ATP - Taylor Dent : "Les Américains doivent s'adapter"
Par Christophe de JERPHANION le 22/12/2014 à 15:34
Retraité en 2010, à seulement 29 ans, en raison de grave problèmes de dos qui l'ont forcé à rester longuement alité, Taylor Dent a depuis retrouvé le chemin des courts en devenant le directeur de sa propre académie, à Newport, en Californie. Il y entraîne quelques joueurs prometteurs, dont Jared Donaldson, 18 ans, 261e mondial.
Dans un entretien au site italien spaziotenis.com, l'ancien 21e joueur mondial revient sur le jeu, sa philosophie en tant qu'entraîneur ou encore l'état du tennis américain. Sur ce dernier sujet, Taylor Dent semble moins pessimiste qu'Andy Roddick ou Pete Sampras, qui ont dit toute leur inquiétude ces derniers mois.
"Beaucoup de juniors ont un bon potentiel. Toutefois, la route est encore longue avant qu'ils puissent espérer remporter un titre du Grand Chelem. Difficile de dire lequel de ses jeunes joueurs a le plus grand potentiel, car ils ont tous des qualités différentes", explique Taylor Dent, évoquant cette jeune génération prometteuse, enmmené par Noah Rubin, vainqueur de Wimbledon en juniors, Stefan Kozlov, récent lauréat de l'Orange Bowl, Francis Tiafoe, Michael Mmoh et bien sûr, son poulain, Jared Donaldson.
Mais pourquoi y a-t-il désormais si peu de joueurs Américains en haut du classement ATP ? Pour Taylor Dent, une explication s'impose : "Il y a bien plus de joueurs américains qu'avant, mais aucun n'atteint un très haut niveau sur terre battue. Or, c'est sur cette surface qu'on joue le plus de tournois. Le circuit a beaucoup changé au cours de la dernière décennie et nous devons comprendre ce qu'il faut faire pour arriver au plus haut niveau".
c'est avec son père, Phil Dent, joueur australien vanqueur de 3 titres ATP dans les années 70, que Taylor Dent a monté son académie. Avec une philosophie de jeu claire : "La méthode que nous utilisons mon père et moi, s'appuie sur ce que nous faisions le mieux : un jeu agressif dès le premier coup, avec beaucoup de mouvement, de l'agilité au filet et, bien sûr, un bon service".
On comprend mieux pourquoi Taylor Dent, peut-être à contre-courant de toutes les évolutions, affirme encore que le service-volée n'est pas mort.