ATP - Wawrinka s'est demandé "s'il avait encore l'énergie"

C'était le grand absent de la semaine au Rolex Masters de Monte-Carlo. On a plus revu Stan Wawrinka disputer un match officiel depuis son abandon en huitième de finale à l'Open 13, fin février. A l'entraînement en revanche, on l'a vu bosser dur à Monte-Carlo, armé de patience. Le Suisse avait mis un terme à sa saison 2017 en juillet, ratant dans le même coup l'US Open, pour se faire opérer du genou. En 2018, il a disputé six matchs, pour trois victoires et autant de défaites: à Marseille, on l'avait quitté au bord des larmes en conférence de presse. L'ex n°3 mondial a pris du recul et il va mieux. Il s'est confié au journal suisse Le Temps sur ce nouveau rythme hors des courts de tennis, les périodes de doute et ses objectifs...

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"[La blessure], c'est une expérience de vie. Le rythme qu'on a l'habitude de vivre depuis quinze ans s'arrête complétement. Les journées sont remplies avec les entraînements, les soins, etc., et moralement, elles sont épuisantes. [...] [Le plus dur] c'est de repartir de zéro et d’accepter de devoir faire beaucoup plus d’efforts pour des gains moindres. Pour une heure de physique, il y a deux heures de soins. Et paradoxalement, on n’a jamais de temps pour soi. Le cerveau recherche ses repères et ça épuise. C’est pour cela qu’il est important de viser le long terme et de ne pas aller plus vite que la musique."

"Quand je pense aux efforts qu’il faut fournir, je me pose des questions. Il faut pousser, encore et encore. Je suis tout le temps dans le dur et oui, par moments, je me suis demandé si j’avais encore l’énergie et la patience de donner autant pour continuer."

Et quand on lui demande ses objectifs sur le moyen terme, Stan Wawrinka répond : "Revenir à 100%, à mon meilleur niveau. Est-ce que cela va prendre un mois ou six mois? Cette année sera forcément une année de transition. Mon rêve est de pouvoir faire monter un peu la pression et d’arriver en fin de saison en me sentant bien, en ayant enchaîné des victoires." Le natif de Lausanne devrait reprendre "le train en route" à Madrid.