Tennis. FFT - La Ligue de Normandie a fêté tous ses champions 2023 à Honfleur

La Ligue de Normandie a remis également des trophées d'honneur à des acteurs importants du tennis normand qui ont marqué son histoire par leurs succès sportifs, leur longévité ou leur engagement. Cette soirée inédite fut aussi l'occasion de féliciter les stagiaires du Centre de Formation de la Ligue de Normandie, nouvellement diplômés enseignants professionnels de tennis. Une soirée animée par Thierry Eon de l'Agence 3NEO, speaker expérimenté notamment de Roland-Garros et du Tour de France. Bilan de la soirée avec Patrick Proisy et Olivier Halbout au micro de Tennis Actu.

Patrick Proisy : "Je n'oublie pas d'où je viens. Je viens de Normandie, j'ai appris ici à jouer au tennis"

Patrick Proisy en a profité pour rappeler ses accomplissements au début des années 70. "Depuis 1972 et l'année où j'ai été en finale, seuls Yannick Noah et Henri Leconte ont été en finale de Roland-Garros donc ça reste. Quand on bat deux favoris sur sa route, ça marque. Quelques mois après, j'ai fait demi-finale de l'Open d'Australie sur gazon. Mais, je n'oublie pas d'où je viens. Je viens de Normandie, j'ai appris ici à jouer au tennis. Je le dois à mes parents et à l'environnement ici, Vernon, Rouen, Caen, Le Havre...". Patrick Proisy a remporté trois titres sur le circuit et atteint la 23e place mondiale en 1973. 

"Je crois que cette année, on a Arthur Fils, Arthur Cazaux et Luca Van Assche qui méritent qu'on aille les voir et ont un grand talent"

L'ancien joueur a également pu donner son analyse de la situation du tennis masculin français, à deux mois de Roland-Garros 2024. "La transmission doit se mettre en place avec des locomotives, qui permettent aux wagons de suivre. Malheureusement, après la génération Tsonga / Monfils / Gasquet / Simon, Lucas Pouille devait avoir ce rôle mais il a été stoppé en route pour des problèmes personnels et physiques. Les wagons n'ont pas pu suivre. Il a fallu attendre la nouvelle génération. Il y a Ugo Humbert, mature un peu plus tard mais à son meilleur niveau maintenant, mais aussi la génération Fils, Cazaux, Van Assche. Je crois que cette année, on a trois jeunes qui méritent qu'on aille les voir et ont un grand talent. Je ne dis pas qu'on va avoir des joueurs en quarts de Roland-Garros mais ces trois jeunes sont sur une bonne trajectoire. Espérons qu'ils permettront aux plus jeunes d'atteindre aussi le plus haut niveau." Le Normand est optimiste et a de bonnes raisons de l'être...