Tennis. Rolex Paris Masters - Valentin Vacherot : "Je ne pense pas marcher sur l'eau..."
Comme à Shanghai, Valentin Vacherot a emballé la cousinade contre Arthur Rinderknech, cette fois au Rolex Paris Masters. Et comme lors de la finale en Chine, le Monégasque a été renversant pour l'emporter 6-7(9), 6-3, 6-4 en 2h57 ! Encore mené d'un set, le 40e mondial a su élever son niveau de jeu pour finalement faire plier le Français, qui avait pourtant eu deux balles de break à 3-3 dans la dernière manche. Vacherot épate encore. Va-t-il refaire le coup de Shanghai à Paris ? En tout cas, la forme est là et le physique tient. Prochaine cible en huitièmes : Cameron Norrie. Vacherot se retrouve 35e mondial au live ranking, tout proche du Top 30. Le statut de tête de série à l'Open d'Australie est tout proche. Inimaginable il y a encore un mois...
Vidéo -
Lire la suite de l'article
Retrouvez le tableau du Rolex Paris Masters 2025 ICI
"« Marcher sur l’eau », je ne trouve pas"
Tu t’es retiré du double. Il y a un problème physique, il y a quelque chose ou c’est simplement par précaution ?
Non, par précaution.
Comment te sens-tu après ce grand et surtout long match ?
Long match physique dans la tête, dans tout... Un peu émoussé, mais il y a le temps de bien récupérer avant demain.
Félicitations pour ton match. Comment as-tu fait pour remporter les points importants ? A chaque fois, tu as été devant, tu as breaké d’entrée. Est-ce que tu peux un peu nous raconter ça ?
Le premier set n’a pas été facile pour nous deux ; on était très tendus – je pense que ça s’est vu. À partir du moment où le premier set est passé, la pression est bien redescendue, en tout cas de mon côté. Ça m’a fait énormément de bien de breaker d’entrée et assez vite dans le deuxième set et d’avoir gardé ce break quasiment tout le set, et aussi de prendre son service à la fin pour commencer à servir au troisième set. J’avais l’ascendant au début et à la fin du troisième ; le milieu a été chaud et c’est un peu parti dans tous les sens avec les 0-40 sur mon service. Très content d’avoir mis beaucoup de pression, que ce soit en retour ou même d’avoir assez bien servi.
Félicitations. Ton cousin disait que tu avais travaillé pour mériter tes résultats, mais que tu marchais un peu sur l’eau aussi. Est-ce ce que tu ressens ?
Marcher sur l’eau, je ne sais pas… mais peut-être hier un peu plus qu’aujourd’hui. J’ai plus maîtrisé mon match de bout en bout hier. Aujourd’hui, il y avait un peu plus de tension. Ce sont des styles de jeu différents, c’est dur de faire la même chose tous les jours. Surtout qu’Arthur joue extrêmement bien en ce moment. Ça n’a pas été facile de bout en bout. « Marcher sur l’eau », je ne trouve pas, parce qu’aujourd’hui, il y a aussi eu du déchet, tout n’a pas été beau. On aurait pu dire ça si j’avais gagné 6-1 6-2, mais gagner 6-4 au troisième, je ne pense pas que ce soit « marcher sur l’eau ». En tout cas, jouer avec grande confiance et avoir confiance en moi, ça, c’est sûr.
"Même si j’avais perdu, la défaite aurait peut-être été un peu moins difficile"
Ce matin, c’était le « match de l’amour » ; ce soir, on a un match différent en termes d’audience entre Moutet et Bublik. Selon vous, qu’est-ce qui est le plus difficile : aborder un match contre quelqu’un qu’on respecte énormément, qu’on aime, ou contre quelqu’un qu’on ne porte pas forcément dans son cœur, en termes de motivation et de levier ?
Pour l’autre opposé, je ne sais pas trop quoi vous dire, parce qu’il n’y a personne que je n’aime pas sur le circuit. En tout cas, si c’est pour différencier entre Arthur ou des amis proches et, on va dire, les autres joueurs – pas que je n’aime pas, mais disons les autres joueurs « lambda » –, ce n’est pas la même chose. Même si j’avais perdu, la défaite aurait peut-être été un peu moins difficile. Mais pendant le match, au premier set, j’avais beaucoup plus de tension aujourd’hui qu’hier. Est-ce que c’était parce que c’était Arthur en face ? Peut-être. En tout cas, c’est sans doute plus facile d’aborder des matchs face à des joueurs que je connais moins. Mais à vrai dire, les deux fois contre Arthur, j’ai un peu moins bien géré les premiers sets. Et au fur et à mesure des matchs, je me sentais de mieux en mieux. C’était un peu pareil aujourd’hui, même si j’ai commencé assez vite à me sentir bien mieux dans le deuxième set que dans le premier.

Mallaurie Noel, numéro 1 CNGT 2025 : "Je profite un maximum"