Tennis. Média - Rafa Nadal: "J'étais préparé... car j'avais épuisé toutes les options"
Rafael Nadal a pris le temps d'accepter sa fin de carrière, de digérer et de s'habituer à sa nouvelle vie. Lundi 24 novembre, Rafa était l’invité de l’émission Universo Valdano sur la chaîne espagnole Movistar +. L'occasion pour l'Espagnol d'aborder de nombreux sujets, dont notamment sa fin de carrière. Une nouvelle fois, Nadal a rappelé qu'il n'avait pas les raquettes par manque d'envie mais bien parce que son corps ne lui permettait plus de jouer. Un Rafa transparent, pour le plus grand bonheur de ses fans.
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"Ce qui me passionnait vraiment, la compétition au plus haut niveau, a disparu"
"J'ai gagné en sérénité, dans le sens où, d'une certaine manière, je ne ressens plus cette pression quotidienne de la performance. Des performances parfois dans des conditions loin d'être idéales. À un niveau humain et personnel, cela vous mine, et vous finit par ne pas être aussi heureux que je devrais l'être. Le plus dur, c'est qu'au final, une période exceptionnellement belle et exaltante pour moi s'est achevée. Ce qui me passionnait vraiment, la compétition au plus haut niveau, a disparu. Cette montée d'adrénaline, ce sont des choses qui restent gravées à jamais. Je pense qu'on peut la remplacer par bien d'autres choses dans la vie, qui peuvent être meilleures à bien des égards, mais ce que l'on trouve dans le sport est difficile à retrouver ailleurs."
"C'était la seule décision possible. J'étais à bout de forces"
"J'ai appris à accepter le changement. Tout changement dans la vie, à tout le moins, devrait nous inciter à respecter notre réaction face à une nouvelle réalité, à une vie différente de celle à laquelle nous sommes habitués, non seulement après 20 ans de carrière professionnelle, mais depuis l'âge de 10 ans. Le sport et le tennis ont été toute ma vie. J'étais préparé car j'ai épuisé toutes les options jusqu'au bout. Avoir épuisé toutes les possibilités de continuer à concourir au niveau que je souhaitais m'a donné la conviction et la sérénité nécessaires pour mettre un terme à ma carrière en paix, sachant que c'était la seule décision possible. J'étais à bout de forces."
"J'ai repoussé mes limites jusqu'à l'épuisement"
"Je ne garde aucun mauvais souvenir de cette période. Certains, à juste titre, pensaient que j'aurais dû arrêter plus tôt, que cette fin n'avait aucun sens. Pour moi, c'était tout le contraire : il faut agir en accord avec soi-même. Et c'est ce que j'ai fait. J'ai repoussé mes limites jusqu'à l'épuisement. J'adorais ce que je faisais. Je n'ai pas pris ma retraite par lassitude ou par manque de motivation. J'ai pris ma retraite parce que mon corps ne pouvait plus suivre. J'étais toujours heureux de mon travail. Pendant l'opération, on m'a dit que j'avais une chance de guérir complètement. Il me fallait un délai raisonnable pour le savoir. À un moment donné, j'ai compris que je pouvais encore être compétitif, mais pas au niveau requis pour continuer. J'ai mené ma carrière à son paroxysme, aussi loin que possible."

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