu une invitation. Je n'étais pas du tout le favori sur ce match. J'ai essayé de le préparer au mieux. J’avais un plan de jeu en tête. Je savais qu'il fallait bien servir et essayer de l’agresser au retour dès que je pouvais pour le bousculer et c’est ce que j’ai réussi à faire et au final, ça a fait ce résultat. Ce n’est pas du tout quelque chose auquel je pensais avant.

 

J'ai un peu la même question pour les autres joueurs. Tu étais sur les courts annexes où il n'y avait vraiment personne. Ça fait quoi cette ambiance de ce stade où il n'y a presque personne, pas de spectateur ? C'est frustrant quand on est joueur ?

Forcément. Comme pour Roland-Garros, c'est un tournoi très important en France. Quand on joue au tennis, on rêve d'y participer, de faire de grands matches avec beaucoup de monde qui regarde, avec des ambiances incroyables. Quand on arrive sur le terrain, on arrive à faire la part des choses. C'est déjà très bien de pouvoir jouer surtout au regard de la situation en France en ce moment. Il faut en profiter. Une fois que le match commence, on ne pense pas trop à ce qui se passe autour.

 

Deuxième tour en Masters 1000. Pas de deuxième tour Roland. Tu restes sur la dynamique. Tout va bien. Tu aimes bien Paris ?

Cela se passe bien cette année à Paris. Ce sont les deux tournois les plus importants en France. J'ai réussi à me qualifier sur le Grand Chelem et passer un tour, avoir une invitation ici et repasser un tour. Donc c’est très bien. Je suis très content de ça. Le tournoi n'est pas fini. Il y a encore un ou plusieurs matches à jouer encore. Je vais essayer de me préparer au mieux.

 

On avait évoqué pendant Roland-Garros justement l'angoisse des tests PCR et de cette bulle. On s'y habitue finalement ?

Oui. On s'y habitue. C'est comme ça toutes les semaines. On est testés tous les trois ou quatre jours, toutes les semaines. On s'y habitue. Ce n'est pas pour autant qu'on prend du plaisir à le faire. S'il faut le faire pour jouer des matches, si c'est le prix à payer, on le fait.

 

Tu expliquais que c'était important de pouvoir jouer. Certains joueurs choisissent de ne pas jouer. Toi, tu es 180e : est-ce que tu as plus conscience de l'importance, même économique, que le sport continue et que le tennis continue ? Pour toi, c'est capital encore plus que les autres peut-être ?

Bien sûr. Au-delà de l'aspect économique, ça reste une passion pour moi. Jouer ces tournois, c'est ce dont on rêve quand on est petit. Je ne peux pas commenter les décisions des autres. L'économie dans le sport en ce moment est compliquée. On a la chance de pouvoir jouer ce tournoi. J'ai eu la chance d'être invité sur un tournoi dans lequel je ne suis pas prévu à la base. En aucun cas, je ne peux pas me plaindre. La seule chose que je peux faire, c’est donner le meilleur de moi-même.

 

Toi qui étais sur les challengers, à vos classements, vous êtes inquiets pour la survie économique du circuit secondaire ?

Je pense que c'est surtout plus compliqué au niveau des Futurs. Il y en a très peu en ce moment. On reste sur des jauges de challengers peu élevés : il n'y en a que deux par semaine, peut-être trois de temps en temps. C'est un peu moins que d'habitude. Je pense que le plus important, c'est que pour l'instant ça continue, qu'on puisse jouer. On va voir comment ça évolue après.

 

Le programme de demain est tombé. Beaucoup de joueurs français vont jouer sur le 1. Je ne sais pas si c'est un rêve ou non, mais tu aimerais quand même jouer sur le Central ton deuxième match. On imagine que si c'est Khachanov, tu as plus de chance que si c'est Davidovich. Tu vas regarder ce match avec une idée derrière la tête en te disant « si c'est Khachanov, j'ai plus de chance de jouer sur le Central et ce serait le pied ?

Dans un premier temps, j’ai envie de jouer sur le Central. Je vais forcément regarder le match pour m'inspirer un peu pour mercredi. Ça ne sera pas une fin en soi de jouer sur le Central ou le 1. Une fois que ce sera sorti, ce sera fait, je n'ai aucun contrôle ; je prendrai donc ce qu'il y a à prendre.

 

Si tu joues Khachanov ou Davidovich, ce n'est pas forcément le même type de jeu. Peux-tu nous en parler un peu ? Tu préférerais jouer quelqu'un qui te laisse un peu de temps ou contrer un mec comme Khachanov peut aussi te plaire ?

On verra sur le coup. On sait que Khachanov joue très bien. Il a gagné ici il y a deux ans, je crois. Il aime ce tournoi, il aime la surface. Davidovich joue très bien aussi dernièrement. Quoi qu'il arrive, je serai une nouvelle fois outsider. Les deux styles de jeu peuvent me convenir. On verra. Ils vont faire leur premier match et j'adapterai en fonction.

 

Tu t'es justement entraîné sur le Central hier, avec Ugo Humber. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu as senti de son jeu ? Il va affronter Tsitsipas. Il a beaucoup progressé cette saison. Peux-tu nous parler de ce que tu as ressenti de son jeu ?

Il joue très bien. Il est en confiance. Il a gagné à Anvers. Je le connais depuis pas mal d'années. Il a beaucoup évolué et progressé sur quasiment tous les secteurs. Il sert très bien. Il essaie de prendre la balle très tôt. Il est assez offensif sur le terrain. Sa balle n'est pas facile à contrôler. Il est arrivé ici avec beaucoup de confiance. Il va falloir se méfier de lui.

 

Projetons-nous sur mercredi. Admettons que vous avez Khachanov en face. Ça représente quoi pour un joueur comme vous d'affronter un Top player dans un Masters 1000 ?

C'est quelque chose de rare pour l'instant. C'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Je n'ai jamais joué un joueur Top 15. Au final, ça restera un match à essayer de préparer, trouver une tactique et un plan de jeu pour le contrer. Ensuite, on verra. De toute façon, sur un match, il peut tout se passer. Il sera forcément favori s'il gagne aujourd’hui contre moi. Je compte jouer ma chance à fond et on verra ce qui se passe.

 

Comment tu t'es senti physiquement et mentalement aujourd'hui sur ton match ?

Plutôt bien. C'est vrai que malgré tout, il fait chaud sur les courts. Cela ne m'a pas trop gêné aujourd'hui. Je trouve que je me déplaçais pas mal. Je peux faire mieux. Je n'avais pas joué sur l'un. Je manquais un peu de repères visuels sur le court. Je suis content de mon match, de la manière dont je l'ai abordé mentalement et de mon attitude. Je sais que physiquement je peux encore faire mieux. On verra mercredi.