Tennis. ITW - Arzel Mevellec : "15 jours à Quimper... c'est un Grand Chelem !"

"Cerise sur le gâteau, nous faisons 2 tournois alors que nous partions sur 0"

 Avec les nouvelles contraintes, notamment sanitaires, Arzel Mevellec a dû s'adapter et ne pourra malheureusement pas accueillir de public. Toutefois, le Breton a tout de même réussi à maintenir son tournoi et à s'adapter au nouveau cahier des charges, une tâche loin d'être aisée. "Il y a une frustration d'être sans public mais un soulagement de maintenir l'activité. Cerise sur le gâteau, nous faisons 2 tournois alors que nous partions sur 0. C'est 15 jours, c'est un grand chelem mais à Quimper, toute proportion gardée. J'ai toujours été confiant. Plus ça avance, moins je le suis mais nous avons été rassurés par la collectivité. Je n'avais pas trop de doutes sur le financement de l'épreuve mais c'est difficile de savoir ce qu'il se passera d'un point de vue sanitaire. Les dernières nouvelles sont bonnes parce que nous avons des laisser-passer pour les joueurs. La seconde semaine n'est pas forcément impactante car le gros du travail c'est ce qui sert pour la première semaine. Il fallait convaincre les ramasseurs de balles de rater les cours 2 semaines par exemple... Il y a plus de com mais j'ai senti une réelle excitation chez les personnes qui opèrent autour de moi. On devient un peu spécialiste Covid, il y a beaucoup de travail en amont. Quand l'Open va démarrer, on va regarder des matchs et avoir moins de travail que d'habitude", nous a-t-il expliqué. 

"Un huis-clos coûte moins cher qu'une configuration normale. Nous avons réussi à convaincre nos partenaires en leur demandant 50% de ce qu'ils donnent normalement"

Il y a quelques semaines, Didier Gérard expliquait au micro de Tennis Actu que son modèle économique pouvait difficilement s'adapter à un huis-clos total. C'est sans doute ce qui explique le report du tournoi d'Orléans au mois d'avril. Si Quimper a pu se maintenir, c'est tout simplement parce que son modèle économique est un peu différent. "Chaque modèle est respectable. Nous, c'est un rendez-vous économique, avec des rencontres entre les entreprises du coin où le prétexte est le tournoi de tennis. Mais, nous touchons aussi des subventions avec la ville la région, le département, les instances pour valoriser les sportifs en priorité. Par exemple, Orléans c'est très professionnel et orienté sur l'accueil de clients. Pour nous, c'est plutôt la notion de partenariat qui est forte. Le public est une ressource en billetterie faible. Un huis-clos coûte moins cher qu'une configuration normale et nous avons réussi à convaincre nos partenaires en leur demandant 50% de ce qu'ils donnent normalement", a confié Arzel Mevellec. 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Open QBO (@opendequimper)

"Lucas Pouille est inscrit dans les 2 tournois, c'est rassurant ! Sa logique est bonne je pense"

Lucas Pouille n'a joué qu'un seul match officiel sur les 15 derniers mois, mais le calvaire est bientôt fini. Pour son retour, il a privilégié la France, en raison de la grossesse de sa femme, Clémence et des conditions à respecter pour la bulle sanitaire australienne. Le grand retour du Nordiste se fera donc à Quimper, une joie pour le patron du challenger breton. "Lucas Pouille est inscrit dans les 2 tournois. C'est rassurant. Le tableau est d'une richesse incroyable. On a Davidovich Fokina, 53e mondial qui est inscrit. Ca nous rappelle les bonnes heures avec Rublev et Tsitsipas. On a aussi Korda qui vient. Hugo Gaston est là aussi. Les joueurs confirmés seront aussi présents, Barrère, Hoang, Bonzi. Nakashima qui fait partie de la Next Gen. On a les Lacko, les Rosol, les Gulbis, ça fait plaisir de les avoir. C'est frustrant de pas pouvoir le présenter aux gens. (...)

Je me disais qu'on pouvait avoir des joueurs qui n'irait pas en Australie et les résultats nous donnent tort car ils y sont tous. Avec le décalage de l'Open d'Australie, ça va apporter plus de visibilité. C'est dense en termes de niveau mais pas en têtes d'affiche. Il fallait des circonstances particulières comme Pouille. Sa logique est bonne je pense. Fokina c'est un heureux hasard. Je m'attendais à avoir un tournoi dense et beaucoup de Français. On peut nous souhaiter d'avoir de bons matchs, avec un vainqueur parmi les têtes d'affiche ou un jeune qu'on ne reverra plus en challenger. Il y a de l'enthousiasme, de l'envie, c'est bien de pouvoir être exposé. C'est la marque de fabrique des Bretons, nous savons toujours faire parler de nous !"