Tennis. WTA - 2018 : retour au plus haut niveau pour Angelique Kerber

Le ton de la saison donné dès l'été australien

Qualifiée pour le Masters bis de Zhuhai faute de mieux, Angie Kerber terminait l'année 2017 sur deux défaites et repartait au boulot, désormais 21e joueuse mondiale. Finaliste à la Hopman Cup avec son cadet Sascha Zverev, l'Allemande confirmait que son année noire était derrière elle en retrouvant le goût de la victoire à Sydney (International) qu'elle remportait après avoir eu deux premiers tours marathons (dont une victoire sur la tête de série n°2 Venus Williams). "J'ai l'impression que je me rapproche à nouveau de mon meilleur niveau." Retour dans le Top 20. Frapper fort à Melbourne, où elle a soulevé la Coupe Daphné deux ans auparavant. Tête de série n°21, elle survole ses adversaires - Maria Sharapova entre autres - jusqu'à un combat inattendu face à Hsieh Su-Wei en huitièmes, dont elle sort victorieuse. Deux matchs plus tard, elle n'est plus qu'à une marche d'une finale. Mais la numéro une mondiale se dresse devant elle. Simona Halep écarte deux balles de match et l'emporte après près de deux heures trente de combat et de tennis d'une grande beauté.

La route des "quarts" jusqu'à la quinzaine britannique

Forte de ses bons résultats australiens grâce auquels elle signe son retour dans le Top 10, Angie Kerber est convaincante et se hisse au moins en quarts de finale des quatre tournois - une demi-finale à Indian Wells - sur dur qu'elle dispute. Après un quart de finale sur le "dirt" du Vatican perdu face à la future double tenante du titre (Svitolina), l'Allemande offre une belle bataille à Roland-Garros, où elle survole la première semaine, mais finit par buter une nouvelle fois sur la n°1 mondiale qui la renverse. Avant de débarquer dans la capitale britannique où elle a déjà disputé une finale en 2016, Angie Kerber trouve un peu de rythme à Eastbourne où elle n'est stoppée qu'en demi-finale par la future vainqueur Caroline Wozniacki. Et puis... l'alignement des planètes.

L'alignement des planètes au All England Tennis Club

Un seul set perdu sur la quinzaine. Il fallait le faire. Sa seule "alerte", Angelique Kerber l'a connu face à une jeune américaine, Claire Liu (237e), contre qui elle a été menée une manche à rien au deuxième tour avant de reprendre ses esprits. Profitant d'une véritable hécatombe : quatre membres du Top 10 battues d'entrée, et aucune des dix premières têtes de série en quarts ; le dossard n°11 trace sa route, battant au passage quatre conscrites de 1997 (Ostapenko, Bencic, Kasatkina et Osaka) et prend sa chance pour aller disputer sa quatrième finale de Grand Chelem. A nouveau face à... Serena Williams. Mais cette fois-ci, le contexte est bien différent. L'Américaine est de retour sur le circuit après sa grossesse, et n'a disputé que trois tournois avant le Grand Chelem britannique. Loin d'avoir encore retrouvé son meilleur niveau, la championne aux vingt trois titres majeur est épuisée par la défense d'Angelique Kerber, qui l'emporte 6-3, 6-3. Une finale à sens unique. "Personne ne s'attendait que je revienne si fort et que je gagne un troisième titre en Grand Chelem. Sans cette année 2017, je n'aurais pas gagné le tournoi. Aujourd'hui je suis contente de moi parce que ce n'est pas Serena qui a perdu ce match, c'est moi l'ai gagné" Ce sacre, inespéré il y a sept mois de ça, lui offre de nouveau une place dans le Top 5. Après son triomphe, Angelique Kerber ne franchira plus les huitièmes de finale du reste de l'année mais parvient, pourtant, à terminer la saison à la 2e place mondiale, doublant Caroline Wozniacki. Une dauphine qui a su empreunté la voie royale.