Tennis. WTA - Naomi Osaka, engagée : "Il est très facile d’être abusée..."
Naomi Osaka a toujours été en première ligne pour évoquer le bien-être mental des joueurs de tennis professionnels. En 2024, avec sa société de production "Hanna Kuma", la Japonaise avait endossé le rôle de productrice exécutive du film "Julie se tait". Le long-métrage raconte l’histoire d’une jeune joueuse de tennis en pleine ascension jusqu’à ce que son entraîneur soit suspendu car il abusait d’elle. Mais la joueuse décide de garder le silence sur cette histoire.
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"Le film humanise vraiment le monde du tennis"
Le film, projeté au festival de Cannes 2024, fait d’évidents parallèles avec la situation de joueuses sur le circuit, et notamment Elena Rybakina, dont l’entraîneur, Stefano Vukov, a été suspendu un an par la WTA en raison de harcèlement sur la Kazakhe. Naturellement, Naomi Osaka a été touchée par l’histoire de ‘Julie se tait’ et a expliqué à Ben Rotherberg ce qui l’a motivée à s’engager dans cette aventure.
“Évidemment, [le film] est centré autour du tennis. J’ai le sentiment que ça attire l’attention, je n’ai pas envie de dire des ‘mondes’, mais sur des choses que les gens ne voient pas au premier plan. Et je n’insinue rien, mais j’ai l’impression, que, d’une façon [le film] humanise vraiment le monde du tennis.“
"Pourquoi est-ce tabou de parler de ça ?"
“Pour être très transparente, je sais que quand j’étais plus jeune il y avait certaines histoires [d’abus]. Et tu le sais dans ta tête mais je suis très consciente que les gens en dehors du tennis ne le savent pas et que c’est choquant pour eux. Mais j’ai grandi en étant très reconnaissante que mes parents aient toujours été autour de moi et m’aient protégée. Parce que je pense qu’il est très facile d’être abusée."
À la question suivante, qui cherchait à savoir si ces histoires sont arrivées sur le circuit pro ou en amateur, Osaka marquait un blanc, avant de finalement répondre. “En vérité… c’est surprenant parce que ça a l’air vraiment très tabou de parler de ça. Mais, pourquoi est-ce tabou ? Mais je ne dirais pas que c’était en amateur, bien sûr il y a quelques histoires çà et là. Mais je dirais que c’est principalement quand je suis arrivée sur le circuit. Vous entendez des choses sur les gens.“
