Tennis. ATP - Indian Wells - Djokovic, forgé par la guerre : "On n'abandonne pas"
Par Alexandre HERCHEUX le 10/03/2024 à 11:16
De retour après cinq ans d'absence, Novak Djokovic est l'homme à battre de cet Indian Wells 2024. Le Serbe, vaincu en demies de l'Open d'Australie, veut rebondir. Titré ici en 2008, 2011, 2014, 2015 et 2016, Djokovic a l'occasion de dépasser Roger Federer avec un sixième sacre à Indian Wells et devenir seul détenteur du record. Absent l'année dernière, il a également l'opportunité d'augmenter son avance au classement en plus de devenir le troisième joueur de l'histoire à atteindre les 1100 victoires ATP. Pour cela, il faudra remporter le titre sans profiter d'un forfait. Pour son entrée en lice, Nole a dû s'employer pour faire chuter Aleksandar Vukic en trois sets, 6-2, 5-7, 6-3. En manque de rythme, Djokovic a tout de même perdu son service à deux reprises. Il faudra monter en puissance contre Lucas Nardi au troisième tour.
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"Il y avait de la nervosité..."
En conférence de presse, le Serbe est revenu sur cette entrée en lice difficile. "Ce tournoi m'a aussi manqué. Cinq ans sans venir ici, c'est trop long. C'est le tournoi préféré de nombreux joueurs, il y a beaucoup de passion, les fans remplissant même les terrains d'entraînement. Je n'avais pas joué au niveau officiel depuis plus de cinq semaines, mon dernier match ayant eu lieu en Australie. Évidemment, il y avait de la nervosité, on se demande si on va bien commencer après tant de préparation et d'entraînement. Je pense que j'ai plutôt bien commencé, 6-2 dans le premier set : là, Vukic est monté en puissance, avec un gros service, des coups droits mortels et moins de fautes directes. Ses combinaisons 1-2 ont parfaitement fonctionné à la fin du deuxième set et au début du troisième. Au début du troisième set, le match aurait pu basculer d'un côté ou de l'autre, mais j'ai trouvé les bons coups, j'ai breaké son service, j'ai fait un pas en avant et j'ai pu conclure le match".
"Nous avons développé une résilience et une force mentale brutale. Nous n'abandonnons pas"
Interrogé sur la force mentale des Serbes, et donc notamment la sienne, Djokovic a tenté d'en expliquer la raison. "Je ne souhaite la guerre à personne, c'est la pire chose qui puisse arriver, votre famille perdant des êtres chers... mais nous avons dû passer par là, supporter les conditions dans lesquelles notre pays a été laissé, les embargos et les sanctions. C'était un environnement et des circonstances très difficiles, mais cette adversité, je pense, a énormément contribué à ce que nous sommes aujourd'hui dans le monde, pas seulement dans le sport, il y a beaucoup de gens qui réussissent qui ne viennent pas seulement de Serbie, mais aussi de toute la région des Balkans. Nous avons développé une résilience et une force mentale brutale. Nous n'abandonnons pas : ce sont les piliers du développement de toute activité dans notre vie."