Tennis. ITW - Alexandre Müller : "Je touche presque mon rêve"
Par Grégoire DUEZ le 20/12/2016 à 18:10
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19 ans, des rêves plein la tête et un avenir prometteur. Alexandre Müller a tout pour bien figurer sur le circuit ATP. Auteur d'une progression impressionnante en 2016, le Français a brillé sur le circuit ITF. Désormais proche des 300 premiers joueurs mondiaux, le natif de Poissy pourrait bien devenir le nouveau crack du tennis français en 2017. Le licencié du Tennis Club de Marseille s'est confié au micro de TennisActu.
Alexandre, le public vous connaît assez peu. Pouvez-vous nous parler de votre structure d'entraînement ?
Je m'entraîne à la Ligue de Provence depuis plus d'un an avec Romain Bazire et Sophie de Taxi. C'est une base d'entraînement, il y a tout sur place. Il y a beaucoup de sportifs là-bas et c'est là où je bosse mon physique également.
Au niveau financement de votre saison, êtes-vous aidé par vos sponsors ? Recevez-vous une aide de la part de la Ligue de Provence ?
Le plan ATP de la Ligue de Provence revient à 30 euros: quand je prends 1 point ATP, la Ligue me verse 30€. Ca me fait une petite aide. J'en reçois une petite aussi de la part de la Fédération. J'ai aussi l'aide du conseil régional. Mes parents m'aident aussi beaucoup. C'est compliqué parce qu'avec cette montée au classement, il y a beaucoup plus de déplacements. Ca fait partie de l'apprentissage. Cette année, j'ai été quasiment 80% du temps seul donc en 2017 on va essayer d'arrondir à 60% voire 40%.
Avez-vous ressenti une évolution et une amélioration nette dans votre jeu ? Un coup en particulier ?
Déjà, quand la Fédération a décidé de ne pas me garder quand j'ai eu 18 ans, j'avais perdu un peu l'envie de jouer au tennis. J'étais pas en confiance, j'étais blessé. Quand je suis arrivé à la Ligue de Provence, ils m'ont redonné le goût et le plaisir d'être sur le court. Le tennis, ça se joue beaucoup dans la tête. Quand tu te sens bien dans la tête, tu te sens mieux sur le court. Au niveau de mon jeu, j'ai progressé un peu partout mais surtout au service et en coup droit.
Vous avez remporté 2 titres ITF cette année. Mais il y a eu aussi 7 finales perdues. Est-ce que la gestion des finales a été difficile pour vous cette saison ?
Dans la majorité des cas, j'ai joué contre des joueurs plus forts que moi lors de ces matchs-là. Malheureusement, j'ai perdu deux finales en ayant eu balle de match. Après, oui forcément, il y a sûrement eu une gestion des points importants qui a pas été super bonne. C'est pour ça que j'essaie d'être plus accompagné et peut-être que si ça avait été le cas, j'aurais gagné ces finales-là. A Tel Aviv (où il a eu balle de match contre David Guez), ça aurait bien de finir la saison sur une victoire. Après le match, j'étais un peu "au fond du trou".
Vous finissez l'année à la 329e place mondiale alors que vous étiez 695e en début d'année. Quel bilan tirez-vous de votre année ?
Cela fait longtemps que je n'avais pas joué aussi bien, j'ai fait une très bonne saison. Mes entraîneurs et ma famille sont fiers de moi. Moi également. Maintenant, on vise plus haut. On vise la 250ème place mondiale pour être casé dans les Grand Chelem le plus vite possible. On travaille tous pour arriver au bout du projet qui est d'arriver dans les qualifications en Grand Chelem puis monter le plus haut possible au classement.
Finale 100% francaise en Israël bravo A @Alex2Mumu et @davidguez8 qui s'affronteront pour le titre demain
— Samlepirate (@samy_koskas) 9 décembre 2016
Quels sont les objectifs pour 2017 ?
Je vais essayer de varier un peu plus cette année entre Challengers et Futures. J'en ai disputé qu'un seul cette année (quarts de finale à Saint-Rémy) sinon je n'ai fait que des Futures. Je vais essayer d'aller faire une demi-finale ou une finale en Challenger. Après, on verra selon mon classement. Si dans 3 mois, je suis 250ème, je ne ferai plus que des Challengers.
Dans votre position actuelle, est-ce qu'on pense déjà aux qualifications de Roland-Garros ? Serait-ce un rêve d’y participer ?
C'est sûr qu'en début d'année, je ne visais pas les qualifications en Grand Chelem. Je visais plus la wild-card. Maintenant, c'est d'y aller avec le classement. Ce qui est drôle c'est que maintenant, à chaque fois que je gagne un match, je regarde un peu combien je vais être. On se dit : "allez encore ce match, encore ce match" et on se voit grimper au classement. On se dit qu'on est plus trop loin de la réalité, de notre rêve de jouer les Grand Chelem, les grands tableaux dans les années qui suivent. On est plus dans notre projet, on se sent plus concernés. On touche presque notre rêve du bout du doigt.
Propos recueillis par Grégoire Duez pour TennisActu.

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