Tennis. Coupe Davis - Ljubicic : "La France n'a pas de réussite"

La joie de gagner la Coupe Davis, Ivan Ljubicic la connaît. En 2005, Le coach de Roger Federer avait fait partie de l'équipe croate victorieuse. Il avait tenu la boutique face, notamment aux Andy Roddick, Andre Agassi au premier tour, ou encore le Russe Nicolay Davydenko en demies. Il avait joué la France en 2004. La Croatie avait alors perdu. Comment voit-il cette équipe de France qui va se dresser contre ses compatriotes à Zadar ? Il a fait part de son avis à L'Equipe, avant d'être informé du forfait de Gaël Monfils.

Etes-vous surpris que cette génération française n'a jamais gagné la Coupe Davis ?

Oui, chaque année, ils font partie des favoris. Si on pouvait utiliser quatre joueurs par équipe, ils la gagneraient quatre fois sur cinq. Mais avec deux joueurs de simple, ça devient plus compliqué quand le tops joueurs son t sur les rangs. C'est parfois mieux de ne pas avoir le choix. On met ses deux meilleurs à chaque fois et ils savent ce qu'ils ont à faire sans réfléchir. Quand on a trop de choix, c'est plus facile de se tromper. Et si on regarde les matches des Français, il n'y a jamais eu non plus d'incroyables mauvaises rencontres où ils se sont plantés de A à Z. On peut perdre en Angleterre sur herbe, on peut perdre contre Federer et Wawrinka. Vous essayez chaque année à  cent pour cent, et c'est fou que ça n'ait jamais fonctionné avec eux ? C'est peut-être juste un manque de réussite absolue.

Yannick Noah peut changer ça ?

Je ne le connais pas plus que ça. Mais c'est évident qu'il a l'énergie pour sortir le meilleur des joueurs. Mais pour moi, il faut voir sur un projet pour cinq ans. Un capitaine en Coupe Davis, c'est très important. Le génie, c'était Nikki Pilic, il savait toujours quand intervenir ou pas.

Que pensez-vous de Lucas Pouille ?

La première fois que je l'ai vu, , il frappait vraiment très bien la balle. Mais j'ai toujours dit qu'il y a de bons frappeurs et de bons joueurs. Ca prend du temps. Mais Lucas a une idée claire de ce qu'il veut faire. Je l'ai vu très impliqué dans ses entraînements à Dubaï. Mais dès l'an prochain, ce sera plus dur pour lui.