ATP - Les écrans ont-ils sauvé Djokovic, Nadal et Federer ?

C'est un sujet qui revient sans cesse : quel est l'impact des écrans sur notre cerveau, nos performances et sur nos modes de vie ?Il y a même de nombreuses études scientifiques sur le sujet. Ce sujet intéresse également le tennis, sport qui requiert au delà des qualités physiques, un mental d'acier et surtout une capacité de concentration hors norme. Et sans être réac', on est bien forcé d'admettre que le smartphone avec ses nombreuses applications vidéos et les réseaux sociaux notamment, ne sont pas vecteurs de concentration, tellement il est facile de zapper d'un sujet à l'autre sans bouger de son canapé. Danielle Rossingh de CNN sport, s'est interrogée avec Judy Murray et David Sammel, coachs investis auprès des jeunes notamment sur l'impact, dans le tennis, des écrans sur les jeunes qui ont grandi avec. D'après eux, Djokovic, Nadal et Federer détenteurs des 3 premières places mondiales à 32, 33 et 38 ans et dans le top 5 (sauf exception) depuis plus de 10 ans (plus de 15 pour Federer), ont une telle longévité, notamment car ce sont les derniers à avoir grandi sans smartphone. Les petits jeunes qui poussent, tels Thiem, Zverev, Tsitsipas, Medevedev, Khachanov, ont atteint le top 10 mais ne les ont pas encore détrôné et ont jusque-là globalement des résultats en dents de scie. Contrairement au big three, ils sont scottchés à leurs téléphones et actifs sur les réseaux sociaux depuis leur plus jeune âge.

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Rappelons tout de même qu'hormis Nadal, d'une précocité exceptionnelle, que Roger n'est devenu Federer qu'à 22 ans et que Djokovic qui a eu du mal à se faire sa place au soleil face aux deux orgres précités, a dû attendre ses 24 ans pour les dominer régulièrement. Néanmoins au regard des palmarès à âges égaux, Zverev n'est pas en retard sur Djokovic et Federer. Ce cas mis à part, il est vrai que les Tsitsipas, Khachanov et Medvedev ont pris du retard sur leurs illustres aînés. S'il apparait logique que l'apparition des smartphones a un impact sur la capacité de concentration sur une seule chose tant les esprits sont sollicités, en 10-15 ans beaucoup de choses ont évolué, notamment dans la formation qui peuvent également expliquer une arrivée plus lente à maturité. Ils se peut aussi que Djokovic, Nadal et Federer soient des cas exceptionnels qui se sont poussés les uns les autres durablement vers des sommets jamais atteints et qu'ils vont laisser derrière eux un héritage difficile à assumer. L'avenir nous le dira, il est sans doute trop tôt pour juger. En attendant, un reportage à lire sur CNN Sport pour se faire une opinion.

Thank you @JudyMurray and David Sammel @lockerroompower for talking to me about this. Having grown up without screens "is a contributing factor to the longevity of Roger, Novak, Rafa, and some of the doubles players that are playing into their early 40s now." https://t.co/wxEvBDbwTJ

— Danielle Rossingh (@DRossingh) 21 août 2019