Tennis. Wimbledon - 6 juillet 2013 : Bartoli rejoignait Mauresmo !
Par Roxane TEJERINA le 11/07/2018 à 19:27
Aucune des finalistes de l'édition 2013 du Championships, plus communément appelé Wimbledon, ne prendra part à la prochaine édition, qui débutera officiellement le 2 juillet. D'un côté, la "runner-up" Sabine Lisicki. A 28 ans, embêtée par son épaule et désormais classée 185ème mondiale, l'Allemande, "chouchoute" des Britanniques, a été éliminée dès le premier tour des qualifications cette semaine, face à Anna Kalinskaya (6-4 7-6 (3)). Pourtant sur les Courts du All England Club, l'ancienne douzième joueuse mondiale a réalisé des prouesses: une demi-finale (2011), trois quarts de finale (2009, 2012 et 2014) et évidemment la finale perdue face à... Marion Bartoli (6-1, 6-4) le 6 juillet 2013. Cette dernière a avorté sa tentative de come-back à la fin de la quinzaine parisienne mais lorsqu'en décembre dernier elle avait annoncé son retour sur le circuit après cinq ans d'absence, la lauréate de l'édition 2013 avait fait de la saison sur gazon un objectif. Rétro sur une quinzaine qui lui avait permis de toucher les étoiles.
2013 n'était pourtant pas forcément l'année où l'on attendait de Marion Bartoli qu'elle remporte un titre du Grand Chelem. Lorsqu'elle débarque dans la capitale britannique, son année est jusque là bien terne - après une saison 2012 qui l'a vu atteindre son meilleur classement (7ème place mondiale). Surtout dans les tournois majeurs. A l'Open d'Australie comme à Roland-Garros, elle ne parvient pas retrouver la deuxième semaine qu'elle avait pourtant connu neuf fois auparavant, la dernière fois à l'US Open 2012 (élimination en quarts face à Maria Sharapova). Mais le gazon du All England Club, elle le connaît parfaitement. En 2007, elle a touché son rêve du bout des doigts avant de s'écrouler en finale face à Venus Williams. D'ailleurs elle n'aura pas disputé une autre finale en Grand Chelem entre son échec face à l'Américaine et l'édition 2013. Comme si elle savait que son tour viendrait.
Dans une quinzaine britannique qui avait vu ses têtes de série tomber les unes après les autres, Marion Bartoli a tracé sa route - sans perdre un set. En éliminant au passage de futures grandes joueuses: Elina Svitolina au premier tour, ou encore Sloane Stephens (n°17) en quarts. Et puis en finale se dresse face à elle Sabine Lisicki (n°23), qui s'est chargée de se défaire d'Agnieszka Radwanska (n°4) et surtout la numéro une mondiale Serena Williams en huitièmes. Pour la petite histoire, l'Allemande l'avait empêché d'atteindre le dernier carré deux ans auparavant. La Française le sait. C'est le moment ou jamais, son corps ne tiendra plus très longtemps. Elle rentre au panthéon du sport français après 1h21 de jeu (6-1, 6-4) - en ayant concédé son service d'entrée puis aligné les six jeux suivants dans le premier set -, et devient ainsi la deuxième tricolore de l'Ère Open à triompher dans le peut-être plus prestigieux tournoi au monde, après Amélie Mauresmo (2006). D'ailleurs après son sacre, Marion Bartoli ne foulera plus longtemps les courts. En août après une défaite prématurée à Cincinnati face à Simona Halep, elle décide de se retirer. Pour que la dernière image qu'on garde d'elle, soit celle de son précieux trophée Venus Rosewater Dish. Elle reste à ce jour, la dernière joueuse de tennis française (hommes et femmes confondus) à avoir remporté un titre majeur.